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EAN : 9782848781310
420 pages
In Octavo (07/01/2013)
3.68/5   11 notes
Résumé :
Au Pays Basque, le commandant Gontier doit enquêter sur la disparition d'un certain Haritz... mais tout va se compliquer lorsque Fred Newelton alias Freddy Dallas fauche un million de dollars à Mickey Baudigan, un gangster californien, qui met immédiatement à ses trousses ses meilleures gachettes. Inquiet pour la sécurité de sa femme et de sa fille, Gontier décide de laisser tomber et accepte la mission que lui propose une entreprise high tech dans la Silicone Valle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
« Les mâchoires du passé »... Un tel titre, forcément accrocheur, peut donner accès au meilleur comme au pire. le début du challenge commence donc ici !
Et c'est avec surprise et plaisir que j'ai découvert un polar plutôt réussi. J'écris « surprise » parce que le début m'avait fait craindre le pire : je n'ai pas trop accroché avec les premières pages, qui, si elles plantent plutôt bien le décor au niveau de l'intrigue, dans une ambiance truands américains modernes, tombent à mon sens un peu trop facilement dans la caricature du truand au vocabulaire pauvre et violent (qui accompagnent leurs actes non moins violents), et ce, d'autant plus qu'elles tranchent avec les pages qui mettent en scène le personnage principal, Jean-Pascal Gontier, dit JP, qui sont plus abouties au niveau de l'écriture.
Le livre est donc composé de plusieurs points de vue, celui de l'enquêteur-narrateur, Jean-Pascal Gontier (dit JP), et ceux de différents autres personnages (le plus souvent les "méchants", je reviendrai sur ce point) mais décrits à la troisième personne.

« Les mâchoires du passé » raconte donc l'histoire de JP qui, en villégiature au Pays basque, accepte d'enquêter sur la disparition d'un certain Haritz (ou Henry), dont la femme n'a plus de nouvelles depuis un certain temps. Il mène son enquête dans une région française vivant sur elle-même, sur ses traditions, extrêmement méfiante vis-à-vis des non-Basques. Pas étonnant que dans ces conditions, et même s'il arrive à remonter les liens qu'entretenait Haritz (un homme assez peu recommandable ni sympathique) avec des délinquants en région parisienne, son enquête patine. JP décide donc d'abandonner cette « mélasse » (manière dont il surnomme cette enquête qui le gêne par certains aspects, même s'il ne peut définir lesquels), d'autant plus qu'une entreprise le contacte pour une enquête industrielle, mission qui relève de ses compétences habituelles (JP n'est en effet pas un privé enquêtant sur les affaires de moeurs). En parallèle, l'ouvrage décrit l'enquête musclée que mène Mickey Baudigan et ses sbires, les fameux truands américains évoqués plus haut, pour retrouver la trace d'un certain Freddy Dallas, qui a subtilisé plus d'un million de dollars à Livermore, le grand patron de Baudigan…

« Les mâchoires du passé » est dont un ouvrage habile, parce qu'il mène assez bien l'auteur en bateau, en le faisant longtemps s'interroger sur la direction de l'intrigue (se situe-t-elle en France, en Espagne, aux Etats-Unis ?), sur les personnages (sont-ils ce qu'ils paraissent être ?), sur les ressorts de l'intrigue (est-ce que les histoires parallèles ont un lien avec l'intrigue principale ?), au gré des interrogations et des découvertes du narrateur. Surtout, le roman instille une tension qui ne faiblit jamais (même si, à mon grand regret, l'intrigue n'est pas non plus haletante), et comporte quelques rebondissements vraiment malins.

En revanche, le livre souffre d'une écriture qui n'est pas régulière : les passages dédiés à l'intrigue des gangsters américains est plus faiblarde, notamment à cause de l'emploi de phrases exclamatives qui tendent un peu à la niaiserie (ce trait touche aussi les passages dédiés à JP, malheureusement). En outre, l'auteur ne parvient pas à se défaire d'un certain manichéisme (un peu naïf aussi) : les méchants sont très méchants, ce ne sont le plus souvent (pas tous, cependant) que des psychopathes qui ne rêvent que de viols, de torture et autres joyeusetés, et sont donc d'une violence un peu « too much », c'est-à-dire que quand ils tombent dans la violence, celle-ci est toujours outrée, il n'y a pas de demi-mesure (et guère de psychologie non plus, même si je reconnais que l'on ne peut en mettre partout). le gangstérisme peut se traduire autrement que par autant de violence !
De plus, certains personnages sont évoqués et pas assez développés, ils sont abandonnés en chemin, ce qui est dommage.

