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C'est le deuxième album de Catel & Bocquet que je lis, le premier étant l'album consacré à Olympes de Gouges.

Une fois de plus, les deux dessinateurs ont choisi une femme sulfureuse au moeurs libertines et donc assez révolutionnaire pour son époque.

Kiki de Montparnasse, née Alice Prin, pourrait illustrer le French Dream, s'il y en avait un. C'est une jeune bourguignonne qui décide de monter à Paris pour faire fortune, et qui, ô miracle, réussi.
Grâce à son travail de modèle, elle réussira à mettre dans son lit de célèbres peintres avant-guardistes des années 1920. Sans oublier Man Ray, le célèbre photographe américain.

J'ai quand même préféré le premier album cité plus haut, même si celui-ci n'était pas mauvais non plus. Ici, j'ai vraiment eu la sensation que les illustrateurs s'étalaient sur les frasques de la jeune femme : sex, drugs and jazz ! (mais attention, ici c'est du vintage porn ! )
Quelle aventure me dire vous !

Alors oui, c'est vrai que là aussi on a l'ambiance du Paris des années folles avec plusieurs figures marquantes (Desnos, Breton, Duchamp, ...) et quelques reproductions d'oeuvres tout aussi célèbre inspirée par la belle Kiki et ses formes généreuses. Mais, pour les raisons que je viens de citer plus haut, j'en sors tout de même moyennement convaincue, alors même que certains épisodes de sa déchéance, et annonçant sa déchéance, sont assez forts, mais ils sont seulement effleurés et donnent une impression de trop bâclé à mon goût.
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La vie est tout de même bien faite : alors que j'en étais encore à m'émerveiller de ma lecture de « Joséphine Baker » et à songer avec délice au moment où je plongerais dans « Kiki de Montparnasse » et « Olympe de Gouges », il a fallu que Casterman réédite « Kiki » dans sa collection des oeuvres primées à Angoulême et que ma libraire glisse la belle de Montparnasse en tête de gondole… Un signe, c'était un signe et j'ai tendance à penser qu'il ne faut pas les contrarier, ni les signes, ni le destin d'ailleurs. C'est ainsi que j'ai lu « Kiki de Montparnasse » bien plus tôt que prévu…
On a tous aperçu, sans forcément savoir qu'il s'agissait d'elle, un portrait de Kiki, sobriquet d'Alice Prin : son trait de khôl incendiaire, sa coupe garçonne un peu sauvage, ses lèvres pleines et peintes d'écarlate, son teint de neige… A vingt ans à peine, la gamine sans père de Châtillon-sur-Seine, était déjà l'une des figures les plus incontournables du Paris canaille et bohême de l'entre Deux-Guerres, maîtresse mais surtout muse des plus grands artistes qu'elle sut séduire pas sa gouaille, sa pétulance, sa soif de liberté, son désir de croquer la vie à pleines dents, son caractère rebelle et insoumis, son physique à rebours des canons de l'époque mais non sans charme.
Celle qui fut modèle pour les peintres puis les photographes, actrice ; celle qui esquissa parfois de piquants croquis nous est dévoilée dans toute sa richesse et sa complexité par l'ouvrage de Catel et Bocquet qui dans un noir et blanc aussi élégant qu'expressif prend le temps de nous immerger aussi bien dans la vie fantasque de cette femme tout aussi fantasque que dans le Paris et la France des années 1920. Il en ressort un roman graphique plantureux, luxueux et passionnant autant que très bien documenté qui ressuscite une figure méconnue mais attachante en même temps qu'une époque fascinante.
Et quel destin que celui de la petite Alice, née sans père et abandonnée par sa mère chez une grand-mère aimante et illettrée, qui n'a d'autre choix que de la quitter pour monter gagner sa vie à Paris dans des places misérables d'abord où les mauvais traitements sont aussi normaux que la lubricité des patrons avant de s'affranchir des conventions et de devenir modèle. Quel destin que celui de cette gamine partie de rien qui fera la rencontre des plus grands : Man Ray -son grand amour-, Modigliani, Foujita, Picasso et qui frayera avec les esprits les plus brillants de son époque : Tzara, Desnos, Cocteau… et qui fera le voeu d'être libre envers et contre tout, de savourer la vie jusqu'à la brûler dans les vapeurs de l'alcool et de la cocaïne. Bien sûr, Kiki est une femme forte, indépendante et inspirante parfois, mais c'est aussi un personnage d'une sensibilité extrême dont on perçoit les souffrances et le désir de revanche. Récit d'une trajectoire personnelle, « Kiki de Montparnasse » est aussi le tableau d'une époque et la narration des difficultés de la condition féminine dans les années folles… Un ouvrage engagé et fort, passionnant et pluriel, surtout.
A lire et à relire.
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Je m'offre une belle récré avec ce roman graphique en noir et blanc.
1901, Alice naît à Châtillon- sur -Seine.
Sa mère la laisse en pension chez Madeleine, une femme adorable qui recueille des enfants.

En 1913 sa mère la récupère à Paris.
Elle l'abandonne pour la deuxième fois.
De page en page va défiler la fabuleuse vie de celle qu'on appelle maintenant :Kiki de Montparnasse.

