Dans ce petit village sénégalais, des cris d'enfants, propageant la bonne nouvelle, précèdent de peu la roulotte du grand conteur Souleymane, surnommé "Il était une fois". Aussitôt, une petite fille va voir sa grand-mère malade. Cette dernière lui donne une pièce pour se rendre au spectacle en échange de quoi, elle devra retenir les mots de "Il était une fois" et les lui rapporter. La foule, assemblée autour de la roulotte, attend impatiemment le lever de rideau. Commence alors l'histoire du petit singe et du méchant serpent qui prennent vie grâce aux marionnettes et aux ombres chinoises. A la fin de la représentation, la petite fille va voir le conteur et, surprise, se rend compte que celui-ci n'a plus de mains. Elle lui tend alors la pièce que sa grand-mère lui a donnée et lui demande de jouer pour elle. le lendemain, courageux, "Il était une fois" décide de retourner chez lui, franchir la frontière et affronter son passé...
Ce conte de Zidrou, à la fois cruel et véritablement touchant, fait la part belle aux convictions de Souleymane qui osera défier l'ordre établi et les hommes de loi corrompus de son village. Qu'importe son propre sort, il veut simplement raconter des histoires. Des histoires, il y en a aussi dans cet album. En effet, Zidrou donne la parole aux différents personnages qui s'adressent directement aux lecteurs et lui racontent une page de sa vie. L'auteur dresse un portrait tragique de "Il était une fois", un homme courageux et humaniste qui n'a d'autre volonté que de transmettre ses histoires. Cet album est véritablement surprenant et saisit le lecteur de par la tournure des événements et le message qu'il véhicule. le dessin semi-réaliste de Raphaël Beuchot et surtout toutes ces couleurs gorgées de soleil nous font voyager au pays de Souleymane.
Cet album s'adresse bien aux adultes, quoi que laissent présager la couverture et les premières pages, qui ne sont pas sans rappeler le Kirikou de Michel Ocelot.
Quelque part en Afrique, un conteur parcourt les villages avec son théâtre de marionnettes. S'il est accueilli partout à bras ouverts par les habitants de tous âges, certaines autorités n'entendent pas le laisser s'exprimer, même si son discours semble bien peu subversif.
Un album esthétiquement superbe : couleurs et dessins magnifiques, traits fins. Mais une juxtaposition de contes, de sentences qui m'ont semblé complètement rebattus, et trop brièvement évoqués, même si certains faits évoqués sont tragiques (mariage forcé, violences conjugales, censure). Je reste donc vaiment mitigée sur l'intérêt pour moi de cette longue histoire diluée.
Rappelons que Zidrou est également co-auteur des aventures de l'élève Ducobu, et de la jolie histoire poignante de Lydie. Sa palette est large, riche.
Zidrou aime les histoires tristes et graves, celle-ci l'est particulièrement. le trait est net et précis, les couleurs sont chaudes, intenses et riches et s'accordent à l'atmosphère du récit, l'Afrique, les grand espaces et la pauvreté des villages. “Il était une fois”, c'est son surnom, amputé des deux mains est un conteur qui présente des spectacle de marionnettes dans ces villages désoeuvrés. Un jour il décide de retourner dans cette ville où il sait qu'il ne sera pas le bienvenu, attendu par un petit tyran local. La magie interfère dans cette histoire, belle et cruelle. Les contes se mêlent à la réalité et révèlent leur pouvoir. C'est violent et triste, mais chargé de poésie et de douceur. Un belle réussite, et si j'ai toujours peur avec Zidrou qu'il en fasse un peu trop avec le pathos, ici il reste sur le fil en jonglant adroitement entre le merveilleux fantastique et la réalité tragique.
Un jolie BD scénarisé par Zidrou, où l'on plonge dans l'Afrique et la tradition des contes oraux. Ici, un conteur se voit censuré pour avoir raconté et divertit le public. On lui coupe ses mains. Il revient et la torture continue... mais la persévérance paye.
Une BD qui assez difficile par moment (avec ses scènes de tortures).
Dans cette BD, le Montreur d'histoires, on saute de plein pied dans un conte sombre et noir, où le cauchemar le dispute au rêve, où les animaux parlent, où les histoires d'amour finissent mal…
Souleymane, surnommé « il était une fois » revient sur les lieux de son passé, pour retrouver Mariam et son théâtre de marionnettes. Malheureusement, il a été détruit par Salif, qui s'est proclamé chef de la police et a interdit à quiconque de raconter des histoires. Malgré l'interdiction, Souleymane revient quand même. Déjà amputé des mains par Salif, envers et contre tout, il décide d'enfreindre la loi. ..
« Les gens ont besoin d'histoires »
Dans cette BD, de nombreuses histoires s'enchevêtrent, celle de l'éléphant qui devient baobab, celle du singe « Sans Façon » qui tombe amoureux de « la guenon la plus jolie de la crétation », celle de l'enfant qui rêve que les termites le rongent … Les objets inanimés ont le don de parler, comme « Sprite », une cannette de soda.
La construction en deux parties, délimitées par deux doubles pages en couleurs représentant un délire cauchemardesque permet à l'intrigue de basculer définitivement dans l'horreur, même si la fin relativise et injecte un peu d'espoir : « comme dans toute bonne histoire… le méchant fut puni »…
Une bande dessinée vraiment originale, qui secoue un peu mais qui nous fait voyager entre rêve et réalité…
Je ne sais pas comment je réagirais si je venais à perdre à jamais mon Afrique...Est-ce qu'on oublie les odeurs? Est-ce qu'on oublie les couleurs? Est-ce qu'on oublie qu'ici, ce sont les oiseaux qui se taisent pour écouter les rires des enfants?
La vie n'est pas une histoire. Ou alors, celui qui la raconte le fait vraiment très mal.
D’abord, l’homme n’est qu’une idée d’homme. Une promesse, une envie. L’idée mûrit. L’idée grandit. Elle prend son temps… Puis l’idée vient au monde. Elle s’agite parfois, là, à l’intérieur. Elle se rappelle à notre souvenir. Puis l’idée vient au monde. Et l’histoire commence…
Je rêvais qu’un prince charmant, blanc aux cheveux jaunes, comme dans le livre du maître, entrerait dans ma chambre et poserait un baiser sur mes lèvres... qu’il me prendrait dans ses bras, m’emporterait sur son cheval vers son château où nous nous marierions, serions heureux et, surtout, n’aurions pas beaucoup d’enfants. (7)
La peur est toujours mauvaise conseillère.
Qui est Katabolonga ?