Rose. Une enfant de quatorze ans, vendue contre quelques piécettes. Vendue. Par son père, pour tenter de pallier la misère les frappant, lui, sa femme et leurs quatre filles.
Vendue à un homme et sa mère pour devenir esclave. Prisonnière d'un destin toujours cruel pour les plus faibles.
Roman noir, conte sur la condition des femmes et la faiblesse humaine, "Né d'aucune femme" ne peut laisser indifférent.
Les mots simples de Rose percutent en pleine face le lecteur, l'obligeant à ressentir dans ses tripes les abominations subies par la jeune fille.
L'on y retrouve tout ce qui fait la tradition des contes : l'enfant, innocente et pure, l'ogre et la sorcière. Mais le parallèle s'arrête là. L'enfant ne s'en sortira pas. le prince charmant est un lâche. L'ogre et la sorcière sont plus forts qu'il n'y paraît.
Ce roman chamboule, et souvent trop. Je me suis retrouvée, poussée dans mes retranchements, à devoir me forcer pour continuer cette lecture, dont l'horreur semblait poussée à son paroxysme sans que j'arrive à saisir ce que recherchait l'auteur.
Sa plume lourde et d'une grande noirceur renforçant, tout au long des pages, cette sensation d'écoeurement.
Pourtant, j'ai persévéré et j'aurais pu finir sur un avis mitigé. Mais que dire de la fin qui a fini de tout gâcher ? J'en suis restée comme deux ronds de flan à essayer de comprendre d'où sortait ce dénouement...
Au final, même si je comprends pourquoi ce roman a tant plu par son style et son histoire atypique, j'en ressors clairement déçue.
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