C'était le premier livre du très prolifique Simon Boulerice que je lisais, et ce ne sera certainement pas le dernier! Cette réécriture moderne du personnage de la méchante demi-soeur de Cendrillon est tout simplement irrésistible.
J'ai adoré le personnage de Javotte : une menteuse — qui se ment autant à elle-même qu'aux autres —, cruelle, mais surtout mal dans sa peau, mal-aimée et malheureuse; une nymphomane autodestructrice, en quête d'amour et de sens; une antihéroïne détestable et attachante en même temps! le personnage est exagéré, mais tellement criant de vérité, très loin des clichés de l'adolescente typique.
Un roman qui se dévore trop rapidement, bourré d'humour noir, d'émotions et d'originalité!
Attention : ce n'est pas un roman jeunesse! le langage est parfois très cru et des sujets sensibles y sont abordés.
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J'ai fini par faire du vaudou sur Jem, la plus belle de ses Barbie. Je lui rentrais des épingles à couture entre les seins. (...) Le sang n'était pas là, mais la douleur, oui. Jem tentait de conserver sa dignité dans la douleur, avec son sourire de plastique. Mais je savais qu'elle pleurait, au fond de son caoutchouc.
Quand j’appuie ma tête contre la fenêtre de l’autobus scolaire, je ressens des vibrations qui font chatouiller mon nez. Le contrôle ultime, c’est de gérer tout ça sans avoir à me gratter le nez. J’endure comme pas une. On me chatouille et je ne bronche pas. Je suis une force de la nature.
Je m’endors sur Stéphane. J’ai l’impression de faire partie de lui. Je suis un muscle, une parure. Une force de plus dans le portrait.
Je lui donne mon adresse avec la même ferveur qu’on donne sa virginité.
#SalonDuLivreDeMontreal #slm2022
Simon Boulerice présente Déjeuner avec papa