Toutefois, il s'agit ici d'un polar de très bonne facture, qui s'apprécie et dont l'une des originalités est de se passer au Pays basque (j'ai appris plein de choses sur cette région au passage). Ses 420 pages filent à toute allure !

Je remercie donc Babelio et les éditions In Octavo de me l'avoir fait découvrir grâce à l'action « Masse critique » !
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J'ai eu un tout petit peu de mal à entrer dans le livre parce que déboulent des noms et des situations directement liés au tome précédent des enquêtes du commandant JP Gontier. Même le statut du narrateur, JP Gontier n'est pas clair, on ne sait à quel titre il intervient ! Mais finalement, tout rentre très vite dans l'ordre et c'est avec un plaisir grandissant que j'ai lu les 420 pages de ce polar très réussi. Si tous les indices du départ ne sont pas dévoilés (tant mieux, ça me permettra de lire les aventures antérieures de JP Gontier sans que le suspense ne soit défloré), le principal, ce qui permet la bonne compréhension de cet épisode se dévoile petit à petit.
Amateurs d'enquêtes classiques, minutieuses, précises dans lesquelles le moindre détail a de la valeur, vous serez comblés. Dans la première partie, celle qui consiste à rechercher une personne disparue, JP Gontier suit toutes les pistes, va d'informateur en informateur, de rixes en discussions, de dialogues de sourds en menaces. Dans la seconde partie, celle qui concerne l'intelligence économique, le vrai métier du héros, on apprend plein de trucs sur les méthodes des entreprises pour discréditer un concurrent, pour le disqualifier et prendre de l'avance sur lui. Là encore, l'enquêteur doit faire preuve de discrétion, d'initiatives, de flair et d'obstination. La technique est la même que pour une recherche de personne : essayer toutes les pistes, même la plus insignifiante au départ.
D'habitude, dans un polar, on suit deux histoires en parallèle qui se rejoignent à la fin du livre, deux visions d'une même histoire souvent. Là, plus original, c'est la même personne qui mène deux enquêtes totalement opposées qui doivent normalement avoir des points communs ; franchement, ces points communs sont loin d'être évidents lorsque débute la seconde partie.
Polar très bien mené, maîtrisé. Ça ne va pas à cent à l'heure, mais la tension est palpable dès le début et augmente au fur et à mesure des pages qu'on ne lâche plus. Même le passage d'un pays à l'autre, d'une enquête à l'autre ne la fait point retomber. Une ballade entre le Pays Basque et les États-Unis, plus particulièrement la Californie et le Nevada, le lac Tahoe (déjà présent dans un autre excellent polar Tahoe l'enlèvement de Todd Borg)
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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le commandant Gontier se ressource en famille au pays Basque, essayant de se reconstruire après les épreuves qu'ils ont du subir face au Marionnettiste. Mais très vite le manque d'activité lui pèse et il décide d'aider un ami de sa femme en enquêtant sur une disparition. Mais cette enquête qui semble de routine va prendre un tout autre le visage, celle d'une affaire qui prend ses racines dans le passé et dont les ramifications sont tentaculaires.

Le commandant Gontier est le héros récurrent de Bernard Bourdeau, c'est un ancien militaire reconverti dans la surveillance d'intérêt économique. Un héros que j'avais découvert dans dans le roman précédent, l'excellent "Marionnettiste" que j'avais dévoré. C'est donc avec un grand plaisir que je le retrouvais pour une nouvelle aventure et, même si celle ci est légèrement en dessous de la précédente , j'ai pris beaucoup de plaisir a lire ce polar. L'histoire est prenante et toujours aussi bien menée nous trimballant entre le pays Basque et les états-unis entre histoire mafieuse et espionnage industriel. L'intrigue ou plutôt les intrigues sont menées de front et la question que l'on se pose tout le long du livre est de savoir quand elles vont se rejoindre pour n'en former qu'une et surtout si cela se faira de manière naturelle ou artificielle. Là encore l'auteur réussit a rendre son histoire fluide et convaincante. Alors pourquoi ai je trouvé ce roman un ton en dessous du précédent ? la réponse est les personnages secondaires moins réussis et assez fades et des méchants qui n'arrivent pas a la cheville du Marionnettiste. Il n'en reste pas moins que c'est un polar réussi avec une intrigue solide. Ma note 7.5/10.

