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EAN : 9782764432860
120 pages
Les Éditions Québec Amérique (15/03/2017)
3.86/5   29 notes
Résumé :
On dit que les familles heureuses n'ont pas d'histoire et pourtant?Arnold et Alia sont jumeaux et vivent avec leurs deux pères qui s'aiment. Tandis qu'Arnold préfère ne pas être remarqué et dessine discrètement des superhéros musclés, Alia parle haut et fort de sa famille particulière. À l'approche de leur treizième anniversaire, leurs pères entreprennent d'écrire 13 lettres qui dévoileront lequel des deux est le père biologique. Au fil des aléas du quotidien, de le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La nouvelle génération d'écrivains innove beaucoup. On est maintenant loin des grands drames qui caractérisaient la littérature jeunesse des années 1990 et 2000. Exit les meneuses de claques méchantes, de jeune fille enceinte, d'adolescents angoissés par la vie. Non ! Les romans proposent désormais des personnages loin des stéréotypes, ils sont plus humains, presque ordinaires. Je dis presque, parce l'ordinaire ne fait pas plus partie de notre réalité. Dans «Le dernier qui sort éteint la lumière», on suit le jeune Arnold. C'est un garçon comme les autres, il n'a pas un destin exceptionnel ni troublé, rien ne le distingue, si ce n'est son talent pour le dessin. Et le fait que sa soeur jumelle et lui ont deux pères. Oui, oui, deux pères. Homosexuels. Pas de mère (ils ont bien une mère biologique, mais elle tient davantage le rôle d'une tante, d'une marraine bienveillante).

Comme je l'écrivais plus haut, pas de drame. Leur situation familiale n'est pas un problème, elle n'est pas abordée sous cet angle. Arnold et sa Alia (toujours ces noms inusités !) vivent bien le fait d'avoir deux pères homosexuels. Ce qui les intrigue, toutefois, c'est de savoir lequel des deux est leur père biologique. Et c'est ce que Julien et Édouard promettent de révéler, via des lettres, le jour du treizième anniversaire de leur progéniture. le jour approche.

L'auteur Simon Boulerice crée des personnages auxquels on peut croire. Ils ont des qualités et des défauts, des aspirations, des questionnements, surtout, ils ressemblent à tant d'autres qu'on a déjà vus dans la vie de tous les jours. Et les situations qu'ils vivent, elles appartiennent à notre quotidien : la mornitude des soirs de semaines quand on a rien de mieux à faire que regarder la télé, les chamailleries entre frère et soeur, les trajets en autobus pour se rendre à l'école, passer du temps avec les amis, etc. Que du vrai !

Aussi, à travers les lettres de Julien et Édouard, on découvre comment leur relation a commencé, quand et comment l'envie d'avoir des enfants leur est venue. Et aussi comment Arnold et Alia se voient dans tout cela. C'était émouvant. Simon Boulerice réussit à rendre la paternité homosexuelle ordinaire. C'est un modèle d'une famille différente et d'inclusion. Beaucoup de jeunes qui liront ce roman se diront : « C'est correct. Je me visualise dans cette situation (enfin !) sans me sentir gêné ou ressentir la peur. » Ou bien, s'ils ne se sentent pas directement concernés, ils pourront mieux appuyer leurs amis qui vivent cette situation. Bravo !
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Ùne lecture distrayante avec une famille dans son quotidien qui peut ressembler au quotidien de plusieurs familles québécoises. Bien sûr, certaines anecdotes peuvent paraitre un peu farfelue mais c'est ce qui fait le charme de cette histoire. C'est le premier livre que je lis de Simon Boulerice. J'en lirai certainement un autre pour me faire une idée de cet auteur.
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Arnold et Alia vont avoir treize ans . À cette occasion, leurs pères, Julien et Édouard, leur concocte un cadeau spécial: treize lettres dans lesquels ils poseront des indices sur l'identité du père biologique des jumeaux, une question qui taraude ceux-ci. Les papas racontent donc des pans de leur vie respective et familiale avec tendresse, humour et sincérité. À travers cela, Arnold pourrait bien vivre son premier amour avec la jolie Cassandre.

