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EAN : 9791023510706
294 pages
Seuil Jeunesse (12/09/2019)
3.96/5   25 notes
Résumé :
Au Foyer Salles-Cardeur pour les Pathétiques, la lumière n'entre jamais et Birdie Bloom a appris à être seule et malheureuse. Car c'est ainsi, à Fabulia : les orphelins sont condamnés à une triste existence. Si seulement elle avait une amie, elle pourrait échapper à son terrible sort... Mais comment en trouver une lorsqu'il est interdit de jouer, de rire ou même de parler ? Alors quand, par erreur, Birdie reçoit une lettre d'Agnès Edmée Crabouille, elle saisit sa ch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne sais pas trop par où commencer… J'avoue avoir du mal à trouver les mots exacts pour vous parler de la pathétique histoire de Birdie Bloom, comme j'ai eu du mal à lui mettre une note… Cela ne m'arrive pas trop souvent, fort heureusement, mais je vais essayer d'étayer tout cela. Allez courage !

La couverture comme le résumé m'ont tout de suite beaucoup plu. Il y avait ce côté original que l'on ressent dans le titre d'ailleurs et qui promettait une lecture sympathique. Quand un auteur se moque gentiment de son héroïne dès le départ, c'est assez prometteur. Je le dis tout de suite avant de poursuivre, bien que si vous me lisez depuis un moment c'est une information que vous connaissez, mais je lis beaucoup de littérature jeunesse. Donc, bien que je ne sois pas la cible, cela n'allait pas m'empêcher d'aimer le roman.

Si, j'ai un peu regretté que l'auteur n'aille pas forcément au bout de son histoire, en creusant un peu plus les événements liés à Fabulia et ses règles très strictes, il n'empêche que l'univers dans son ensemble est très bien fait et donne assez de détails pour qu'on en comprenne l'essentiel. J'ai cependant toujours beaucoup de mal avec ces civilisations oppressives qui jouent sur le non-sens et l'absurde, sans que personne ne se rebiffe. Bien que cela ajoute une touche d'humour, pour moi, c'était le grincement de dents assuré. Je n'y peux rien, ça me hérisse le poil, et j'avais envie de secouer les personnages pour assister à une révolution haute en couleur. Malgré cela, j'avoue que l'intrigue laisse timidement entrevoir un chamboulement à petite échelle, un peu comme nos irréductibles gaulois.

La notion d'amitié et de prise en main de son destin sont aussi vraiment très chouettes et bien menées. Là-dessus, je n'ai rien à dire. Il y a des moments touchants, des doutes, des petits rebondissements, et une construction intelligente. Les personnages principaux jouent tout à fait leur rôle, et j'ai beaucoup aimé nos héros.

Mais voilà… malgré un bon moment et des qualités indéniables, je me suis ennuyée. Et je crois que cela tient en grande partie au style de narration et d'écriture de l'auteur. Pour un public plus jeune, je pense que cela fonctionnera mais les interventions répétés du livre, qui est le narrateur principal, et les notes au bas des pages (que j'ai fini par arrêter de lire) coupent le récit et l'alourdissent. J'avais détesté cela dans les Désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire, et voilà que La pathétique histoire de Birdie Bloom me fait le même coup. Bien qu'ici, ce procédé soit nettement plus sympathique.

