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Je pensais aimer Bégaudeau parce que j'apprécie beaucoup ses interviews et j'ai beaucoup aimé son "Histoire de ta bêtise". Mais après le documentaire *Autonomes*, c'est le premier roman que je lis de lui qui me déçoit.
Pourtant je partage ses idéaux, ses préoccupations, ses questionnements ... toutes ces choses qui devraient me faire aimer ses romans. Pourtant celui-ci a été très pénible à lire. Je l'ai trouvé très confus, très brouillon, très difficile à lire. Il a passé plusieurs centaines de pages à me perdre. le cynisme des 200 premières pages m'avait déjà beaucoup ennuyé. J'ai trouvé ce cynisme totalement imbuvable. Partager cette aigreur était déjà pénible ... alors quand arrive les pages brouillonnes de la fin, je suis content d'en finir avec ce roman et de passer à autre chose. L'impression qui me reste est d'être passé à côté d'un livre peut être intéressant mais impénétrable.
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Quand j'ai vu que François Bégaudeau partageait un entretien avec Iegor Gran dans l'Obs' - parce que leurs livres ont en commun la critique du milieu littéraire (ce qui n'est pas tout à fait le cas de la revanche de Kevin de Iegor Gran à vrai dire, c'est plus fin que ça) -, je me suis précipité sur La Promesse. Au fil des presque 300 pages, l'auteur fait la chronique du milieu du livre auquel il prend part, ou essaie de prendre part, s'y perd ou s'en détache tout en y participant pleinement (c'est parfois difficile à savoir ou à comprendre). Il y a des pages radicales, parfois drôles, de beaux passages aussi (notamment sa rencontre avec Edouard Levé), quelques erreurs (il dit écouter Benjamin Biolay mais retranscrit les paroles de la Forêt de Lescop?!?) ; sa prise avec le réel, l'absence de fiction (pour les deux premiers tiers du roman), son cynisme exacerbé laissent peu de place à l'empathie, et parfois conduisent jusqu'au malaise... Au même titre que Despentes et Houellebecq, auquels je préférerais quand même Eric Laurrent (Les découvertes) ou Nicolas Fargues (La ligne de courtoisie), François Bégaudeau est un observateur de son époque (la nôtre), et en cela : vaut la peine d'être lu, même si - bémol -, le livre est pesant sur la longueur. Pourtant, ce livre n'est pas uniquement centré sur le monde du livre (plus que sur le monde littéraire d'ailleurs), il est aussi une bonne réflexion sur le "travail", ses valeurs actuelles. Et puis reste des pages où l'encre est remplacée par de l'acide, ou bien ces quelques passages qui font allusions au revenu de base, qui permettrait à ceux n'ayant pas envie de travailler de ne rien faire, ou faire ce qu'ils veulent (!), discussion autour de ce thème qui battait son plein à la même période, en Suisse ; et j'acquiesce totalement quand Bégaudeau, lucide, déclare (dans l'entretien), au sujet des salons et foires et autres fêtes du sl... livres, pardon : "Dans un autre livre, j'ai appelé ça TSL: tout sauf les livres. On est dans l'apologie du livre comme point de résistance face à la barbarie. Mais le contenu, c'est le grand absent."
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En lisant les deux premières parties de ce roman, je me suis d'abord dit que c'était du grand foutage de gueule: l'auteur passe son temps à se plaindre de ses différentes rencontres littéraires et invitations dans les médias. C'est très très redondant, et le name dropping est complètement abusif (prenez n'importe quelle page au pif vous trouverez au moins trois noms du monde littéraire cités). Je me suis dit qu'à la limite en tant que bibliothécaire c'était instructif d'avoir le point de vue d'un auteur sur ses interventions évènementielles, mais que par contre on n'avait pas envie mais alors pas envie du tout de l'inviter.
Et puis j'ai attaqué la troisième partie, et j'ai compris qu'en fait les deux premières parties (qui à la limite auraient quand même pu êtres fondues en une seule) ne faisaient que préparer la troisième, et qu'il fallait bien ça d'autosuffisance, de cynisme et de prétentions pour pouvoir tout casser. Je pense donc qu'il ne faut pas prendre les deux premières parties au pied de la lettre mais comme quelque chose d'exagérément exagéré. Le name dropping se justifie dans la troisième partie par un chapitre très drôle et jouissif où les écrivains se voient tous attribuer le prénom "Camille" pour une remise à plat générale de la notion d'auteur. Cette troisième partie en forme d'utopie vaut à elle seule de se taper les deux premières, jamais utopie ne m'a fait autant envie que celle-ci, où la propriété (y compris et surtout intellectuelle) est abolie, et où "bien vivre devient plus plus important que d'être aimé".
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François Bégaudeau dans sa dernière livraison s'attaque à un sujet rebattu : la vie littéraire en France. L'écrivain, qui, en plus d'avoir une certaine verve dont il n'est pas avare médiatiquement, fourmille d'idées pour essayer d'être un peu novateur. "La politesse" se présente sous la forme d'une fantaisie en trois parties, allant du factuel d'un écrivain un peu connu à un récit de science fiction où il s'essaie à l'invention d'un monde sinon parfait mais défait au moins d'une marchandisation effrénée des vies en général et du livre en particulier.
