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EAN : 9782747032902
352 pages
Bayard Jeunesse (05/07/2012)
3.88/5   34 notes
Résumé :
Très doué en dessin, Joseph s'est donné pour défi de faire le portrait de son voisin, Tom Leyton, un vétéran du Vietnam qui vit reclus dans sa maison. Or, toutes sortes de rumeurs courent sur cet homme étrange et Joseph, qui peine à le saisir, ne parvient pas à le dessiner... Leurs premières rencontres sont difficiles. Pourtant, peu à peu, ils vont devenir amis. Joseph aide Tom à s'occuper de son élevage de vers à soie, et au fil des jours, leur amitié se tisse, les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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L'homme qui court a un petit goût de déjà-vu (ou déjà lu, c'est selon). Joseph, 14 ans, est amené à côtoyer son voisin, Tom Leyton, qui n'est plus jamais sorti de chez lui depuis trente ans. le mystère rôde et ce n'est pas Madame Mossop, la pipelette du quartier, qui vous dira le contraire. Une amitié va naître entre Joseph et cet homme qui se révèle taiseux et fort sensible.
Si l'histoire en elle-même n'est pas originale, elle est néanmoins bien menée. L'atmosphère qui s'en dégage, sombre et énigmatique, envoute et nous pousse à aller plus loin. Les personnages sont aboutis et très réels, chacun cachant des élans noirs et lumineux en lui-même.
Les préjugés, la peur de l'inconnu, le pouvoir de la culpabilité et l'importance de la paternité sont les principaux thèmes. Il ressort de cette lecture une grande force et une richesse indéniable. A lire.
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Joseph est un garçon renfermé, c'est parents disent de lui qu'il a peur de tout. Et c'est vrai qu'il a peur, il est même terroriser par l'homme qui court. Lorsque sa gentille voisine lui propose de faire le portrait de son mystérieux frère, Joseph y voit l'occasion de surprendre tout le monde. Il ne se doute pas un seul instant que ce choix va changer sa façon de voir les choses, sa vie et celle de son voisin.

Des personnages sombres et blessés qui n'attendent qu'une main tendue, "chacun peu être son propre miracle". Un roman émouvant et beau.
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Quelle couverture étrange que cet homme sans visage avec un titre ailé : L'homme qui court. À première vue, on court tous après quelque chose… Il ne m'en fallait pas plus pour piquer ma curiosité. Dès les premières pages, le décor est planté : Joseph, un adolescent de 15 ans vit avec sa mère dans une petite ville. Garçon plutôt taciturne, il possède un véritable don pour le dessin.

En classe, on lui demande de faire un portrait. Joseph hésite. Qui pourrait-il choisir ? Caroline, sa voisine, ne tarde pas à lui suggérer son frère, le mystérieux Tom Layton. Mais les rumeurs les plus folles courent à son sujet. Avec une telle réputation, Joseph n'est pas très rassuré. Ce sont pourtant ces commérages qui l'inciteront à relever le défi. On assiste alors à la rencontre de deux solitudes. Si Joseph souffre de l'absence de son père; Tom est hanté par la guerre du Vietnam. Au centre de leur complicité, un élevage de vers à soie qui tisse le fil de leur histoire. La métaphore de la chrysalide prend d'ailleurs ici plusieurs sens. Je ne vous en dis pas plus, si ce n'est que de ces liens invisibles va naître une amitié, bien au-delà des apparences.

"L'homme qui court" est un roman d'une grande humanité. Ce livre nous donne à réfléchir sur le rapport à l'autre à travers des thèmes comme les préjugés, la réclusion ou la culpabilité. Quant à la rencontre de Joseph et Tom, elle nous parle de solidarité. Une façon subtile de dire qu'il est toujours possible de surmonter ses démons lorsqu'on tend une main.



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Joseph est un garçon réservé, timide et transi de peur. Autour de lui des femmes, sa mère, la voisine pipelette, Madame Mossop, qui a un avis sur tout, l'autre voisine mystérieuse (les parents Leyton sont morts dans un accident, restent dans la maison les frère et soeur maintenant adultes et seuls)... les hommes sont assez absents: le père parti travailler très loin, le commerçant comme un réconfort clownesque. Joseph se débat entre solitude et cauchemars dont 'un est cette course poursuite, cette attaque, de l'homme qui court.

Sa voisine Caroline Leyton, un jour, lui propose des travaux de jardin et, pour son travail scolaire, de dessiner le portrait de son frère, Tom. Mais Tom est ce cinquantenaire cloîtré dans la maison familiale, il est mystérieux, invisible et peut-être dangereux, sûrement d'ailleurs, il est revenu se terrer dans cette maison, il avait été professeur, il a été renvoyé, il ne sort plus... Dangereux!
Sauf que, par défi, pour ne plus être considéré comme un peureux, pour "devenir un homme" fort comme le veut son père, Joseph va accepter.

Cette rencontre entre le bourru et l'enfant se délie au fil des pages. du silence, des croquis, des regards puis de la curiosité pour l'intérieur de boites à chaussure... des oeufs de vers à soie.
Ils ont l'air desséché, vide... et comme par volonté ils vont revenir à la vie. L'homme y croit et Joseph croit qu'il y a quelque secret derrière l'homme.

Et à travers les mots, ce sont les affres de la vie, les douleurs, les drames qui balafrent les corps. Tom se livre en offrant des bribes, en s'ouvrant de ses peurs, il revient cassé de la guerre du Vietnam. Joseph évoque ses souffrances... et cet homme qui court, affolé, dégingandé.

