J'aime bien
Philippe Blasband, il y a longtemps j'avais même adoré "Max et Minie", sa poésie, son minimalisme efficace et son ancrage local décomplexé.
Je suis un peu décontenancé par ce nouveau polar, lui aussi truffé d'allusions à un quartier de Bruxelles qui séduiront évidemment les lecteurs bruxellois. Mais au-delà? L'intrigue n'a rien de fracassant, elle est trop bourrée d'invraisemblances et de petits rebonds censés maintenir l'intérêt du lecteur. Ils sont certes efficacement répartis (
Blasband est scénariste de ciné) mais au final toujours un peu téléphonés. La Belette, personnage principal est elle assez inattendue, et aurait pu être attachante sauf qu'entre ses problèmes d'arthrose ou de ménopause et ses état d'âme, cette tenancière de café black ex prostituée apparaît comme elle aussi fabriquée, cochant toutes les cases du nouveau bon ton, transgressif mais pas trop. Au final, je me serais vraiment ennuyé si de temps à autre il n'y avait de petits portaits express de personnages secondaires.
Blasband excelle, dans la description gourmande du flic ou du citoyen belge lambda, mais cela ne suffit pas à donner envie de reprendre de ce
chocolat amer.