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EAN : 9782818016671
320 pages
P.O.L. (22/08/2012)
2.5/5   4 notes
Résumé :
Lorraine se souvient de la Reine Visage en 1965. C'était presque l'enfance et elle avait l'impression d'avoir déjà tant vécu. Beaucoup plus que maintenant. Serait-elle capable de jouer et de chanter à nouveau ? Ce n'est pas du tout la même chose d'avoir vingt-cinq ans. A vingt-cinq ans elle croyait aux choses, elle était attachée à ce qu'elle allait devenir ou accomplir. Maintenant ça n'aurait plus de sens. Quelque chose est usé dans l'importance même du monde.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Commençons par l'histoire.
Jusqu'à la page 100, tout va bien.
C'est intéressant, on suit cette femme à la dérive, qui se retrouve seule et ne sait plus trop où elle en est.
Les phrases sont parfois maladroites, mais les relations entre les personnages fonctionnent, tous sont perdus dans une grande maison qui semble s'effondrer mais tient bon, un peu comme leurs vies.
J'attendais donc de voir comment tout cela allait évoluer, comment cet équilibre fragile qui venait de s'instaurer allait se prolonger ou au contraire se briser.
Et puis tout à coup, Lorraine rentre à Paris avec Iohan dans ses bagages, sans crier gare et sans que le lecteur en soit vraiment informé.
Soit, appelons cela un coup de tête.
C'est alors que tout se corse.
Tandis que le personnage de Lorraine suit son chemin de dépressive droguée aux tranquillisants, l'auteur emporte Iohan dans des scènes orgiaques au bois de Boulogne, en boite de nuit, dans une voiture…
Ne vous inquiétez pas, il ne vous épargnera rien, ni les positions, ni les gestes des participants, décrits avec une exactitude de phrases et de vocabulaire qui m'a franchement rebutée.
Il ne s'agit pas de pruderie, mais je ne vois pas ce que cela apporte à l'histoire. D'ailleurs, j'ai fini par passer la plupart de ces pages sans que cela m'empêche de suivre le reste.
C'est superflu et sans lien réel avec l'histoire de Lorraine qui se serait sans doute suffit à elle-même.


Poivre de Kampot
Dans la même veine, on ne comprend pas pourquoi l'histoire se passe en 1993.
J'ai bien pensé au sida (vu tous les hommes que Iohan « croise »), mais il n'en est jamais question.
Ou alors il s'agit du Poivre du titre. Si c'est le cas, c'est un peu tordu mais admettons.
(Je ne vous en dis pas plus, ce serait dommage tout de même).

Quant au style, je l'ai parfois trouvé bancal.
Je passe sur les scènes de sexe trop crues, sans aucune poésie ni attrait dont j'ai déjà parlé.
L'auteur a choisi de raconter la majeure partie de l'histoire au présent, sans doute pour renforcer la distance avec le passé, avec la jeunesse.
Les phrases sont courtes, elles s'enchainent sans liaison apparente mais cela pourrait fonctionner s'il n'y avait pas de temps en temps une image un peu tordue.
En voici une par exemple : « les bateaux font des incisions blanches en silence sur le bassin ».
C'est forcément personnel, mais ces incisions me laissent de marbre.
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Ca démarre plutôt pas mal : Arcachon, une jolie villa vieillotte au bord du bassin et à l'intérieur trois femmes, cinquantenaires, dont une ancienne star de la chanson et du cinéma, Lorraine Ageval. Un peu dépressive suite à la séparation d'avec son richissime mari pour lequel elle avait interrompu sa carrière quinze ans plus tôt, elle semble sur le point de lâcher prise. Dans une ambiance un poil surannée, nous sommes dans les années 90, le temps s'écoule doucement entre dîners dans les villas voisines et journées interminables sous le soleil estival.
Malgré quelques raccourcis pas très clairs (on ne sait pas toujours qui parle à qui et de quoi), Olivier Bouillère plante une ambiance évanescente qui correspond bien à la personnalité de son héroïne, chose fragile et vaporeuse, qui erre, chic et distinguée, dans un monde qui lui échappe déjà. Mais voilà qu'apparaissent deux personnages masculins. le premier est un jeune cinéaste underground qui va faire tourner Lorraine dans un film expérimental voué à l'échec. le deuxième est un tout jeune homme indolent qui va devenir l'ombre de l'ex star, sa doublure aussi bien lumière que corps. Comme tous les deux sont gays, leurs ébats glauques au bois de Boulogne ou avec des types tordus vont nous être décrits avec précision. Cela n'apporte pas grand chose à l'intrigue. Ca nous rend seulement ces deux personnages vite insupportables, surtout Iohan, le jeune homme, sorte de sex-toy sans affect que l'on trainera jusqu'à la fin. Sont-ils là pour mettre un peu de poivre (du titre) dans cette histoire ? Peut être...
Heureusement, le personnage de Lorraine est plus réussi. Ethérée, à demie vivante, elle va tenter un come-back, portée par sa vieille amie Io, sorte d'attachée de presse sur le retour. Naviguant entre souvenirs de sa gloire passée et futur nébuleux, elle a la grâce de certaines héroïnes de Marguerite Duras mais perdue dans un univers balzacien.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Le poivre, c'est pour donner du goût à un plat, en révéler la saveur, en exhausser la puissance en bouge et là, on n'est pas vraiment dans le domaine culinaire, mais un ouvrage qui nous parle du retour sur le devant de la scène d'une ancienne star. Cela m'a fait penser à toutes ces célébrités des années 70-80, voir même 90 qui font des tournées partout en France et surfent sur la nostalgie du public. Je ne dénigre pas leur talent, je pense juste que l'on ne peut pas vivre éternellement dans le passé et q'il faut nécessairement aller de l'avant ensuite.