La métamorphose des vers à soie en magnifiques papillons enfermés à vie à l'intérieur d'une boite est un prétexte à la métamorphose des hommes: l'enfermé et sec Tom, l'enfant Jospeh... et pourquoi pas l'homme qui court au devant du paradis ou en fuyant l'enfer.
Le cycle de vie et les métamorphoses de l'homme suivant le court de sa vie sont ici magnifiquement retranscrits par les mots, les silences mais aussi le cycle de vie des vers à soi, les dessins de Maurits Cornelis ESCHER ou de Lynd Ward (ou la monstruosité humaine) mais aussi par les poèmes, de Douglas STEWART "Les vers à soie" et de John MILTON issu du "paradis perdu".
Faut-il donc croire aux miracles? Faut-il avoir la foi en dieu, en l'homme?
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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J'ai tout simplement adoré. Michael Gerard Bauer nous offre ici un roman empreint de philosophie de valeurs et de fraternité. Ce sont les thèmes centraux, ce que véhicule l'oeuvre et qui ressort après sa lecture. de plus, on y perçoit fortement un encouragement à combattre ses peurs, à les affronter pour pouvoir complètement les éliminer. Pas étonnant que ce bouquin ait remporté le « Children's Book Council of Australia Awards of Books of the year » en 2005.

Par contre, si vous êtes avide d'action, de péripétie rocambolesque et intrépide, ce n'est peut-être pas pour vous. En effet, il ne se produit pas grand-chose sauf la découverte de ce personnage étrange, Tom Leyton, qui est très ambigu. Nous ne savons pas trop quel drame macabre parcourt son passé pour être aussi reclu et antisocial. En apprenant à le connaitre en même temps que Joseph, il devient attachant et amical. Quoi dire de cette voisine exaspérante avide de rumeurs et de jugements faciles? Nous rencontrons tous des gens comme ça.

L'auteur dépeint un récit qui se clôt sur une tragédie. D'ailleurs, tout le livre est un retour en arrière de Joseph, puisque le bouquin se termine par la mort de quelqu'un. Évidemment, nous ne savons pas qui est dans le cercueil jusqu'à atteindre les dernières pages. L'homme qui court? Cet être dont le protagoniste a terriblement peur sans trop maîtriser la raison. Tom Leyton? Ce voisin étrange et mystérieux? le père de Joseph qu'il n'a pas vu depuis très longtemps? Vous comprendrez que vous n'aurez la réponse qu'en vous procurant le livre.

D'ailleurs, la qualité du livre-objet est magnifique. En le tenant dans mes mains, je ne peux que d'y faire attention. Est-ce la couverture avec un relief ou bien les matériaux utilisés pour sa douceur? Aucune idée. Toujours est-il que malgré le manque d'action, c'est un roman que je vous conseille fortement. Sans être un chef d'oeuvre, il restera graver dans vos mémoires un certain temps.

Finalement,

À lire pour les valeurs, la philosophie et le livre-objet. Un récit touchant sur l'acceptation et le combat contre ses peurs. 8 sur 10.

On aime : la philosophie, les personnages, la plume, les valeurs, le livre-objet

On n'aime pas : le manque d'action
Lien : http://blogue.librairie-meki..
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critiques presse (1)
Ricochet
27 septembre 2012
Le procédé d’écriture subtil ne fait que suggérer, en un tout bien compris qui laisse à chacun la possibilité d’interpréter le moindre détail. Un magnifique roman qui vous hantera longtemps.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque ma mère parlait de la silhouette dépenaillée qui détalait dans les sentiers d'Ashgrove, elle disait toujours "le drôle de type", mais Joseph n'avait jamais trouvé quoique ce soit de drôle à l'Homme qui Court. Il était, au sens propre du terme, de l'étoffe même des cauchemars.

Joseph l'appelait l'Homme qui Court par ce que c'est exactement ce qu'il faisait - il courrait et courrait , sans arrêt. Mais pas avec une grâce athlétique ; il se déplaçait plutôt d'une étrange démarche chaotique, bancale, comme s'il était poursuivit par des démons qu'il était seul à voir.
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Je ne sais pas si je crois à quoi que ce soit ou non. Je ne sais même pas s'il existe encore quelque chose en quoi croire, pour quelqu'un comme moi... Mais je sais que pendant plus de trente ans j'ai eu peur de m'émerveiller, de rêver, à cause des cauchemars que j'avais dans la tête. Tu as changé tout ça. Tu m'as changé, moi. Je me sens... Il y a des moments où je me sens comme un papillon... qui vient de sortir de son cocon... Sauf que je ne sais pas en quoi je suis changé... Ni ce que je dois faire maintenant... Ni pourquoi on m'a donné des ailes, si elles sont à ce point froissées et inutiles...
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- Autrefois, pour moi, lire était comme respirer.
Pendant que les dernières pages finissaient de défiler, Joseph regarda Tom Leyton observer le livre comme un père penché sur le cercueil de son enfant.
- Que s'est-il passé ?
- Un jour... j'ai juste arrêté de respirer.
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- On dirait un homme normal.
Dans le silence qui suivit, Joseph sentit une présence se dresser derrière lui. Lorsque Tom Leyton finit par parler, ses paroles lui firent l'effet de lourdes pelletées de terre jetées au fond d'une tombe.
- Comme la plupart des monstres.
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Quel est celui qui peint vraiment un arbre? L'artiste qui s'est contenté de le voir, ou celui qui s'est assis dans son ombre, qui a respié son odeur de ses fleurs, écrasé ses feuilles entre les doigts, senti sa sève collante sur sa peau, qui a grimpé dans ses branches et s'est éraflé les tibias sur son écorce?
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La bande annonce de L'homme qui court de Michaël Gérard Bauer (en anglais)
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