Un avis donc mitigé… La pathétique histoire de Birdie Bloom a de nombreuses qualités mais elles n'ont pas suffi à rendre ma lecture plus agréable que cela.
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Voilà un roman qui nous est familier et qui, malgré tout, possède son originalité, son propre souffle, peut-être celui du Zéphyr qui le traverse de part en part.
Dès les premières pages, on pénètre dans ce conte particulier, on s'attache aux personnages, on veut connaître « la fin » de l'histoire même si celle-ci a tout l'air de n'être qu'un commencement. le narrateur est notre guide, notre interlocuteur. Il interpelle le jeune lecteur, le cajole et le rassure tout au long du roman. Je ne suis ni jeune, ni jeune lectrice mais cela ne m'a pas empêchée de me laisser guider par ce narrateur attentionné qui n'est autre que le livre lui-même.
On replonge volontiers dans notre enfance, au coeur d'un univers nommé Fabulia peuplé de sorcières, de dragons et d'orphelins parmi lesquels figurent nos héros qui vont rencontrer des personnages qui s'avéreront être les célèbres adjuvants et opposants qui jalonnent les contes de fée. Cet univers est gouverné par un Chancelier-dictateur qui divise ses habitants (humains) en trois factions : les Triomphants qui se préparent toute leur vie à connaître une fin heureuse, les Pathétiques que l'on prépare à connaître une triste fin et les Banals qui ignorent de quelle nature sera la leur. Pour s'assurer de sa toute-puissance, le Chancelier édicte un certain nombre de règles selon lesquelles il est absolument interdit aux différentes factions de communiquer entre elles et aux individus d'une même faction de communiquer entre eux.
Birdie Bloom est une Pathétique qui n'a rien de pathétique. Après avoir lu un livre interdit dans lequel il est question d'amitié, elle va entreprendre de comprendre ce que c'est et surtout d'en faire l'expérience. Elle veut à tout prix devenir l'amie de quelqu'un et s'extraire à la solitude imposée aux Pathétiques. Et c'est tout Fabulia qui s'en trouve bouleversé. Lorsqu'elle découvre l'amitié, Birdie se découvre, semble naître pour une seconde fois mais cette fois-ci serait la bonne.
J'ai véritablement adoré lire ce roman. Je me suis attachée à ses personnages et les quitte à regret. Je suis curieuse de découvrir les autres oeuvres de Temre Beltz. Cela faisait environ un mois que je ne parvenais pas à lire (chose extrêmement rare chez moi) et je suis ravie d'avoir remis le pied à l'étrier avec une oeuvre aussi intéressante qu'ensorcelante.

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Birdie Bloom est une « Pathétique », c'est-à-dire que son destin est celé par le Chancelier, le grand dirigeant du monde de Fabulia, qui décida de léguer à chaque habitant un livre de vie soigneusement rédigé par ses soins (enfin plutôt par ses sbires). Qu'il en soit ainsi, la vie de Birdie sera triste et son seul objectif sera d'avoir la fin la plus pathétique qui soit. Elle vit dans un manoir situé sur le Mont Tragique (ça commence bien !) dirigé par une maîtresse aussi lugubre qu'atroce. Dans cet orphelinat le rire est prohibé voire inconnu et le destin des petits pensionnaires se résume en un seul mot : subir.

Agnès Edmée Crabouille, quant à elle est une sorcière en apparence heureuse, qui a grandi dans la solitude propre aux sorcières et qui a pour seule ligne de vie de mener la vie dure aux autres tout en concoctant des sorts machiavéliques. Qui aurait pu croire que le destin de ces deux personnages que tout oppose pourrait être lié ?

Les premières pages m'ont tout de suite plus, l'auteur fait parler son roman jeunesse au sens littéral du terme en interpellant son lectorat via des notes de bas de page qui renseignent le lecteur sur l'histoire tout en ajoutant des anecdotes. L'usage du tutoiement vient renforcer la proximité amorcée par l'auteur, une proximité qui met tout de suite à l'aise, on se sent comme « considéré » par l'auteur.
Les intitulés des chapitres ont par ailleurs toujours ce petit quelque chose de cocasse : « un anniversaire tout sauf joyeux », « plus sauvage qu'un cochon sauvage », autant de formulations qui invitent les sourires à s'afficher sur le visage des lecteurs.

J'ai beaucoup apprécié l'humour et la simplicité des personnages. Birdie est une petite fille auquelle pourront facilement s'identifier les lecteurs : elle est courageuse, elle aime rêver et transformer ses rêves en réalité en osant croire que chacun détient une part de bonté dans son coeur. Agnès Crabouille a quant à elle tout du stéréotype de la sorcière : dents gâtées, doigts crochus, voix rauque, pustules et autres caractéristiques qui repousseraient tout un chacun. Mais au fond, cette sorcière s'avère aussi seule que Birdie et ces dernières vont apprendre à se connaître par le biais d'un personnage aussi étrange qu'impalpable : le Zéphyr.
L'univers du roman est construit autour d'une communauté segmentée en divers clans : les Pathétiques, les Triomphants, les Sorcières ou encore, entres autres, les Banals. Un univers qui pose un environnement et une structure, un fil conducteur qui permet aux lecteurs de saisir le fond de l'histoire. L'extérieur devient par exemple l'énigmatique « Au-dehors », la salle commune du manoir le terrible « Foyer Salle Cardeurs » autant de noms qui créent un univers distinct et propre. Mais que serait ce roman si nous ne parlions pas des valeurs qu'il véhicule : l'amitié, l'importance de la lecture, et de la tolérance. La place des livres tient une place importante dans l'histoire : la connaissance, l'apprentissage, la construction de soi passe par la lecture et par l'expérience.

