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EAN : 9782268106588
128 pages
Les Editions du Rocher (19/01/2022)
4/5   9 notes
Résumé :
Sylvie Zalamansky a tout juste cinq ans lorsque la Seconde Guerre mondiale est déclarée.

Ses parents, tous les deux juifs, décident de quitter Paris afin de se réfugier dans la Drôme, en zone libre. Son père se fera arrêter en 1943. Sylvie, sa mère et son frère vivront alors cachés, grâce à l’aide de personnes exceptionnelles, jusqu’à la Libération.

Elle raconte la façon dont cette expérience est vécue par une très petite fille dont la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ce court livre raconte quelques années de l'enfance de Sylvie Benilouz au début de la guerre quand avec sa famille elle a fui Paris puis Toulouse pour éviter les rafles de juifs !

Ils se sont réfugiés dans la Drôme ou l'aide aux réfugiés a été très importante. Malgré tout son père a été arrêté par dénonciation, probablement parce qu'il travaillait alors que le STO sévissait.

Plutôt qu'un témoignage sur la Shoah, même si elle est en trame de l'hsioire, c'est plutôt un témoignage sur la résistance organisée dans la Drôme et, selon l'auteure, beaucoup grâce à l'église catholique française ! Je veux bien croire que des catholiques ont effectivement aidé les juifs cachés, il y a des hommes bons partout, mais on sait pertinemment que l'église de France était plutôt à la botte de Vichy.

Sylvie Benilouz était très jeune à cette époque et relativement protégée, même si elle a souffert de la disparition de son père et son témoignage ne dépasse pas la sphère familiale et villageoise. Sans rien lui renier de ce qu'elle a vécu je trouve le titre aguicheur et pas du tout à l'image du contenu !

#Cachée #NetGalleyFrance

Challenge Riquiqui 2022
Lecture Thématique février 2022 : Les petits livres
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L'urgence de témoigner, à nouveau, parce que les survivants disparaissent, les uns après les autres, parce qu'ils se rendent compte à quel point il est important de transmettre ce qui a été vécu, pour ne pas oublier.
Se souvenir de ceux qui ont oeuvré pour le bien, peu importe pour quelles raisons, qu'ils ne croient pas en Dieu, qu'ils croient en Dieu, peu importe à quelle religion ils appartenaient : catholiques et protestants oeuvrèrent pour sauver des hommes, des femmes, des enfants, Sylvie et son petit frère étaient de ceux-là.
Se souvenir des noms de ces justes, bien plus importants que les noms de ceux que certaines personnes veulent à tout prix réhabiliter. Je citerai donc Marguerite Soubeyran, Catherine Kraft, l'abbé Grégoire Magnet, Marcel et Colette Arsac. Se souvenir de ces hommes, ces femmes, qui agirent pour que d'autres êtres humains vivent, tout simplement, vivent le plus normalement possible bien que chaque jour, leur vie était menacée.
Se souvenir aussi de ce que c'était qu'avoir cinq ans et de fuir sur les routes, avec son petit frère et ses parents, d'attendre, après la guerre, le retour de son père, père qui n'est pas revenu. Se souvenir d'avoir été sauvé, pour tous ceux qui ne l'ont pas été.
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Je remercie les Editions du Rocher pour cette lecture. Je suis passionnée par tout ce qui touche à la Seconde Guerre mondiale et il est difficile de donner son avis quand il s'agit de témoignages de personnes qui décident de raconter, de témoigner de ce qu'elles ont vécues, subies… Pour être honnête, j'ai eu du mal avec la composition en termes de procédé d'écriture. Beaucoup d'informations (faits et éléments de la guerre) qui mettent l'histoire de la survie d'Agathe au second plan.

Préface.

Comment Agathe Steyn a rencontré Sylvie Benilouz au Centre de Documentation Juive Contemporaine. Les raisons qui l'ont poussé à devenir bénévole se trouvent dans l'histoire de sa famille. Une enfance brisée par la folie meurtrière des nazis, quand ceux-ci les pourchassent jusque dans un village de la Drôme lui enlevant à jamais son père Simon Zalamansky. C'est l'histoire d'une enfant qui comme tant d'autres a été cachée par des gens prêts à tout pour les sauver de la mort, des Justes aux actes de générosité précieux en ces temps de guerre.

Près de 6 millions de victimes de la Shoah, 1,8 millions de prisonniers de guerre.