C'est une histoire vraiment touchante que celle de cette petite famille. On n'a pas ici une histoire tragique, mais bien les hauts et les bas d'une famille normale, à ceci-près que les deux hommes ont vécus certaines particularités, dont le choix du géniteur. Autrement, je trouve que l'auteur a bien rendu cette histoire: Au fond, il n'y a pas de grandes différences entre avoir des parents de même sexe. Ce sont les mêmes tracas de vie quotidiens, les mêmes inquiétudes parentales, les mêmes activités familiales. C'est donc un livre qui normalise les couples homosexuels qui sont parents et nous en avons besoin.

C'est un petit livre qui se lit très bien, avec le jargon québecois léger, un humour agréable et une ambiance chaleureuse de famille unie.
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A 13 ans on se pose toujours des questions sur notre histoire familiale. Lequel de nos parents nous a voulu en premier, duquel on a hérité le plus de choses, comment se sont-ils rencontrés et aimés, comment c'était leur vie avant nous. On cherche à connaître l'histoire de notre arrivée sur terre pour mieux grandir et comprendre ce qui va nous arriver à nous aussi, dans les prochaines années. Arnold et Alia vont avoir 13 ans et ils se posent les mêmes questions. Avec une en plus : lequel de leurs deux pères est le père biologique.
Simon Boulerice nous présente ici une famille comme une autre, avec ses hauts et ses bas, ses petits secrets et ses grands bonheurs. Avec sa plume bien à lui, si légère et drôle, il nous offre ici un petit bonbon, une lecture « feel good » avec une representation universelle de l'entrée dans l'adolescence. Il nous parle de transmission, d'amour filial et parental, d'émancipation. On a besoin de plus de romans comme celui-ci, qui donne aux ados une représentation simple et sans interrogation de l'homosexualité, comme faisant juste partie de la vie de famille.
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Un roman qui se lit tout seul... l'histoire d'une famille composée de deux papas et de jumeaux (un garçon et une fille) qui, pour leur 13e anniversaire, vont découvrir à travers de belles et douces lettres qui est leur père biologique. J'ai énormément apprécié le ton rempli d'humour. À lire !
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critiques presse (1)
Ricochet
10 août 2017
Parce que, vous l’aurez saisi, ce roman prône avec justesse et optimisme la tolérance et l’amour, il mérite de trouver de nombreux lecteurs !
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
— Une passe familiale, SVP !

— On fait juste des passes pour les familles.

— Oui, c’est ce que nous sommes, justement, souligne Édouard, en souriant.

— Ben non, monsieur: vous êtes accompagné d’un homme et de deux enfants.

— Oui, et…? C’est quoi une famille pour vous ?

Sa voix perd de son enthousiasme. La peroxydée tout croche révèle son préjugé gros comme le bras.

— Ben… Une vraie famille, là. Genre: un monsieur, une madame et deux enfants…

Papou et Poupa sont tous les deux sans mots devant la violence de ces mots. Je le suis aussi. Seule Alia crache son désaccord au visage de la guichetière.

— Pardon ? Ce sont nos deux vrais papas, et on est leurs deux vrais enfants. J’ai peut-être pas encore 13 ans, mais il me semble que ça prend pas la tête à Papineau pour voir qu’on est une vraie de vraie famille, madame la fausse blonde !
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Je suis un lâche, c'est vrai. Mais regarder les problèmes des participants dans les téléréalités me fait magnifiquement oublier les miens.
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Il y avait des blackligths, le genre de lumière mauve qui rend nos dents hyperblanches. Si elle a la bonté de blanchir nos dents, cette lumière fluorescente révèle surtout la laideur superficielle
; elle met en relief les peluches sur nos chandails émoussés et les pellicules dans nos cheveux malpropres. C'est une lumière intransigeante. Je me rappelle m'être dit qu'il serait chouette que ce genre de lumière révèle plutôt la laideur interne. Qu'elle fasse briller les défauts des humains. Leur cruauté, leur méchanceté. Si Loïc était éclairé par des blacklights visant à scanner la malveillance, il serait lumineux.
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Il est vrai que les téléréalités nous captivent pas mal, ma sœur et moi. C’est comme si, parce que c’est vrai, réel, ça a plus d’importance. Comme si le fait que nous puissions connaître réellement les héros de la télé, ça nous les rendait plus accessibles et passionnants.
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Alia, je t'ai dit d'aller t'habiller, bazwel! Tu m'écoutes jamais! Grand-papa et grand-maman vont arriver bientôt!
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