En conclusion, « La Pathétique histoire de Birdie Bloom » est un véritable coup de coeur. L'auteur mêle humour, douceur et dynamisme au travers d'une originalité qui m'a interpellée. J'ai apprécié les notes de bas de pages, les personnages tout aussi attachants les uns que les autres et l'univers atypique (mais pas trop). Temre Blentz a su user des succès de la littérature jeunesse (magie, sorcellerie, enfants esseulés, animaux etc.) et les faire s'entremêler afin qu'ensemble ils forment une histoire envoutante et addictive.

Merci à Babelio et aux éditions Seuil Jeunesse pour leur confiance :)
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Dès que j'ai lu le titre dans la liste des livres proposés par Masse critique j'ai eu un petit déclic. Ajoutez à cela la quatrième de couverture et je me transformée en lectrice de 10 ans. C'est ce qu'il y a de magique dans la lecture c'est qu'on peut devenir quelqu'un d'autre !

J'adore la couverture qui nous donne des éléments clés de cette histoire, cette aura de magie, le donjon en arrière plan, les lettres, le grimoire et une gamine complètement enchantée par ce qu'elle lit !

Lorsque j'ai commencé la lecture j'ai tout de suite adoré le fait que le narrateur soit un livre et qu'il nous parle de ces déboires. Il instaure un dialogue entre lui et le lecteur, et cet aspect interactif sort le lecteur de la passivité. Après quelques « chapitres » à dialoguer (en faisant des questions réponses) débute l'histoire. Nous retrouverons « le livre » avec de nombreuses notes en bas de page. Elles peuvent être informatives mais la plupart elles sont des interpellations à la vigilance des lecteurs, des digressions, des commentaires qu'il faut absolument lire ! Je suis fan de ce type de procédé littéraire. Ainsi la lecture ne devient pas une activité solitaire avec ce personnage fictif qui pose des questions que pourrait se poser le lecteur.

Nous allons découvrir un monde ou tout est sectorisé, contrôlé, régit par des règles strictes. Les sorcières et leur magie, là et elles doivent et peuvent faire ceci ou cela, les fées de même, les « triomphants », les pathétiques ont aussi leur monde. Personne ne se mélange. On a toute la thématique du déterminisme.

Tu es né dans cette catégorie là donc tu devras agir ainsi à vie. Mais voilà que ce passe t-il quand des êtres ne rentrent pas dans le moule dans lequel on les a cantonné ?

Le petit grain de sel qui va enrayer la machine, va-t-il engendre le chaos de cette dictature ou juste débuter un début de changement dans la façon de penser et de fonctionner. Cela reste un livre jeunesse plein de bons sentiments où le maître mot est amitié. La magie est là pour donner un grain de folie pour se libérer de certaines entraves.

J'ai adoré l'humour omniprésent avec des scènes absurdes, grotesques. L'exagération dans certaines situations. Les paroles, et les dialogues. Les sorts ratés et autres transformations mal contrôlées. Les gags comme la bouillie de myrtille sur les cheveux de la « Maitresse » coincée et méchante, qui gicle sur les personnages autour. C'est très visuel, on imagine facilement la stupéfaction qui va se muer en violence, la perte du contrôle et la punition… Il y a d'autres catastrophes plus ou moins provoquées qui vont nous faire rire et déclencher des événements inattendues puisque la magie rode.

C'est un roman où les lecteurs vont jouer à se faire peur mais c'est écrit de façon a se qu'une fois le moment de tension passé il ne soit pas effrayé. On joue à faire semblant. C'est un livre à conseiller aux enfants qui aiment la magie qui est au service du bien.

Ma question maintenant que j'ai fini l'histoire est de savoir s'il s'agit d'un One Shot ou le début d'une série. Les deux possibilités sont envisageables.

