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EAN : 9782755688016
231 pages
Hugo Publishing (06/05/2021)
4.5/5   38 notes
Résumé :
Une jolie réflexion sur la mémoire, qu'elle soit personnelle, familiale ou collective.Sans pouvoir en expliquer la raison, Marcel a noué une relation privilégiée avec Cécile, sa cinquième petite fille. Pourtant, quand elle lui demande de lui raconter sa vie en Algérie avant de venir vivre en France, il se dérobe toujours. Il ne veut plus repenser à cette période et aux secrets qu'elle recèle. Mais Cécile est opiniâtre et pose encore et toujours les mêmes questions.<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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La mémoire. Quel drôle de mécanisme.

Les souvenirs. Les traces de l'intime. Ces infimes délicatesses que l'on garde en soi toute une vie.

La mémoire. Ce qu'on se construit à travers celle des êtres qui croisent notre route.

Cécile Bergerac, dans son second roman, a pris mon coeur entre ses mains et doucement, avec tendresse, vérité et émotion m'a amené jusqu'à la dernière page, les yeux mouillés mais le coeur gonflé d'amour.
Car c'est d'amour qu'il est question ici. Ce roman est une histoire d'amour. Une belle, une vraie, une immense.

Celle de Cécile et de son grand-père.

Je suis entré dans leur vie, je me suis caché dans un coin et je les ai écoutés vivre. J'ai bu les souvenirs d'une petite fille, béate d'amour pour ses grands-parents. J'ai observé cet homme, qui a quitté son Algérie natale pour la France, cet homme digne, profondément émouvant. Son papy. Son géant.
Je les ai observés et je les ai aimés si fort que je les garde encore un peu en moi après cette lecture. Juste parcequ'ils ne vont pas me quitter comme ça …

Cécile Bergerac, définitivement, fait partie intégrante de ma voie lactée, une étoile qui brille dans mon univers intérieur. Je crois qu'elle et moi faisons partie d'une même famille…

Alors, merci infiniment Cécile d'écrire des choses si belles qu'elles nous remuent en dedans. Sans maniérisme mais d'une si belle manière. Dieu, que j'aime lorsque l'écriture se fait ainsi universelle, dans son plus simple appareil.

« Si j'avais plus de maturité, je comprendrais peut-être que la vie ne vaut pas d'être chérie que quand elle offre le parfum des roses, mais également lorsqu'elle perce le doigt maladroit. »

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Deux thèmes s'entremêlent étroitement dans ce roman : la perte de la mémoire et les autres altérations liés à la maladie d'Alzheimer d'une part et le déchirement vécu par les pieds-noirs et en particulier ces juifs d'Algérie devenus français par décret, dont les racines étaient dans ces pays du Maghreb, mais le fil conducteur en est sans aucun doute pour moi l'amour.
Le récit de cette vie dans ce pays disparu à tout jamais pour ces personnes qui ont dû le quitter, disparu parce qu'il est devenu autre, disparu parce qu'ils y ont tout abandonné va se mêler aux scènes du présent en France, où Cécile, enfant, puis jeune adulte découvre la mémoire des siens.
Celui qui va disparaitre peu à peu, même si son corps est encore là, c'est le Papy de Cécile, frappé par cette terrible maladie. Cécile partage une relation privilégiée avec ce grand-père, faite de moments rien qu'à eux et de courriers échangés. Elle va vivre difficilement cette déchéance, elle va tenter de ranimer la mémoire de cet homme, lui rappelant ces souvenirs qu'il avait jadis partagés avec elle. Elle imaginera quelques subterfuges pour l'arrimer dans cette vie qu'il oublie peu à peu.
Un livre pour moi marqué par l'émotion, qui m'a mis plusieurs fois les larmes aux yeux, larmes qui ressurgissent à l'écriture de cette chronique. L'auteure nous fait partager tout l'amour qu'elle éprouve pour les « gramps », et surtout ce grand-père dont elle est très proche. Elle transcrit de façon si sensible la difficulté, le chagrin de vivre la déchéance d'une personne que l'on aime. J'ai à la faveur de cette lecture revécu les années de maladie de mon grand-père à moi, Aper, dont j'étais la première petite-fille, lui qui n'avait eu que des garçons. J'ai déculpabilisé à lire si bien traduits les sentiments complexes, mélange d'amour et rejet, de soutien et de fuite de Cécile, qui rejoignent les miens à l'époque. Merci infiniment à Cécile pour cela.
Et que dire de la couverture magnifique ; Ces deux mains qui se rejoignent, deux mains aux extrêmes de la vie, celle de l'enfant, celle de la personne âgée, si touchantes par ce qu'elles évoquent.
Merci aux éditions Hugo Publishing pour ce partage #Etmesouvenirdetamémoire #NetGalleyFrance
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Cécile Bergerac signe Et me souvenir de ta mémoire aux éditions Hugo Publishing.
La mémoire qui s'efface est celle de Marcel, le grand-père de Cécile. Marcel et Cécile sont complices , ensemble ils partent faire le tour du village en devisant. Cécile lui confie tout mais attend de son grand-père qu'il lui parle de son enfance en Algérie, de la vie là-bas, de la vie avant le retour après l'indépendance .... Alors lorsque Marcel s'enfonce dans la brume de l'oubli, Cécile écrit pour retenir la mémoire de son héros.
Un texte au ton apaisé et apaisant. Tout est là, tout est dit même l'indicible. Seul l'amour prévaut. un texte qui m' a touchée, un texte à découvrir.
Merci aux éditions Hugo Publishing pour ce partage via netgalley
#Etmesouvenirdetamémoire #NetGalleyFrance
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J'envie Cécile ! Avoir tant de souvenirs de ses grands-parents, pouvoir se rappeler, encore et encore, capturer un moment avec eux, le faire durer, ça doit être merveilleux. Je n'ai pas eu la chance de connaître les miens, car ils sont partis au Paradis avant que je ne sois assez grande pour me souvenir d'eux. Enfin, il y a bien eu mon grand-père maternel, mais quand il a commencé à faire partie de ma vie et moi de la sienne, c'est trop tard, Dieu l'a appelé aussi.
Alors, en lisant ce livre, j'ai pris quelques instants, quelques souvenirs de Marcel et Cécile, sa petite fille. Pour un moment, j'ai imaginé qu'on a pu changer de place, que cette histoire a changé les acteurs. Ça aurait pu être moi et mon grand-père, qui, lui aussi a traversé une guerre, celle de 39/45.
J'ai imaginé aussi des balades, des échanges complices et des veilles tard dans la nuit, remplies des confessions.
J'ai imaginé un jour d'été, quand moi aussi, je lui ai montré la "danseuse" coquelicot.
J'ai imaginé ma main dans la sienne au détour d'une promenade...