Le temps passe pour tout le monde et on ne peut pas être éternellement jeune. Pour certaines personnes, cette fuite en avant est plus difficile que pour d'autres. L'image que renvoit le miroir se veut cruelle et ne correspond pas à ce que l'on a gardé en tête, à ce que désir aussi le public. On peut déprimer pour moins que cela quand la pression de la scène, de la représentions est trop forte, mais pas que.
La preuve Lorraine n'est pas la seule dans le spleen.

A un moment donné, il y a comme une cassure dans la lecture et l'intrigue qui se déroulait assez logiquement s'en ressent. Il y a aussi le vocabulaire plus cru pour décrire des scènes de sexe dont on ne sait pas trop ce qu'elles font là. du sexe pour oublier ? Pour s'oublier ? Peut-être…

J'avoue aussi que je ne suis pas vraiment fan du style d'écriture de l'auteur. Je l'ai trouvé maladroit le plus souvent, manquant de fluidité ou de finesse pour faire passer les émotions.
Dommage…
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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critiques presse (1)
Lexpress
18 septembre 2012
A la fois poignant, mélancolique, élégant et tordu, […] Poivre est sans conteste l'épice et le sel de la rentrée.
Lire la critique sur le site : Lexpress

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Vidéo de Olivier Bouillère
"Bienvenue aux éditions P.O.L", un film de Valérie Mréjen. Pour les 40 ans des éditions P.O.L, quelques un(e)s des auteurs et des autrices publié(e)s aux éditions P.O.L écrivent une carte postale et laissent un message aux éditions P.O.L. Avec par ordre d'apparition de la carte postale: Violaine Schwartz, Jean-Paul Hirsch, Lucie Rico, Emmanuel Lascoux, Jacques jouet, Philippe Michard, François Matton, Frédéric Boyer, Catherine Henri, Suzanne Doppelt, Lamia Zadié, Marianne Alphant, Suzanne Duval, Laure Gouraige, Emmanuel Carrère, Jean Rolin, Elisabeth Filhol, Célia Houdart, Nicolas Fargues, Nicolas Bouyssi, Louise Chennevière, Frédérique Berthet, Marie Darrieussecq, Jocelyne Desverchère, Jean Frémon, Kiko Herrero, Julie Wolkenstein, Emmanuelle Bayamack-Tam, Liliane Giraudon, Frédéric Forte, Pierric Bailly, Valère Novarina, Hélène Zimmer, Nicolas Combet, Christian Prigent, Patrice Robin,, Emmanuelle Salasc, Alice Roland, Shane Haddad, Mathieu Bermann, Arthur Dreyfus, legor Gran, Charles Pennequin, Atiq Rahimi, Anne Portugal, Patrick Lapeyre, Caroline Dubois, Ryad Girod, Valérie Mréjen / Dominique Fourcade, Marielle Hubert, Robert Bober, Pierre Patrolin, Olivier Bouillère, Martin Winckler, Jean-Luc Bayard, Anne Parian, Nathalie Azoulai, Julie Douard, Théo Casciani, Paul Fournel, Raymond Bellour, Christine Montalbetti, Francis Tabouret, Ryoko Sekiguchi,
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