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Mathieu Belezi, l'auteur de "C'était notre terre", a publié ce bref roman en 2003. Il met en scène une mère et son fils (Romain). Celui-ci est le fils naturel d'un amant de passage de sa mère; et il a souffert de ne pas connaitre ce père inconnu. La mère, chassée par ses parents en raison de son inconduite, s'est finalement installée dans une belle maison que je situe dans les Alpes de Haute-Provence. Elle y cultive les oliviers et n'a de cesse d'agrandir son domaine; et pour obtenir tous les hectares qu'elle convoite, elle n'hésite pas à coucher avec leurs propriétaires. Mais ce n'est absolument pas de la prostitution: elle a gardé toute sa liberté de moeurs, tout en se comportant en maîtresse femme. Par ailleurs, la mère a pris en "otage" (moralement) Romain qui, devenu instituteur à la ville, est resté célibataire et revient chez sa mère à chaque vacance scolaire. L'essentiel de l'histoire est entre la mère et le fils. Romain est narrateur au début et à la fin du roman; le milieu du livre contient un long texte laissé par sa mère, dont on sait qu'elle est décédée récemment, après avoir été malade du cancer. C'est seulement au dénouement que le lecteur apprend comment précisément elle est morte. Le fils va se libérer de la trop longue emprise de sa mère. Autant l'auteur prend tout son temps pendant les trois-quarts du livre, autant il va très vite pour conclure son histoire. Ce roman se lit agréablement. J'ai retrouvé, ici, certaines des qualités de cet écrivain que j'apprécie. Mais "Une sorte de dieu" n'est certainement pas son meilleur roman. + Lire la suite |