Si j'ai pu vivre tout ça quelques instants, c'est parce que Cécile et Marcel ont bien voulu me donner un peu de leur vie, de leur rêve. Leur lien à eux, ne se raconte pas en mots, mais en émotions, en battements de coeur, en regards remplis de tendresse. Ou la fiction se mêle à la réalité, je ne le saurais pas, et je n'ai nullement besoin, car ces mots sans détour, ces confidences murmurées, c'est tout dont j'ai besoin pour m'attacher à leur histoire, en faire la mienne...
Pareil à la vie, ce livre est un mélange d'amour, de tendresse, de la pudeur, de la nostalgie, mais il y a aussi un brin de tristesse, des rêves brisés, des chemins pas toujours faciles à prendre.
La plume de Cécile m'a emporté une fois de plus, j'avais adoré son précédent roman, un roman lumineux et pétillant. Ses mots, ont le don de toucher le coeur, de réveiller les émotions et parfois même des choses qu'on pensait enfouies à jamais au plus profond de nous.
Je me suis laissée bercer par le bruit des pages qu'on tourne et par la chanson de leur vie, j'ai "volé" des instants, j'ai essuyé une larme tout en souriant, et à la fin, j'ai fermé les yeux et j'ai fait un voeu, celui de me souvenir le plus longtemps possible des instants passés avec mon grand-père, ils sont si peu, mais si précieux !
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C'est un roman qui met en lumière les relations familiales, l'importance des souvenirs ainsi que celle de les partager, c'est un roman qui met en exergue la beauté et la pureté de l'amour que nos anciens nous portent. J'ai, à de nombreuses reprises eu la chair de poule tant cette histoire me ramenait à ma propre enfance et la relation que j'ai eu la chance d'entretenir avec mes grands-parents. Les rapports humains et filiaux sous le plus beau des aspects, le partage de choses simples et tellement évidentes mais pourtant le bonheur est là, à portée de doigts. Mais ce roman est bien plus encore, il décrit l'enfance et sa capacité à ne garder que le meilleur, de ne voir que le plus beau.

Nous alternons les chapitres entre l'Algérie et la première partie de la vie de Marcel avec une enfance difficile mais un courage fort et un amour puissant porté à sa mère et la France où Marcel joue son rôle de grand-père, avec ce lien spécial qui le lie à sa petite fille Cécile, elle qui est si friande des souvenirs de son papy.

Lien : https://livresque78.com/2022..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Je ne sais pas bien si c'est le besoin de me rassurer ou la peur d'avoir mal fait avant, mais on a toujours des promesses à faire quand elles ne valent plus la peine d'être dites. Est-ce-que je m'achète une bonne  conscience ? Indéniablement. Mais je suis surtout en train de quitter cette pudeur moribonde qui m'habite si souvent et m'empêche de dire du vivant ce que j’ose après. Je ne pense pas être la seule, mais je déteste vraiment cette idée de ne pas parvenir à mettre des mots sur des émotions. Verbaliser, il paraît que c'est essentiel. J'admire ces gens qui réussissent à dire les choses au bon moment, moi je ne sais que les écrire ou faire trop tard.
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Dans la vie, ma fille, n'oublie jamais de regarder la beauté des pétales même si les épines te piquent. Il serait trop triste de laisser l'emporter le mal sur le bien, tu sais. Alors, à chaque fois qu'on te piquera, tu devras chercher à garder la tête haute et affronter la situation, et tu verras les pétales, crois-moi.
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Si Dieu ne pardonnait pas, le ciel serait vide.
Proverbe berbère
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Cette enveloppe, c’est la promesse d’un moment partagé avec ma petite-fille, mais c’est aussi l’occasion de me plonger dans les passages de mon existence qui ne sont pas les plus faciles. Alors, avant de répondre, je fais le tri dans ma mémoire et sélectionne avec attention ce qui peut en sortir et ce qui doit y rester.
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Il a raison, Papy, il a toujours eu raison. Préserver l'enfant, c'est de loin le plus important, câliner les souvenirs pour en garder la douceur et, le soir venu, ne pas ignorer l'épine, non, mais chérir la rose.
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