Elle devient modèle des plus grands peintres de l'époque, Soutine, Fujita, Modigliani, Kisling...et surtout la compagne de Man Ray. Oui, c'est son magnifique dos qui devient le célèbre Violon d'Ingres du photographe.

Elle chante et danse dans les cabarets en vue.

Elle côtoie Aragon, Breton, Eluard, Cocteau...

Kiki est une femme libre, complètement émancipée. Elle est à l'image de ces années folles !

Elle aime l'alcool, les drogues, le sexe...Mais sa vie est riche de toutes les rencontres fabuleuses possibles dans ces années-là.

C'est une biographie complète, très bien documentée, le graphisme est vivant !

En refermant ce roman notre époque paraît bien fade dans le domaine de l'art.




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Un livre graphique, lourd et étoffé, près de 400 pages pour raconter en images la vie tumultueuse d'Alice Prin alias Kiki de Montparnasse, l'égérie des artistes des années folles. Une femme au caractère bien trempé, éprise de liberté et féministe avant l'heure.

La petite Alice, enfant illégitime, nait en 1901 en Côte d'Or, à Chatillon-sur-Seine où elle est élevée par sa grand-père avec amour et bienveillance mais dans une extrême pauvreté. A l'âge de 12 ans elle rejoint sa mère (linotypiste) à Paris où dans un premier temps elle fréquente l'école puis où elle exerce divers petits métiers peu rémunérateurs. En désespoir de cause et sans ressources elle accepte de poser pour un sculpteur. de fil en aiguille, elle va fréquenter les artistes désargentés du quartier Montparnasse de l'entre deux guerres, elle sera le modèle de nombreux peintres tels Kisling, Modigliani, Mendjinsky et du photographe américain Man Ray dont elle partagera la vie pendant plusieurs années. Elle va rencontrer le groupe des surréalistes, André Breton, Robert Desnos, Tristan Tzara et les autres et mener une vie intense et insouciante. Elle chante, elle danse, elle fait la fête et boit beaucoup, multiplie les conquêtes amoureuses et se grise. Petit à petit elle sombrera dans l'alcool et les stupéfiants et mourra à 51 ans. Une triste fin pour cette femme émancipée, heureuse de vivre et sans cesse avide de liberté.

J'ai beaucoup apprécié cette biographie passionnante conçue par Catel & Bocquet. Parfaitement documentée, on y sent un énorme travail de recherche sur la vie riche et mouvementée de la Reine de Montparnasse. On retrouve d'ailleurs en fin d'ouvrage des informations, sous forme de fiches détaillées, sur les différentes personnalités cotoyées par Kiki. le récit est vif, dynamique, les textes savoureux. Quant aux graphismes, ils sont en noir et blanc, ce qui donne un côté vintage à l'album. Les traits sont bien appuyés, précis. On reconnait facilement les visages des personnages célèbres ainsi que les bâtiments. le tout constitue un ouvrage intéressant, didactique et très agréable à découvrir.

#Challenge illimité des Départements français en lectures (21 - Côte d'Or
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BD terminée ce matin et que je vais pouvoir rendre à la médiathèque afin que quelqu'un d'autre en profite. Car effectivement comme pour "Alice Guy" des mêmes auteurs, j'ai beaucoup apprécié ma lecture.

Belle découverte que cette personne surnommée Kiki de Montparnasse. J'en avais vaguement entendu parler mais sans savoir qu'elle avait été la muse de beaucoup d'artistes et notamment le photographe et peintre Man Ray. Sacré personnage que cette provinciale montée à Paris chez sa mère afin d'y recevoir une éducation digne de ce nom et non pas celles données dans les campagnes bourguignonnes. Seulement voilà, Kiki a du caractère et la cohabitation avec sa mère ne va pas durer, de là elle ira de rencontres en rencontres, sous le feu des projecteurs mais en même temps à l'ombre des personnages masculins qu'elle côtoie.

