La librairie Point Virgule vous propose de frémir avec une sélection de trois romans jeunesse prenant pour thème les fantômes et autres malédictions.
- Les Cinq Fantômes, Jeremy Behm, Casterman 10,90€
- Terreur à Smoke Hollow, Katherine Arden, PKJ, 14,90€
Jérémy Behm/5
4 notes
Résumé :
Un marginal piégé qui refait fâcheusement surface dans l'existence d'un honorable chirurgien pour lui raconter une histoire invraisemblable et lui demander une aide impossible ; un couple de riches entrepreneurs confrontés à une version moderne mais atroce de la charité ; l'apprentissage de la survie en milieu hostile pour un père de famille dos au mur ou encore le traitement d'un jeune homme agoraphobe paranoïaque par un médecin apprenti sorcier... Quatre histoires... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Jérémy Behm, petit fils du célèbre Marc Behm ( auteur de Mortelle randonnée) est un jeune homme absolument charmant. Très drôle et sociable, il a su m'attirer dans ses filets lors du Salon du Polar de Montigny les Cormeilles, comme un vulgaire saumon remontant les courants de cette rivière d'auteurs !
Me souhaitant de joyeuses nuits blanches sur sa dédicace, je repartais avec la curiosité de découvrir ce jeune auteur que je ne connaissais pas, et pour cause puisque « Démolitions en tous genres » est son premier roman. Enfin non, pas un roman… 4 nouvelles. Complètement déjantées, à la fois monstrueuses et savoureuses.
Sous influence flagrante du Dieu King dont il est fan, son style s'en ressent, ses histoires sont jubilatoires à souhait et on en redemande à peine la dernière page tournée.
Une vraie découverte. Un nom et surtout un prénom à retenir !
Lien : http://lemarquepagedenath.wo..
Me souhaitant de joyeuses nuits blanches sur sa dédicace, je repartais avec la curiosité de découvrir ce jeune auteur que je ne connaissais pas, et pour cause puisque « Démolitions en tous genres » est son premier roman. Enfin non, pas un roman… 4 nouvelles. Complètement déjantées, à la fois monstrueuses et savoureuses.
Sous influence flagrante du Dieu King dont il est fan, son style s'en ressent, ses histoires sont jubilatoires à souhait et on en redemande à peine la dernière page tournée.
Une vraie découverte. Un nom et surtout un prénom à retenir !
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Citations et extraits (10)
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Le monde des adultes était décidément bien difficile à appréhender pour un enfant de huit ans et demi.
Il aimait beaucoup Tonton Carlito, parce qu’il jouait toujours avec eux et leur ramenait souvent des sucreries. D’ailleurs, à part Judith, qui de toute façon n’aimait pas grand monde excepté son joueur de basket très grand et très moche, tout le monde l’adorait, l’oncle Carl. Seulement, chacun avait sa façon de le montrer.
Il aimait beaucoup Tonton Carlito, parce qu’il jouait toujours avec eux et leur ramenait souvent des sucreries. D’ailleurs, à part Judith, qui de toute façon n’aimait pas grand monde excepté son joueur de basket très grand et très moche, tout le monde l’adorait, l’oncle Carl. Seulement, chacun avait sa façon de le montrer.
Même toi, tu t’adonnes à ce genre de pratiques frauduleuses… Tout le monde en croque, je te dis ! C’est le système qui veut ça.
» Quoi qu’il en soit, je gagnais ma vie convenablement, d’autant plus que je n’avais ni femme ni enfants à charge, à peine un mignon petit chat gris, Perle. Pauvre bête… Elle a dû retourner à l’état sauvage, depuis le temps… Mais le temps presse, et je vais éviter de m’étendre. Si j’ai ouvert cette parenthèse, c’est pour bien te faire comprendre que si Eddy n’était pas venu frapper à ma porte ce fameux soir, j’aurais pu continuer longtemps à être l’homme le plus heureux du monde, libre, sans entraves, et vivant d’un travail plaisant et rentable « presque » légal. La belle vie, quoi, en tout cas, celle dont j’avais toujours rêvé.
» Quoi qu’il en soit, je gagnais ma vie convenablement, d’autant plus que je n’avais ni femme ni enfants à charge, à peine un mignon petit chat gris, Perle. Pauvre bête… Elle a dû retourner à l’état sauvage, depuis le temps… Mais le temps presse, et je vais éviter de m’étendre. Si j’ai ouvert cette parenthèse, c’est pour bien te faire comprendre que si Eddy n’était pas venu frapper à ma porte ce fameux soir, j’aurais pu continuer longtemps à être l’homme le plus heureux du monde, libre, sans entraves, et vivant d’un travail plaisant et rentable « presque » légal. La belle vie, quoi, en tout cas, celle dont j’avais toujours rêvé.
Cette existence sans surprises aurait dû me convenir. Après tout, de quoi aurais-je pu me plaindre ? J’avais un travail correctement rémunéré, un domicile cossu et une voiture en parfait état de marche. Beaucoup m’auraient envié ma situation. Mais j’éprouvais chaque jour un sentiment grandissant de claustrophobie.
» En définitive, j’étais enchaîné à la Grosse Pomme. Moi qui ne m’épanouissais qu’au cœur de la nature, je ne pouvais m’accorder de voyages ni la moindre sortie pour permettre à mes poumons de faire le plein d’oxygène, parce que chaque fois que j’approchais des limites de la ville, les mots « Vous êtes mort » résonnaient dans mon crâne comme un glas funèbre, me paralysant littéralement sur place. J’étais en taule.
» En définitive, j’étais enchaîné à la Grosse Pomme. Moi qui ne m’épanouissais qu’au cœur de la nature, je ne pouvais m’accorder de voyages ni la moindre sortie pour permettre à mes poumons de faire le plein d’oxygène, parce que chaque fois que j’approchais des limites de la ville, les mots « Vous êtes mort » résonnaient dans mon crâne comme un glas funèbre, me paralysant littéralement sur place. J’étais en taule.
Nous sommes intouchables ! La flicaille se contente d’enquêter de façon superficielle sur les corps que nous semons et sur les disparitions diverses à travers le continent, puis elle finit fatalement par ranger les dossiers dans le « casier poubelle » où s’en vont dormir la plupart des affaires non élucidées. Ensuite, il ne nous reste plus qu’à graisser la patte à n’importe quel employé vénal – ou « désireux de subvenir aux besoins de sa famille », tout dépend du point de vue – qui s’introduit discrètement dans les bureaux en question et subtilise les dossiers compromettants. Simple comme bonjour !
Après tout, c’était ta propre vie que tu foutais en l’air, pas la mienne. Mais par pitié, ne me demande pas aujourd’hui de faire comme si rien n’avait changé. Nous avons suivi deux chemins différents, Dex : j’ai choisi la voie de la lumière, et toi… celle de l’ombre. De ce fait, nous ne pouvons plus être, selon ton expression, « unis comme les doigts de la main », pour la simple raison que chacun de nous évolue à présent sur une main différente.
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