Le club des voleurs de pianos, tome 2 : Un concert dans le ciel

Le tome 1 avait été un gros coup de coeur : voler des instruments de musique de qualité pour en faire profiter des enfants doués mais travaillant sur des instruments de piètre qualité, il fallait y penser ! Faire réaliser ces "méfaits" par une bande de personnages hauts en couleurs et très attachants était aussi une très bonne idée (impossible de dire quel était le personnage préféré !). Quelques mois plus tard, je craignais de ne pas m'y retrouver ... et Paul Beaupère a pensé à moi : un avertissement savoureux et un prologue très efficace m'ont permis de replonger avec bonheur dans l'histoire, en sachant bien qui était qui, les gentils, les méchants, etc ...
Réfugiés dans les combles de la gare d'Orsay, les membres du Club des voleurs de piano s'ennuient ... et ne sauront résister à l'envie de sortir malgré les risques d'être reconnus par les très méchants qui les pourchassent (3 adversaires avec chacun une sombre et profonde motivation, avec le renfort des Apaches Parisiens ! ).
On rêve de records de vitesse avec une locomotive, on tremble lors de terribles courses poursuites à travers Paris (Montmartre, les catacombes, la Tour Eiffel, .... ), on s'amuse des travestissements utilisés pour embrouiller leurs ennemis, on croise Gustave Eiffel et Maurice Ravel .... Bref, on ne s'ennuie pas un instant jusqu'à la réalisation finale de ce "Concert dans le ciel".
Oui, c'est bien "une série virevoltante, familiale et drôle" comme nous le promet la 4ème de couverture !

C'est un plaisir de retrouver notre troupe de musiciens-voleurs-emprunteurs, dans la joie, la cacophonie et parfois même la tristesse, Borodine !

l'histoire est fraîche, j'ai bien aimé l'ambiance un peu Steampunck qu'on peut retrouver par le biais des créations de Gustave Eiffel qui se déplacent sur les rails, dans les rues et le ciel de Paris. Ravel fait aussi son entrée en fanfare, sonnez la chamade !

J'ai été cependant un peu moins enthousiaste par ce deuxième tome, j'ai eu plus de mal à entrer dans l'histoire, il faut dire que le démarrage est un peu déconnecté du reste.

Par ailleurs, j'ai du mal à situer la cible du livre, il s'agit bien sûr d'une oeuvre jeunesse, tous les paramètres l'indiquent à l'exception du vocabulaire. On y retrouve beaucoup d'argot dans les dialogues, je ne suis pas sûre que les 8-12 ans s'en satisfassent. Pour un adulte, franchement, ça passe très bien ! Je recommande ce livre d'ailleurs, notamment pour toutes les références parsemées dans l'histoire.