Bien que trop moralisateur pour une oeuvre qui se veut historique (le méchant blanc contre le pauvre indigène), on peut noter toutefois la puissance de certaines réflexions qui n'en demeurent pas moins cruellement d'actualité. En outre, un travail iconographique d'une grande qualité nous fait replonger dans une partie honteuse de l'histoire de laquelle nous découlons.
Commenter  J’apprécie         10
L’appropriation coloniale des corps est un sujet passionnant. Mais dans « Sexe, race & colonies », la recherche de l’effet esthétique suscite le malaise.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Traversant six siècles d’histoire (de 1420 à nos jours) au creuset de tous les empires coloniaux, depuis les conquistadors, en passant par les systèmes esclavagistes et jusqu’à la période postcoloniale, "Sexe, race et colonies. La domination des corps du XVᵉ à nos jours" explore le rôle central du sexe dans les rapports de pouvoir.
Lire la critique sur le site : LeMonde
En Indochine, le concubinage entre hommes français et femmes indigènes s’avérait être le type de rapport sexuel interracial le plus pratiqué. Au début de la conquête, cette forme de cohabitation était assez bien tolérée dans la colonie car elle procurait à l’homme blanc, prétendait-on, un « foyer » temporaire où il pouvait avoir des relations sexuelles sans risques et jouir de la compagnie féminine et du confort domestique.
La mise en scène du corps des femmes maghrébines et orientales, dans une perspective érotique, se fixe dans la production visuelle et érotique constituée par la carte postale dans les années d’entre-deux-guerres, destinée au grand public.
Carte blanche à l'ACHAC
Modération: Emmanuel LAURENTIN, journaliste et producteur à France Culture
Intervenants: Quentin DELUERMOZ, professeur à l'université de Paris Cité,
Laurent JEANPIERRE, professeur à l'université Paris 1, Eugénia PALIERAKI, maîtresse de conférences à Cergy Paris Université
À l'occasion de la publication de l'ouvrage : Une Histoire globale de la France coloniale dirigé par Nicolas Bancel, Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire et Dominic Thomas (Éditions Philippe Rey)
Les travaux sur l'histoire coloniale de la France se sont multipliés ces vingt dernières années. Après la publication l'ouvrage Une Histoire globale de la France coloniale, quels sont les enjeux historiographiques et épistémologiques d'une histoire coloniale (et postcoloniale) saisi au prisme de l'histoire transnationale et globale et au regard des enjeux dans les autres en puissances coloniales en Europe ? Comment articuler les différentes trajectoires des empires et les connections multiples qui les lient aux métropoles coloniales et aux autres aires géographiques ? Comment apprécier les flux – hommes, idées, produits – qui circulent au sein et entre ces espaces ?
+ Lire la suite