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sur 17223 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai beaucoup étudié ce recueil de poèmes et je l'avoue, je l'ai beaucoup aimé aussi. J'aime comment Baudelaire joue avec les mots, il crée des allitérations. Ses métaphores sont superbes. Toutes les figures de style qu'il emploie sont finement recherchées et forcément, on le ressent dans le recueil ! On voit qu'il vit les poèmes, on ressent des sentiments et même SES sentiments lorsqu'il a écrit et ça ne laisse pas indifférent. Ce fut un plaisir de le lire et je recommencerai :)
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Quel grande oeuvre que je découvre pour la première fois dans son intégralité ! Certes, j'avais déjà lu et étudié plusieurs poèmes. Mais ce recueil doit se lire, que dis-je, se clamer dans son intégralité ! Et plus que l'or et la boue des Fleurs du mal, Mon coeur mis à nu exprime tout autant la splendeur poétique baudelairienne d'un des plus grand poète maudit !
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Les Fleurs du Mal est un recueil de poèmes publié en 1861, mais censuré auparavant, écrit par Baudelaire. Celui-ci est un poète à la croisée du romantisme, du symbolisme et du parnasse qui fait partie du "cercle des poètes maudits", incompris par la société. Il voit la poésie comme une source d'élévation qui lui permettrait d'atteindre un idéal.
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J'ai beaucoup apprécié ce recueil, premièrement grâce aux thèmes abordés. du voyage, avec « L'invitation au Voyage », aux souvenirs avec « le Flacon », on a vu que Baudelaire cherchait l'élévation, ces poèmes traduisent aussi une envie d'évasion. Comme en témoigne, par exemple, les premiers vers de L'invitation au voyage : « Mon enfant ma soeur, songe à la douceur, d'aller là-bas vivre ensemble »
Mais on retrouve aussi certains thèmes plus sombres comme la mort, thème directement relié au Spleen. le Spleen est d'ailleurs l'un des sujets de prédilection de Baudelaire qu'il met côte à côte avec « l'Idéal » dans la section « Spleen et Idéal » du recueil. On retrouve aussi des thèmes plus traditionnels comme les femmes et l'amour. Les Fleurs du Mal regroupe donc un mélange de poèmes lumineux et sombre dont j'ai beaucoup aimé le contraste.
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Aussi, Baudelaire aime parler de Paris, il y consacre la section « Tableaux parisiens », c'est la section que j'ai préférée dans ce recueil, car dans ses poèmes, le poète s'intéresse plus aux autres qu'à lui-même, dans la tentative de s'éloigner du spleen. Ainsi, Baudelaire met à l'honneur des personnages exclus de la société tels des vieillards ou des aveugles. Peut-être parce que lui-même est exclu par la société qui ne le comprend pas.
De la même manière, il invite ici à voir au-delà des apparences, avec, par exemple, le poème « Les Petites Vielles » où il fait l'éloge des vielles femmes, de leur beauté et gloire passée. J'ai particulièrement aimé cet aspect de ne pas s'intéresser qu'aux apparences, mais de regarder plus loin afin de percevoir la beauté et l'entité d'une personne.
Et ensuite, avec le poème « le Cygne », toujours dans les tableaux parisiens, le poète évoque le changement de la ville de Paris. En effet, les années où Baudelaire écrit ses poèmes sont les années où l'urbaniste et baron Haussmann entend réorganiser et embellir Paris et pour cela y entreprend des grands travaux. Je trouve cette idée de métamorphose urbaine encore très actuelle puisque finalement, les villes d'aujourd'hui ne cessent de changer et cela est même de plus en plus précipité.
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Puis, je trouve intéressant d'utiliser des symboles ou autres allégories pour transmettre ses pensées. Cela met aussi à l'honneur des objets du quotidien qui prennent une dimension poétique jusque-là inexplorée. Mais ces nombreuses images rendent aussi les poèmes plus opaques. Cela est amplifié par les paradoxes ou autres personnifications utilisées par Baudelaire. Il est néanmoins plaisant de devoir lire et relire les poèmes pour essayer de leur donner un sens et d'être pleinement dans l'univers du poème.