Je remercie Babelio et les éditions du Seuil de leur confiance.
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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Birdie Bloom est une petite orpheline et plus précisément une Pathétique qui vit au Foyer Salles Cardeur, un lieu tout à fait lugubre et déprimant. Dans ce manoir, Maîtresse Octavie n'a de cesse de rappeler aux enfants qu'ils ne peuvent échapper à leur misérable destin. Pourtant, il arrive une chose inattendue à Birdie. Elle reçoit une lettre magique, apportée par le vent ! Commence alors une correspondance avec une sorcière qui s'ennuie...



Ce roman débute de manière tout à fait originale puisque le livre s'adresse directement au lecteur, lui promettant une merveilleuse histoire. J'ai tout de suite beaucoup apprécié le ton de ce récit. Drôle et entraînant. Puis il nous présente une sorcière du nom d'Agnès Edmée Crabouille et une jeune orpheline qui vivent toutes deux à Fabulia, mais qui n'ont absolument rien en commun. Si ce n'est que leur rôle dans ce monde est prédéfini. Agnès n' a d'autres choix que de concocter de terribles sortilèges, seule, dans sa petite cabane. Birdie, quant à elle, est condamnée à subir les mauvais traitements de maîtresse Octavie parce qu'elle est une orpheline qui ne manquera à personne lorsque viendra le jour de sa Triste fin.



On découvre peu à peu dans quel univers nous avons mis les pieds et j'ai beaucoup aimé l'originalité de celui-ci. Il s'agit d'un royaume de conte de fées qui ressemble davantage à une dictature. Les habitants de Fabulia sont répartis en plusieurs communautés, dont le destin est tout tracé. Toutefois, cette histoire ne serait pas une belle histoire si les Pathétiques n'avaient droit qu'à une triste existence et on tourne alors les pages le coeur plein d'espoir.



Birdie ne connaît pas grand chose à la magie mais il semblerait qu'elle ait bel et bien trouvé un chemin jusqu'à elle. Son quotidien morose prend une tout autre saveur et on le sent immédiatement, c'est exactement le genre d'événement qui pourrait changer sa petite vie de Pathétique et qui pourrait la pousser à écrire sa propre histoire.



Verdict : Quelle jolie surprise ! Ce livre nous conte une histoire d'amitié remarquable entre une sorcière au coeur tendre et une orpheline qui se montre fort courageuse. La lecture est très agréable et on se laisse porter par les échanges de nos deux héroïnes, par l'aventure inattendue qui les réunit, par les grands changements qui s'annoncent.

Lien : https://revesurpapier.blog4e..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Et si quelqu’un lui avait posé la question (sauf que personne ne la lui poserait jamais), elle aurait fermement justifié cette affection par le simple fait que, si tous les habitants de Fabulia avaient oublié les Pathétiques, le Zéphyr, non. Et que quand personne ne prenait la peine de leur rendre visite, le Zéphyr, oui. Et même si cela peut paraître une toute petite chose, c’était tout simplement extraordinaire de ne pas être oublié.
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Après toutes ces années, je comprends que ce n’était pas la fin qui manquait à mon livre. Une histoire n’est pas une histoire tant qu’elle n’a pas trouvé son lecteur. Et toi, Birdie, tu es une excellente lectrice.
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c’est une chose de penser que sa Triste Fin est arrivée plus tôt que prévu, mais c’en est une autre de constater qu’on a miraculeusement évité cette Triste Fin, et une tout autre encore que de regarder sa Triste Fin en face, d’y échapper ET de recevoir un cadeau. Personne n’offrait jamais rien aux Pathétiques. Surtout pas quelque chose d’aussi personnel qu’une lettre.
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Ce n’est pas rien de choisir un livre qui raconte l’histoire d’un foyer plein de Pathétiques et d’avoir le courage de le lire. Le fait que nous soyons arrivés jusqu’ici sans perdre un seul des dix-huit enfants – surtout en présence d’adversaires aussi terribles que des sorcières et des loups – relève même de l’exploit.
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Agnès se mit à courir comme jamais elle n’avait couru depuis qu’elle était une sorcière adolescente.

Elle fila sur les racines noueuses et sauta par-dessus les rochers comme sur une marelle.

Elle inspirait goulûment et l’air frais réveillait tout ce qui était vieux en elle ; et quand elle expirait, même les troncs d’arbres frémissaient et tremblaient sous la puissance de son souffle.
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