90 Justes sont répertoriés à l'Institut Yad Vashem pour la Drôme.

Les ancêtres d'Agathe ont fui vers la France après les pogroms sous le règne du tsar Nicolas II. Ses parents tenaient une boutique de cordonnier à Paris avant de s'enfuir à Toulouse, zone libre suite aux mesures de répressions contre les Juifs. L'exil prend fin temporairement dans le village de Portes-en-Valdaine, dans la Drôme. le père d'Agathe fut arrêté le 20 décembre 1943 sur dénonciation et conduit au camp de Miramas à Marseille, au camp de Drancy et pour finir Auschwitz le 20 mai 1944 où il décèdera à Dachau le 19 mars 1945 après avoir survécu aux marches de la mort. le retour à Paris à la fin de la guerre est celui de la réalité, celle de la mort de son père, de ses tantes, la perte de leurs biens, de l'appartement familial et celui de sa jeunesse.

Le choc du remariage de sa mère avec Emmanuel Lefchetz, d'avoir perdu des années de scolarité, le scoutisme… Les mémoires d'Agathe Steyn dans un style différent de ce que j'ai pu lire apporte beaucoup d'informations sur la Seconde Guerre mondiale, les personnes qui ont sauvé tous ceux que les nazis traquaient, les résistants… Une mise en lumière des personnes qui malgré leurs actes sont restés dans l'oubli.

Un bel hommage aux Justes dans un témoignage éclairant cette période sombre de l'histoire de France !
Lien : https://leboudoirdulivre.wor..
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Un témoignage bouleversant à lire absolument pour ne pas oublier.

Sylvie Benilouz nous confie ses souvenirs d'enfance et en particulier lorsque sa famille a été cachée pendant la seconde Guerre Mondiale.

Ce témoignage est une façon pour Sylvie d'assurer la mémoire collective mais aussi de remercier ces Justes qui ont sauvé des juifs à leurs risques et périls.

C'est aussi un témoignage qui lui permet d'extérioriser cette douleur et de raconter cette enfance volée.

L'atmosphère de ce livre est donc toute particulière : la peur, l'angoisse, le danger et l'inquiétude sont omniprésents.

Le lecteur ressent clairement ce sentiment d'insécurité de ces personnes cachées mais aussi des Justes, qui par leurs engagements individuels, ont pris des risques considérables pour permettre la survie de certains.

Cette lecture a également été l'occasion d'en apprendre davantage sur le rôle important de l'Eglise catholique et de l'Eglise protestante dans cette résistance.

Je lis beaucoup de témoignages sur cette période de l'Histoire et je suis toujours touchée par ces personnes qui ont fait preuve d'un courage extrême et qui ont vu leur destin bouleversé et brisé.

Je vous conseille ce témoignage !
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Ce témoignage évoque l'enfance de l'autrice à Paris, avant-guerre, et les déplacements de sa famille de confession juive au gré des loi anti-juives et des mesures dramatiques qui sont prises contre les juifs, jusqu'à la Drôme du Sud où elle expérimentera la solidarité de certains habitants.
J'ai choisi cette lecture d'abord parce que la Drôme est le département où je suis née et parce que mon histoire familiale dans cette région est liée aussi à la vie du Maquis en Sud Drôme. J'étais en recherche de références qui pouvaient faire écho à ma connaissance de l'histoire locale. Au delà de cet intérêt personnel, il est évident que ce témoignage est précieux pour tous les lecteurs et toutes les lectrices car il est marquant. Il évoque un aspect de la guerre qui est peut-être moins traité dans les témoignages et récits qui est celui de la solidarité ou tout du moins de la non intervention pour suivre les mesures anti-juives. Je viens de lire la bande dessinée "Ceux du Chambon : 1939-1944" qui évoque aussi comment des adultes ont réussi à préserver une part d'enfance pour les enfants placés, à la différence de Sylvie Benilouz qui elle avait bien conscience du sort qui pouvait être réservé à sa famille. Sylvie Benilouz exprime sa reconnaissance pour celles et ceux qui ont agi ou refusé de le faire pour déterminer l'avenir de sa famille.
A lire, à lire, à lire.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J’aimais l’heure de la lecture. Elle me servait d’échappatoire. Engloutie sous ma couette, je me sentais protégée. La couverture était un bouclier et la lecture une aventure épique me permettant d’imaginer une histoire qui se terminait bien, où les méchants étaient vaincus.
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Il faut respecter autrui et les religions, tant qu’elles n’attisent pas la haine. Il est important d’avoir une certaine ouverture d’esprit et de se souvenir que la bienveillance existe dans toutes les nations de toutes races, couleurs et religions. Il y avait des nazis, mais il y avait aussi des Allemands antifascistes.
En France, beaucoup ont pris des risques, parfois au péril de leur vie, pour faire tomber la folie nazie. C’est grâce à ce militantisme et une certaine bienveillance que les trois quarts des juifs de France ont pu être sauvés dans ce pays.
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