Le livre débute par un mail datant de 2022. On lit, on est intrigué puis on oublie très vite car nous sommes embringués dans le quotidien d'un écrivain (peut être Bégaudeau lui même ). de foire du livre de Binic où les lecteurs cherchent désespérément Foënkinos en lycée de banlieue où les élèves font acte de présence mais n'ont surtout lu aucune ligne du monsieur qui leur fait face, la vie d'auteur n'est guère enviable. Personne ne le lit vraiment, surtout pas les attachés de presse ou culturels qui le reçoivent, ni les journalistes qui l'interrogent ni même les lecteurs qui viennent lui extorquer une dédicace. Alors, il fait acte de présence, fulminant intérieurement tout en renvoyant la balle le mieux qu'il peut. C'est drôle, mordant. Cela pourrait être répétitif mais l'oeil narquois de Bégaudeau sait varier les points de vue et prendre la bonne distance. Je me suis seulement demandé où était exactement l'auteur: au-dessus de la mêlée, observant le monde d'une vigie d'intelligence inatteignable ? Ou vraiment cet auteur désemparé par l'état culturel de notre pays ? Bizarrement, malgré l'évident mordant du texte, je pencherai pour la première idée, tellement un soupçon de suffisance pointe deci delà...
Dans la deuxième partie, le narrateur pète les plombs, refuse de continuer à jouer cette comédie et décide d'être totalement frontal avec ses interlocuteurs, mettant leurs faux semblants, leurs incohérences à nu. C'est un petit jeu de massacre réjouissant qui nous est offert, jusqu'à l'absurde. L'écrivain se lâche et du coup confirme sa nette supériorité face à ces pantins que sont les rapaces qui gravitent autour du livre. On rit, jaune, l'écrivain ne gagne vraiment pas en sympathie, mais je l'avoue, réjouissant.
Et arrive la dernière partie qui aurait dû achever ce livre en apothéose. François Bégaudeau nous envoie dans le futur. La politesse est devenue une monnaie universelle, toutes les utopies de solidarité entre les êtres, tous les jolis projets pour une meilleure planète verte sont enfin arrivés. On lit les livres pour les mots, les phrases et non pour une quelconque satisfaction sociale ou image valorisante... Enfin, c'est ce que j'ai cru percevoir parmi ces nombreuses pages, les plus chiantes que j'ai pu lire depuis longtemps.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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De François Bégaudeau, j'avais apprécié le livre Entre les murs et cordialement détesté le film. Une amie m'a gentiment offert La politesse et j'ai pu redécouvrir cet auteur. Durant les premières pages j'ai oscillé entre amusement et agacement : on a l'impression que François Bégaudeau lui-même a pris des notes durant les différents Salons auxquels il a assistés et qu'il nous livre, direct, brut de décoffrage, ses notes. C'est évidemment faux : la langue est finement travaillée, c'est plutôt drôle, souvent cynique et pas tendre avec les autres, en particulier les gens de l'édition et du livre. Il épingle tout le monde, dont lui-même et parvient de façon très juste à rendre les discussions entre auteurs. Les deux premières parties se répondent et représentent en quelque sorte des variations autour du quotidien des écrivains, de leurs manies, de leur caractère : dans la première, Bégaudeau encaisse, avec une politesse de surface, les revers et les aspects pénibles du métier (les visiteurs du salon qui passent leur temps à demander si David Foenkinos est là, l'hypocrisie, l'ennui), dans la seconde, il se montre particulièrement bougon et désagréable. J'ai apprécié le petit clin d'oeil sur la couleur bleue qu'il utilise avec des qualificatifs tous plus absurdes les uns que les autres, bleu moquette, bleu girafe, bleu crabe, etc.

C'est la troisième partie qui ne m'a pas convaincue du tout… Il annonce une 3e variation, cette fois-ci en 2023, dans un monde où l'écologie et le fonctionnement communautaire dominent. C'est complètement loufoque et je n'ai vraiment pas accroché.
Lien : https://dautresviesquelamien..
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On aime ou on n'aime pas Bégaudeau, les avis sont particulièrement tranchés. Pour ma part, j'adore sa causticité et avec La Politesse, on est servi. C'est un portrait au vitriol de l'envers du décor des salons littéraires et des diverses rencontres avec auteur mais ce n'est pas tout car cette partie, bien marrante, est complétée pour un quart environ du roman à la fin par une projection futuriste (mais pas si lointaine que cela, 2023 c'est demain) dans un monde où les livres et les écrivains n'ont plus du tout la même aura, c'est le moins qu'on puisse dire et cela permet aussi de relativiser tout le discours des trois quarts du livre. Même si ce dernier quart n'est pas brillant stylistiquement, on sent que Bégaudeau n'est pas à l'aise avec le genre post apocalyptique et qu'il ne sait pas quoi en penser, cela ajoute au sentiment anxieux que connaissent les auteurs actuels.
A lire jusqu'au bout donc. Evidemment, ceux qui n'aiment pas Bégaudeau passeront à côté.
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Cet homme se plaint que personne ne le lit, mais maintenant plus personne ne l'invitera ! et c'est tant mieux !
Ce livre est empli de mépris, d'ingratitude, de suffisance et de clichés...
Ne perdez pas votre temps. Verticales me déçoit.
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le sujet du livre, le monde littéraire et le monde de l'édition, me paraissait plutôt sympa. Quelques belles phrases bien drôles, pour le reste très répétitif et confus. Je ne suis pas allée au bout. Déception
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Livre en trois parties. Dans les deux premières, l'auteur évoque des instants où il est mis en situation de répondre aux sollicitations des gens qui l'accostent dans des salons du livre ou des librairies et qui lui parlent de tout sauf de son roman en cours de promotion. Les vilains ! Beaucoup de mépris dans ces chapitres mais aussi du réel joliment croqué quoique retravaillé par la langue.
Dans la troisième partie, François Bégaudeau imagine des échanges culturels dans une France de 2023. Je n'ai rien compris à ces chapitres. Qui parle, à qui, de quoi ? le style nébuleux, ampoulé, prétentieux et ironique genre je te parle le sourire en coin m'a complètement perdu.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Une belle satire du monde des lettres. Dommage que la dernière partie soit un peu moins flamboyante.
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