Je remercie Babelio et les éditions "In Octavo" de m'avoir permis de retrouver le Commandant Gontier dans ses nouvelles aventures grâce a l'opération Masse critique.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Superbe roman policier qui se dévore de l'entrée au dessert sans relâche .Une enquête sur la disparition d'un homme aux contours troubles Henry ou plutôt Haritz Ossati . En effet le disparu est basque et tout naturellement le commandant Gontier ( que les lecteurs de Bernard Boudeau ont déjà découvert dans ces précédents romans ) dit "JP " devra démêler le vrai du faux au sein d'une communauté basque dont les mystères vont au delà de leur langue . Ses pas vont également croiser des mafieux californiens , des ingénieurs agronomes peu scrupuleux qui se livrent une véritable guerre autour de la découverte d'un fil incassable . de St Jean Pied de Port à San Francisco en passant par Epinay et Limoges l'auteur nous offre un récit palpitant , riche en rebondissement et en personnages haut en couleur qui ferait sans aucun doute un très bon scénario pour un film policier . A bon entendeur ....
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Ayant adoré «Le marionnettiste», qui décrivait la psychologie des personnages de manière remarquable, c'est avec enthousiasme que j'ai entamé la lecture de «Les mâchoires du passé». J'ai très vite été déçue. Si j'ai apprécié de retrouver Jean-Pascal et sa petite famille, ses méthodes, son intégrité; si j'ai aimé côtoyer la petite Méléda (personnage extrêmement attachant), l'enquête principale m'a ennuyée. le début est classique. Cela peut ne pas être gênant si, par la suite, l'auteur est original. Ici, il m'a semblé passer de ficelles éculés en rebondissements sans surprises, le tout arrosé de clichés. le déroulement de l'enquête (interrogatoires, Jean-Pascal promené d'une piste à une autre, tournant en rond, des personnes décidant de s'en prendre à lui...), tout cela est un peu gros, un peu plat. On dirait qu'à l'instar de son héros, l'auteur ne croyait pas vraiment en cette enquête, ne l'appréciait pas.

En outre, nous rencontrons des truands et d'autres personnages peu recommandables. Je n'aime pas ces milieux où on côtoie fatalement une extrême violence qui n'est pas à mon goût, et qui ne fait pas vraiment avancer les choses.
D'autre part, je trouve que l'auteur s'éparpille. À cause de l'enquête sur Henri, il y a des chapitres où on voit les truands, d'autres avec ceux qui veulent régler son compte à Jean-Pascal, etc. Je pense qu'il n'y avait pas autant besoin de voir ces personnages. Ça fait un peu remplissage.
[...]
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je n'avais pas osé demander à Francis de quoi il vivait. Peut-être bénéficiait-il du RMI ? Peut-être avait-il été chômeur ? Ce que je pouvais déduire, sans risque de me tromper, c'est que, si jamais un jour il avait découvert le travail, il s'était empressé d'en oublier les moyens d'accès.
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Dans sa conversation, sa femme lui conseillait d'abandonner l'enquête basque. Elle lui disait que, s'il avait le sentiment de perdre son temps il valait mieux qu'il abandonne. [...] L'enquête sur les nouvelles technologies serait arrivée à point nommé pour lui donner le prétexte de laisser tomber Haritz.
- Et de quelles technologies s'occupe ce cher détective ?
- Un fil... [...] un croisement, une greffe entre une araignée et un plant de coton.
- Effectivement, c'est loin des préoccupations de Nathalie Ossaty, un croisement entre une araignée et un plant de coton. (p.280/281)
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Le chef fit un geste, deux motards prirent Mike sous les bras et l'allongèrent sur le moteur de sa voiture. Un des hommes sortit un Zippo de sa poche, l'alluma d'un élégant mouvement. Il mit le feu à un papier qu'il avait ramassé dans une poubelle toute proche, jeta le papier enflammé sur le moteur.
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Ils entendirent un bruit « vlaouuff » lorsque l'essence s'enflamma. Le grand motard tint la tête de Brice, l'obligeant à regarder Mike brûler avec sa caisse.
- Chez les Warriors, personne se pointe sans autorisation, capito !
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