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Enfin, j'ai aimé le côté moderne de la poésie, se détacher des formes fixes, aborder des thèmes nouveaux, chercher plus, chercher un idéal, chercher à s'évader. Certains poèmes me mettent mal à l'aise, d'autres m'émeuvent. Baudelaire a beau n'être compris de personne, je ressens diverses émotions à sa lecture !
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En conclusion, ce recueil, tout comme le recueil Alcools d'Apollinaire m'a fait redécouvrir et à changer mon regard sur la poésie. Je ne pensais pas que j'aimerais autant étudier des poèmes, mais me voilà à aimer l'évasion que procure la lecture de quelques vers, de temps à autre.
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N.B. : Bon, ce retour n'en est pas vraiment un mais plutôt la présentation d'oeuvre que je devais réaliser dans le cadre de l'oral de français du bac, qui, pour ma part, a eu lieu hier... Dans cet oral, on doit d'abord effectuer une étude linéaire d'un texte étudié au cours de l'année, qui est choisi par le jury le jour-J puis présenter une oeuvre, étudiée dans l'année, elle aussi, mais que l'on devait préparer chez nous et apprendre par coeur !
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Mais... mais... Quelle mouche a donc piqué les éditeurs du Livre de Poche? Quelle est cette couverture dont ils ont récemment paré "Les Fleurs du Mal"? le bouquet est joli, suave sans doute et délicat. Mais ce bleu de violettes... Cette apparente douceur..! Tout cela conviendrait bien davantage à un écrin pour jolies pièces sentimentales qu'aux Fleurs du Mal! ô couverture sirupeuse et écoeurante! ô joliesse déplacée!

Les fleurs de Charles Baudelaire n'ont rien de suave, de doux, de tendre. Elles sont garnies d'épines, elles ressemblent à des ronces et des chardons et la sève qui les nourrit est venin, poison. Elles sont "faux visages de fleurs au coeur serpent" et cela ne les empêche pas d'être belles, sublimes même, mais nimbées d'une inquiétante étrangeté aussi.

Le bouquet est odorant, entêtant, hypnotique. Maléfique. Torturé. Superbement maîtrisé. Charles Baudelaire, tout jardinier qu'il soit, est un poète et un créateur avant tout, un orfèvre. Si certains font jaillir de la boue l'or le plus pur, lui fait jaillir des mots et de sa plume des images d'une beauté et d'une force absolues, d'une pureté formelle à se damner encore et encore, soulignée presque paradoxalement par la noirceur des thèmes convoqués.

"Les Fleurs du Mal", c'est tout à la fois une chute dans les gouffres les plus profonds de l'Enfer et une élévation mystique; c'est la vie dans ce qu'elle a de plus laid et de plus triviale, de plus répugnant, et c'est la beauté. La vie et la mort. L'ivresse du vin, des voyages; la lourdeur et le parfum de l'encens. Ce sont les pavés de Paris. C'est l'érotisme, la force du désir, la petite mort et l'angoisse existentielle qui succède à la jouissance. C'est les yeux d'une inconnue, la douceur de la fourrure d'un chat qui avance à pas de velours. Ce sont des amants qui se tuent et un poète qui cherche à arracher ses chaînes. C'est toute l'audace d'un albatros que ses contemporains n'ont pas toujours compris et son sombre génie.

Et finalement, moi je veux bien dire aux héros de romans de cesser de pourfendre le Mal, s'il est encore capable de faire éclore de telles fleurs.
Et si je le pouvais, je dirais bien à Baudelaire que son "livre atroce" est l'un des recueils de poésie que je préfère tant il a su donner aux ténèbres leur part de beauté et de lumière.
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Incontournable.
Avec (entre autres):
L'albatros (ses ailes de géant l'empêchent de marcher)
La beauté (je suis belle, ô mortels!)
