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Comme pour le premier tome, j'ai failli lâcher le bouquin tellement le début de l'histoire a du mal à se mettre en place. Et surtout j'étais déçue car je m'attendais à retrouver Crow et là, à part une mention rapide, il est totalement absent. Freeman, malgré le titre, n'est pas si présent que cela non plus. A dire vrai, tous les personnages qui m'avait séduite dans l'histoire précédente m'ont un peu déçue ici.

Sur les trois quart du livre, on a malgré tout un bon polar, magnifié par le cadre de la Louisiane, des personnages typiques et le talent de l'auteur. le dernier quart du roman, je l'ai beaucoup plus apprécié car on rentre plus dans les histoires individuelles, celles qui ont fini de m'accrocher. Un petit regret tout de même, c'est l'hameçon qu'on lance sur le petit frère de doug mais cela ne ramène rien au final. du moins dans ce tome, peut-être auront nous la conclusion dans une suite ? Sinon, à part pour rendre plus sympathique le personnage du flic, je ne vois pas l'intérêt d'insérer cette histoire parallèle dans le récit.

Au final, par sa touche finale, je retiens une bonne lecture mais cela ne restera pas une lecture qui m'aura marquée.
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Quelle épopée, quel voyage, quel roman !
C'est ma première fois !
Mon baptême de lecture de cet écrivain qui a plusieurs noms, étiquettes ou pseudos !! et je pense que ce ne sera pas le dernier roman dont je vanterais les mérites !
Mises à part quelques nuances dues à l'édition numérique parfois fautive !! ce polar fut un régal de bout en bout ;
Je dois reconnaître m'être laissée happer depuis la première page, d'avoir eu besoin de noter les noms, prénoms et surnoms, épouses, petites amies et couleur de peau avant de bien comprendre qui était qui dans ce bayou infesté d'alligators, dégoulinant de sueur et gorgé d'armes à feu, plus grosses les unes que les autres.
Des policiers, locaux, le FBI et d'autres encore, des truands, petits et grands, des femmes fortes ou haïssables , des beaux sentiments et des horreurs sur pattes, de la tendresse et des bordels, de la violence certes, mais aussi beaucoup d'amour, vous trouverez tout ce que vous cherchez dans ce livre et en plus ce que vous ne cherchez pas forcément dans un policier, le plaisir de la lecture, le vrai.
Un livre très bien écrit, des descriptions à vous couper le souffle, le bayou et la mangrove comme si vous y étiez, les piqûres d'insectes en moins, la misère et les bas fonds de la Nouvelle Orléans en prime, la pègre de la société américaine sur fond de racisme et les millions de dollars qui volent, passent de mains en mains pour la bonne cause ou pas !
Dépaysement garanti, fous rires livre posé parfois, relecture de certains passages pour apprécier et savourer, odeurs même grâce aux dons de cuisinier d'un des protagonistes, tous vos sens seront en alerte, vous ne saurez plus où donner de la tête mais vous aurez lu un bon livre, transpiré avec les personnages, pris parti et changé de préférence, bref vous aurez vécu une belle aventure !
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Freeman de Roy Braverman est un tome 3 après Hunter et Crow que j'avais lu avec grand intérêt.
On se trouve dans ce roman en plein ouragan, dans les bayous en Louisiane.
Un homme cambriole la maison d'un parrain local et disparait avec 2 millions de dollar.
De l'autre côté de la rue, un collecteur de dette amène à Freeman, 1 million et demi de dollar.
Un tandem de flic, Doug et Zach, chargée d'une enquête sur un meurtre particulièrement sauvage, vont essayer de régler ça, mais les deux ont une vie bien tourmentée, le 1er cherche son frère disparu, et le second soutient sa femme en fin de vie.
Entre magouilles et flics corrompus, difficile de suivre cette enquête compliquée. Il y a beaucoup de personnages, faisant partie des bandes et par moment j'ai été un peu larguées.
Il est préférable pour le suivi des personnages d'avoir lu les deux précédents, surtout pour comprendre Louise et ce qu'elle a vécu auparavant.
Les deux flics sont très attachants avec chacun leurs inquiétudes et leur relation un peu compliquée.
Comme à son habitude, Roy Braverman nous emmène dans des contrées décrites avec perfection et on à l'impression d'y être. L'intérêt que j'ai trouvé à ce roman est plus dû à ces descriptions et à l'attachement des personnages qu'à l'enquête en elle même.
La couverture en est la parfaite illustration d'ailleurs !
Merci à Hugo Thriller pour leur confiance.



