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Danièle Bondil (Traducteur)Pierre Bondil (Traducteur)
EAN : 9782743609160
361 pages
Payot et Rivages (02/02/2002)
3.86/5   47 notes
Résumé :
Branson, dans le Missouri est pour tout journaliste le prototype de la ville de "bouseux" américains. C'est pourtant là que se déroule l'événement médiatique de l'année. Mus par leur instinct grégaire et la promesse d'articles bien juteux, ils se rendent sur place pour assister à l'incroyable procès du célèbre chanteur de musique country, Ray Jones, accusé de meurtre avec préméditation, de viol et de sodomie sur la personne de Belle Hardwick, l'une de ses employées.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ceux qui aiment les polars avec crime, enquête, rebondissement, sang, suspense, angoisse etc ...seront déçus. "Moi, mentir ?" est un prétexte à dénoncer les méthodes crapuleuses de la presse à scandale, mais c'est aussi une très bonne introduction au système judiciaire américain. J'ai beaucoup apprécié ce roman dont le dénouement tout à fait inattendu surprend le lecteur (en tout cas, moi, il m'a surpris), même si la structure habituelle du roman policier est si peu respectée que je n 'attendais presque plus que soit révélée la clé de l'énigme.
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Ce livre rompt avec le rythme habituel de Westlake, généralement envolé comme une pièce de théâtre bien ficelée. Aucun mot n'est superficiel et le récit est beaucoup plus construit sur les dialogues que sur les descriptions.

Ici, le regard de l'auteur se focalise sur les préparations du procès d'un chanteur de country, accusé d'avoir tué une jeune femme, et en particulier sur les méthodes de la presse à scandale qui noyaute tout pour s'assurer des scoops bien croustillants.

Mais rira bien qui rira le dernier!

Personne n'est bien net dans cette histoire, pas même les seuls journalistes qui semblent animés d'une certaine déontologie, qui retournent leur propre méthode contre les collègues à scandale.