Le serpent
Une charogne (à la vermine qui vous mangera de baisers)
Le chat (retiens les griffes de ta patte, et laisse-moi plonger das tes beaux yeux, mêlés de métal et d'agate)
Le chat (dans ma cervele se promène, ainsi qu'en son appartement, un beau chat)
Chanson d'après-midi
A une mendiante rousse
...
A lire et à relire
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"Les Fleurs du Mal", le recueil de poésie le plus célèbre de la littérature française ? C'est ce que semble prouver les internautes sur le site "babelio.com". Espérons que cette bonne et juste place ne soit pas uniquement due à l'importance qu'occupe ce recueil dans les programmes concoctés par les professeurs des classes lycéennes. Nous pouvons croire que Baudelaire touche le plus grand nombre, même les lecteurs d'Harry Potter, par la beauté de sa langue, la rigueur de ses compositions et la force de ses propos. Baudelaire est un artiste de l'abîme. Son recueil est l'expression d'un gouffre sans fond, celui du temps que l'on ne peut ni rattraper, ni poursuivre. Il est l'un des rares écrivains à nous donner le vertige, c'est aussi pour cela qu'il provoqua en son temps de vives réactions. Les hommes n'aimant point entendre qu'ils s'épuisent en vain, préférant avancer avec des oeillères pour ne pas voir le précipice au bout de leur route.
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J'ai retrouvé le texte d'une conférence que j'avais faite il y a longtemps sur Baudelaire pour une association psychanalytique. En voici un petit résumé débarrassé de tous les commentaires psychanalytiques. Il est malheureusement impossible de citer ici ces merveilleux textes, car ce serait trop long, mais on les retrouvera facilement.

Les Fleurs du mal rassemblent la quasi-totalité de la production en vers de Baudelaire: 163 poèmes. Leur parution valut à son auteur une condamnation pour immoralité à une lourde amende (diminuée à l'intervention de l'impératrice) et l'interdiction de six poèmes, qui parurent en Belgique puisque une disposition de la constitution belge interdit toute forme de censure depuis la naissance du pays. En France, il faudra attendre le 31 mai 1949 pour que la Cour de Cassation mette fin à l'interdiction des six poèmes. Baudelaire fut alors soutenu par l'écrivain belge Georges Rodenbach (Le Figaro, 1892) et par Victor Hugo, et ce fut à peu près tout parmi les écrivains.
Les six poèmes interdits, et leurs vers les plus sulfureux (à vous de juger) sont Les Bijoux (Elle était donc couchée et se laissait aimer) le Léthé (Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants Dans l'épaisseur de ta crinière lourde), À celle qui est trop gaie (Ainsi je voudrais, une nuit,... Comme un lâche, ramper sans bruit,.. Et faire à ton flanc étonné Une blessure large et creuse... À travers ces lèvres nouvelles, Plus éclatantes et plus belles, T'infuser mon venin, ma soeur), Lesbos (Hymne à Sapho, poétesse lesbienne), Femmes damnées et Les Métamorphoses du Vampire. Ces poèmes furent condamnés pour «un réalisme grossier et offensant pour la pudeur» et pour des «passages ou expressions obscènes et immorales». Pourtant, pendant ce temps, Offenbach ne faisait pas particulièrement dans la vertu.
La plupart des poèmes sont en alexandrins, quelques-uns en octosyllabes, et un seul, La Mort des amants, en décasyllabes. Ces alexandrins sont parfois coupés en deux hémistiches antithétiques (La douleur qui fascine et le plaisir qui tue), parfois de forme 4 x 3 (La honte, les remords, les sanglots, les ennuis) ou 3 x 4 (Tu fais l'effet d'un beau vaisseau qui prend le large; Teintés d'azur, glacés de rose, et lamés d'or).
Le style est imagé et varié, avec un mélange de vocabulaire simple et exotique, beaucoup de références à la nature, à la mer, à Paris, à la souffrance, à la mort, quelques références à l'industrie moderne (wagon, omnibus, gaz, charbon), à l'Antiquité, au vin comme moyen d'évasion, à l'art, à la révolte, et beaucoup de références sensorielles («Les parfums, les couleurs, et les sons se répondent»).
