Ils sont dix à se partager l'atelier de bande dessinée. Dix artistes différents de caractères ayant l'habitude de travailler seuls… Est-ce à dire que l'atelier va péricliter ?
Tous les mercredis, le gag hebdomadaire de L'Atelier Mastodonte paraît dans le journal de Spirou. Tous les ans, la compilation permet à tous les lecteurs de lire les mésaventures de cet atelier fictif. Malgré le gag hebdomadaire, écueil qui peut lasser auteurs et lecteurs, L'Atelier continue sa route. Sa force réside dans cet environnement collectif : Des auteurs racontent la vie d'un atelier de bande dessinée et leurs vraies-fausses aventures. Un concept qui peut vite tourner court, mais il suffit de regarder les signatures des gags pour comprendre, qu'au contraire, le concept est inépuisable. En effet, si l'atelier met en scène les auteurs, chacun se dessine ! Il en résulte une véracité, une bd-reportage plus vraie que nature. On reconnaît le caractère de chaque auteur grâce à ses travers (Tebo verse dans le pipi-caca, Obion fait des jeux de mots). La vie réelle de la bande dessinée recoupe la vie (rêvée) de l'atelier. Télé-réalité, le groupe Delcourt qui construit un immeuble, le festival d'Angoulême, etc. On voit comment un auteur doit travailler… Bref, on ne s'ennuie pas une seconde.
Loin de faire des gags d'une planche, L'atelier Mastodonte regroupe des gags d'une demi-page. C'est court et percutant. Les auteurs ne se privent pas de prolonger les histoires. Les différents styles de graphisme permettent de diversifier la lecture. Si chaque auteur à son style, on reconnaîtra tous les auteurs.
Paru sous un format à l'italienne, ce « petit » livre est accessible et permet de passer du bon temps, tout en se cultivant sur la « vie » des auteurs de bande dessinée. Un troisième tome toujours aussi drôle !
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