J'aime le parti pris des auteurs de n'utiliser que le noir et blanc dans leurs oeuvres, exercice difficile pourtant ! Je me suis plongée avec plaisir dans la vie de cette femme qui malheureusement terminera très mal dans la drogue et l'oubli...
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Cette bande dessinée nous raconte la vie d'Alice Prin, devenue, Kiki, reine de Montparnasse, en 336 pages pleines de belles planches en noir et blanc.
Dans un découpage années après années qui fait la part belle à celles situées entre 1922 et 1926, sa vie est retracée, avec ses multiples rencontres ressuscitées et ses moments clés suggérés.
Beaucoup d'images sont construites autour des regards et les dialogues sont saisissants. Certains en disent plus long par les silences qu'ils inspirent que par ce qui vient d'être énoncé.
Tout en finesse et demi-teinte, ce récit est comme en rupture avec son personnage principal haut en couleur et à la gouaille chantante qui monte sur les tables et lève haut la jambe.
Mais à la marge de ce personnage trop en vu et tellement bruyant, cette bande dessinée nous fait toucher du doigt l'être blessé, perdu et meurtri que cette Kiki semble avoir été toute sa vie sans jamais pouvoir être vraiment consolée.
Elle fera de la peinture et sera exposée, elle chantera dans les cabarets et deviendra une attraction,... Mais jamais elle ne réussira à se défaire de la drogue, et finira seule, malade et abandonnée.
Abandonnée, comme elle l'est avant sa naissance par son père, puis une nouvelle fois, par sa mère, qui la laisse à la rue à l'âge de 16 ans.
C'est à ce moment là qu'elle apprend à survivre d'expédients et de prostitution, et qu'elle rencontre à Montmartre des peintres et des sculpteurs qui la prennent pour modèle. Il se trouve que ces artistes sont : Soutine, modigliani, Utrillo...Mendjisky devient son amant et la surnomme Kiki...
Grand prix RTL de la bande dessinée 2007
Prix essentiel SNCF/FNAC à Angoulême, Janvier 2008
http://sylvie-lectures.blogspot.com/2008/03/kiki-de-montparnasse-catel-et-bocquet.html
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Un très joli roman graphique qui nous entraine dans les années 20. On découvre Kiki de Montparnasse, de son vrai nom Alice Prin, enfant peu aimée de sa mère, mais pleine de joie et de liberté ... qui la mèneront dans les cabarets pour chanter, danser et servir de modèle à de nombreux peintres, sculpteurs et photographe (et oui le violon d'Ingres de Man Ray, c'est elle!).
Une vie et une lecture passionnantes.
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"J'avais trop peur de m'ennuyer".

La vie d'Alice Ernestine Prin, dite "Kiki" ou encore"reine de Montparnasse", est trépidante.
Autonome très jeune, Kiki grandit en Bourgogne avec sa grand-mère puis se retrouve dans l'obligation de monter à Paris à 13ans pour gagner le sou.
Sa première pose en tant que modèle, elle la fera pour éviter de se retrouver à la rue. Son visage aux traits anguleux n'est pas anodin et son corps ne laisse personne indifférent. de fil en aiguille, elle se fait une place dans le Paris de l'entre deux guerres, foisonnant d'artistes. Elle côtoie le milieu surréaliste : Man Ray, Desnos, Cocteau, Tzara, Breton.. Parfois muse, parfois amante mais toujours artiste, elle évolue au gré de ses passions, talents et envies. Car Kiki c'est aussi une chanteuse et une peintre et on a souvent tendance à l'oublier : le talent des peintres qui l'ont immortalisée en est certainement la cause.

Elle parvient à faire entendre sa voix dans un milieu purement masculin, déroutant les codes imposés, assumant sa vie, son inconstance et sa douce folie à la manière d'un homme de qui l'on dirait qu'il sait profiter de la vie...

Une biographie graphique foisonnante qui se déguste lentement et qui rend hommage à cette vie folle et intense.

Les biographies de Joséphine Baker et d'Olympe de Gouges, des mêmes auteurs, vont certainement bientôt tomber en mes mains !

Lien : https://litteralfr.webnode.f..
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Troisième opus de Catel et Bocquet que je lis.

De Kiki de Montparnasse je ne savais presque rien et j'ai découvert avec grand plaisir cette biographie . On y croise tout le Paris littéraire et artistique des Années folles : dadaïstes et surréalistes, Desnos, Fujita, Soutine, Modigliani, Picasso, Cocteau et Man Ray , sûrement son plus grand amour . Muse et amante, modèle des plus grands peintres de l'époque, elle est aussi chanteuse, danseuse, peintre elle-même.

Une enfance difficile, une mère qui la rejette, un désir d'enfant non assouvi, elle cache ses souffrances sous un caractère volcanique, une liberté de ton et de moeurs , une grande générosité et une joie de vivre communicative. Mais l'alcool et la drogue auront raison de sa santé et elle finit dans la misère.
Une sacrée bonne femme , que Catel et Bocquet nous font aimer là !

Toujours aussi bien documenté , avec des biographies complémentaires à la fin, un graphisme épuré, une réussite .
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Après avoir beaucoup apprécié Olympe de Gouges par Catel & Bocquet, je peux dire que je n'ai pas été déçue par cet autre roman graphique dédié cette fois à Kiki de Montparnasse. J'avais en tête le célèbre violon d'Ingres de Man Ray, mais je ne connaissais pas grand chose de sa vie et de son parcours.

De son vrai nom Alice Prin, elle naît en 1901 à Châtillon-sur-Seine. Elle est élevée par sa grand-mère dans une certaine pauvreté. Âgée de douze ans, elle rejoint sa mère, linotypiste, à Paris. Rapidement celle-ci la retire de l'école. La jeune Alice exerce alors divers métiers avant de devenir modèle. Dans cet ouvrage, on plonge dans le Paris des années 20-30. On y rencontre de nombreux artistes avant-gardistes de l'époque qui fréquentent la Rotonde. Il est question également des relations artistiques et sentimentales de Kiki dont celle centrale avec Man Ray.

J'ai un peu moins adhéré au caractère du personnage (par rapport à Olympe de Gouges). Mais c'est un autre univers, une autre personnalité qui nous est dévoilée. En un mot, passionnant !
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