À côté de quelques aventures de rencontre comme Sara, ces poèmes sont surtout inspirés par trois femmes. La plus importante est Jeanne Duval, «la bête implacable et cruelle... une dame créole aux charmes ignorés», à peu près illettrée, rencontrée en 1842 dont Baudelaire fit son héritière et sur qui il veilla jusqu'à sa mort malgré une rupture en 1856. La seconde est Aglaé Savatier, dite Sabatier (liaison en 1857) qui restera une «vieille amie» (poème La Présidente). La troisième est l'actrice Marie Daubrun, Mais on cherchera en vain dans tous ces poèmes un seul qui célèbre un amour serein avec une jeune fille, un amour tendre et heureux comme chez Ronsard ou V. Hugo.
Les poèmes les plus connus, avec les moyens de les retrouver, sont
- Spleen (4):
(Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle)
www.bacfrancais.com/texte/25-texte-spleen-quand-le-ciel-bas-et-lourd.html
- L'Albatros:
(Souvent pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers).
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Albatros_(poème)
- La Vie antérieure:
(J'ai longtemps habité sous de vastes portiques)
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vie_antérieure_(Baudelaire)
- Harmonie du soir (pour Mme Sabatier):
(Voici venir les temps où vibrant sur sa tige,
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Harmonie_du_soir
- L'Invitation au voyage, mis en musique par Duparc.
(Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer à mourir,
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés...
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté).
- Et Recueillement (postérieur aux Fleurs du mal) qui commence ainsi :
Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.

Voici quelques autres beaux vers que j'ai aimés, tirés d'autres poèmes:
Soyez béni, mon Dieu, qui donnez la souffrance.
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent (poème qui pose le principe de la correspondance des sensations).
L'art est long et le temps est court.
Homme libre, toujours tu chériras la mer.
Comme un hameau paisible au pied d'une montagne.
Et sommeiller longtemps à l'ombre de vos cils.
J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.
Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles.
Ô Satan, prends pitié de ma longue misère (revient 14 fois dans Les Litanies de Satan, un autre très beau poème),
https://www.unpoeme.com/charles-baudelaire/litanies-de-satan
Que de merveilles que ce bouquet de fleurs !
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Voici le recueil qui vous ferra aimez la poésie. Loin des mièvreries ou d'un lyrisme béat, Baudelaire invoque le mal et ses manifestations dans un style qui excite et éveille tout les sens. Le temps suspend son vol et nous rentrons dans un univers d'intemporalité où le monde des idées éternelles comme le concevait Platon nous est dévoilé dans une danse macabre pleine de charme. Une oeuvre qui subit les affres de la censure et qui n'en eu pas moins une influence considérable sur la poésie, la plus indispensable des futilités...
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Je ne sais pas combien de fois j'ai relu ce recueil ultra-connu de Baudelaire, mais à chaque fois l'impression est la même. Une promenade des plus agréables dans les rimes musicales d'un grand poète qui sait manier les mots comme personne. Si Les Fleurs du mâle a assez largement perdu son aura de subversion qu'il avait à sa sortie – il avait causé un scandale qu'aujourd'hui on a un peu de mal à comprendre tant le contexte a évolué – il reste un bon recueil à lire, et relire pour la beauté des sons. Je ne lis jamais Baudelaire comme un roman, mais je pioche, au hasard des pages, dans le désordre, un poème chaque soir. L'assurance de s'endormir avec plein d'images en tête !
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Que dire sur les fleurs du mal ?
Qu'il me semble difficile de n'y pas trouver au moins quelques vers qui touchent. Par le thème ou par le rythme.
Pour ma part je suis sensible aux poèmes A une passante, les Litanies de Satan, les Bijoux, le Voyage, La servante au grand coeur, le Squelette laboureur parmi ceux qui me viennent à l'esprit.
Oui il dit la difficulté de vivre, la douleur, le dégoût mais Dieu qu'il le fait bien.
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