Pas même notre chanteur à succès, qui se laisse accuser de façon curieusement désinvolte ...
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Amateur des ouvrages de Westlake et surtout de la série des Dortmunder, je n'ai pas été déçu par "Moi, mentir ?". Je suis toujours surpris par les résultats de l'imagination débordante de cet auteur, dans bien des domaines. de plus, la qualité de son écriture fait que l'on a vraiment l'impression de vivre les aventures de ses héros en direct !
Plus qu'un procès, c'est surtout la manière dont une certaine presse se comporte qui est le principal sujet qui est brocardé ici. Personne n'en sort vraiment grandi, même les "gentils" sont de vraies canailles !
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Un policier ? oui il y a un cadavre, la police et des juges. Mais le réel intérêt de ce livre est la critique des méthodes utilisées par le journalisme à scandale. Procédés que ne répugnent pas à utiliser ceux qui se veulent combattre ces méthodes.
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Une incursion dans le monde journalistique à potins, où tout est permis pour couvrir une histoire. Un chanteur country est accusé de meurtre, voilà quelque chose à se mettre sous la dent pour les journalistes de ces publications sans scrupules Une bonne histoire malgré quelques longueurs. Un dénouement auquel on ne s'attend pas vraiment.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Quand bien même il avait une confiance indéfectible dans son savoir-faire avec le beau sexe (il aurait sans nul doute tourné lui-même les choses de la sorte), ils avaient réglé ce genre d’âneries une bonne fois pour toutes au tout début de la présence de Sara à Galaxy , et maintenant la simple vue de Harry ne faisait que raviver le souvenir de ces jours anciens placés sous le signe d’une enivrante irresponsabilité, une époque où mettre en cachette un micro dans les toilettes d’une star de la télévision représentait le nec plus ultra de la réussite journalistique. Maintenant elle pouvait se regarder dans la glace et voir quelqu’un d’honnête, de valable, une personne bien, une authentique journaliste d’enquête travaillant pour un magazine sérieux et respectable ; mais, devait-elle reconnaître, cette époque révolue avait été très amusante. La vue de Harry Razza faisait revivre tous ces souvenirs. Tout comme la remarque suivante de l’Australien : — Quel endroit pourri, Sara. Tu as dû faire quelque chose d’éminemment condamnable dans ton nouvel emploi pour être exilée au fin fond de ces pâtures. — Arrête, Harry, nous sommes tous les deux ici pour Ray Jones et tu le sais pertinemment. — Quelque ménestrel, si j’en crois la rumeur, fit-il en écartant Ray Jones d’une main méprisante.
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Elle secoua la tête. Elle n’avait pas achevé sa nourriture mais il était clair qu’elle ne mangeait plus. Elle but un peu de vin, poussa un soupir, plissa le front et dit :
— Bon, d’accord, je vois ce qui ne va pas chez toi, mais qu’est-ce qui ne va pas chez moi ?
— Rien, dit-il en voulant calmer les choses.
Après tout, ils avaient un lit à partager, la nuit prochaine.
Mais elle refusa d’accepter cette réponse.
— Il doit y avoir quelque chose, insista-t-elle, sans quoi je trouverais un type normal, un membre ordinaire de ma tribu avec qui sortir. Mais me voilà avec un gros matou qui sourit. Pourquoi ?
— Tu veux une réponse ?
— Oui, s’il te plaît.
Elle semblait sérieuse et il l’était aussi. Tendant le bras au-dessus de la table, lui ôtant la fourchette qu’elle tenait puis la posant sur l’assiette et lui saisissant la main, il dit :
— Alors je vais te la donner. Je suis désolé, mais le diagnostic n’est pas bon. Après un examen attentif des radios et des résultats des tests, j’ai bien peur d’être obligé de t’annoncer que la raison pour laquelle tu restes avec moi c’est que tu m’aimes. Navré.
— Merde, fit-elle en serrant sa main entre les siennes. Je craignais bien que ce soit quelque chose de ce genre.
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- Laissez-moi voir ce que je peux faire, proposa Harry.
Il s’approcha d’un pick-up, dans la file immobile ; la cabine renfermait un homme et un chien (c’était l’homme qui conduisait) et la plate-forme arrière était vide. La vitre du chien était ouverte. S’adressant avec politesse et simultanéité à l’homme et au chien, Harry lança :
- Vous d’mande pardon. Vous connaissez le Palace ?
L’homme et le chien lui jetèrent de concert un regard noir, en réaction à son accent. Le chien garda son opinion pour lui, mais l’homme dit :
- T’es pédé ?
Harry, dont la moustache frissonna, eut un mouvement de recul.
- C’est un rendez-vous que vous voulez ? s’insurgea-t-il. Quel culot !
L’homme cligna des yeux.
- Quoi ?
- Après vous voudrez que le chien vienne avec nous ! Mais où sommes-nous, enfin ?
Sans attendre de réponse, il exécuta un demi-tour et revint sur le trottoir en direction de ses deux compatriotes en s’exclamant :
- Des pervers, je n’en crois pas mes oreilles. Au cœur de l’Amérique profonde.
Le policier dut faire signe à l’homme et au chien pendant un long moment avant qu’ils ne reprennent assez leurs esprits pour pouvoir redémarrer et franchir le carrefour.
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« Le problème, c’est que nous étions trop jeunes quand nous nous sommes mariés, nous ne savions pas ce que nous voulions vraiment, nous ne savions pas qui nous étions. Je ne dis pas que c’est de la faute de Marcie, je crois que c’est tout aussi dur pour elle que pour moi, et elle est coincée exactement comme je le suis. Et maintenant il y a les enfants, tu sais, et cela nous écarte encore plus l’un de l’autre. Nous n’étions nous-mêmes que des gamins, quelqu’un aurait dû nous dire : “Ne faites pas ça ! Cherchez d’abord à savoir qui vous êtes, ne vous inventez pas des liens avant même d’avoir essayé vos ailes.” Je ne dis pas que c’est de la faute de Marcie, je sais que c’est affreux pour elle aussi et elle a les enfants encore plus que moi. Nous avons joui ensemble et nous avons cru que c’était l’amour, tu sais, l’amour pour l’éternité, mais qu’est-ce que nous en savions ? C’était le sexe et rien d’autre. Nous n’étions que des gosses, et le sexe était comme une nouvelle sucette, tu sais, à l’époque nous ne pouvions pas nous empêcher de nous tripoter sans arrêt et puis les enfants ont commencé à arriver.
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Néanmoins, la célébrité est une arme à double tranchant. Dans les quatre années qui s’étaient écoulées depuis la construction de sa salle de spectacle et depuis qu’il avait acheté sa maison de Porte Regal, Ray Jones avait fait un certain nombre de choses pour se gagner les bonnes grâces de la communauté, prêtant son nom à des campagnes pour récolter des fonds pour les hôpitaux, organisant un spectacle de bienfaisance pour les boy-scouts de la ville, des choses comme ça, des choses que n’importe quelle célébrité douée de sens commun fait quand elle tente de s’implanter au sein d’une communauté. Une portion de ce réservoir de jurés potentiels allait nourrir des sentiments chaleureux à son égard, en raison de ses actions généreuses à Branson, et cela faisait partie du travail de Warren Thurbridge et de son équipe de les dénicher puis de leur faire intégrer le jury. Il fallait avaler la publicité négative, espérer que la publicité positive ferait son effet. Rester sur place dans le comté de Taney.
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