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Voilà qui secoue bien mes cheveux dans ce tourbillon policier ! Dès les premières lignes, nous sommes plongés dans l'action intense, entre un alligator errant en plein cyclone, un cambriolage orchestré par un homme masqué dans la demeure du chef de la mafia locale, et deux tueurs à ses trousses. Les pages défilent à toute allure, emportées par la tempête qui agite la maison comme le tambour d'une machine à laver. Une entrée en scène aussi spectaculaire que captivante !
En raison de ce cyclone impressionnant, cette tempête déchaînée, j'ai failli refermer ce roman. J'ai même envisagé de me mettre à l'abri pour me plonger à nouveau dans Les temps sauvages, la deuxième aventure palpitante de Yeruldelgger, un thriller captivant signé Ian Manook.
Vous pourriez vous demander pourquoi précisément plonger dans un thriller d'Ian Manook. Eh bien, la réponse réside dans le fait que Roy Baverman est en réalité un autre pseudonyme utilisé par Patrick Manoukian, également connu sous le nom d'Ian Manook. La curiosité de découvrir Les temps sauvages, la deuxième aventure palpitante de Yeruldelgger, a été piquée par l'intrigue intrigante de cet auteur multifacettes. J'ai eu la chance de conduire une interview exclusive avec Ian Manook, l'auteur en question.
Finalement, j'ai tenu bon pendant toute la durée de cette tempête, et je n'ai pas regretté ma décision. La plume imagée de Roy Braverman a joué un rôle crucial en nous plongeant aisément dans l'atmosphère captivante de son récit.
Lien : https://rainfolk.com/2023/12..
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On va pas se mentir c'est pas de la dentelle cette série ; le tome plus hard étant le 1 "Hunter". Beaucoup d'actions et de testostérones et des scènes " de cul" assez crues mais j'imagine que c'est un effet recherché par l'auteur pour se fondre dans ce genre de polar noir américain et c'est réussi de mon point de vue. Mon préféré étant ce tome là "Freeman" qui reprend un de mes personnages préféré qui apparait déjà dans le N°2 j'ai nommé l'Arménien. Vous comprendrez pourquoi en le découvrant. J'ai aussi beaucoup aimé le personnage du Chef policier qui fait semblant de se mettre dans une colère noire terrifiante et qui une fois la porte fermée demande "c'est bon j'en ai fait assez ? " avant de passer au plan d'espionnage avec ses hommes. Pour finir, j'ai également énormément apprécié les échanges d'insultes truculentes entre les différents personnages et factions de police, shérif, FBI, truand, indics, gang et j'en passe; ça c'était vraiment plaisant, un vrai puits de trouvailles :). Un bon USA polar quoi !
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Qui est le personnage principal de cette histoire ? Howard le flic de la police de la Nouvelle Orléans, qui mène l'enquête ? Sopchak, le méchant de l'histoire, le mafieux qui a la ville malfrats comme notables à ses pieds ? Ou l'arménien Mardiros, pétri de maximes justifiant ses actions et apparaissant toujours au bon moment ?
Ou le bayou truffé d'alligators ?
Un peu de tout ça, sans doute.
On navigue dans une ambiance glauque, de la couleur des eaux du bayou, et dans des relations toutes plus toxiques les unes que les autres entre les différents univers de cette ville pourrie.
Un soir d'ouragan, deux millions de dollars disparaissent du coffre de Sobchak. Mais personne ne devrait s'en émouvoir puisque c'est un gangster. Pourquoi le FBI s'en mêle t il ? Pourquoi faut il que le même jour, Freeman, voisin de Sobchak reçoive la somme de 1.5 million de dollars, semant le doute dans tous les esprits quant à leur provenance ?
En même temps, on découvre le corps d'un jeun garçon sauvagement assassiné.
Tout ceci s'emmêle dans un dédale de péripéties, un labyrinthe qui fait évidemment penser aux innombrables canaux et chenaux que constituent les bayous.
La description de l'ouragan du début est glaçante, les circuits dans les bayous sont inquiétants, et l'ensemble constitue un roman surprenant, captivant et cynique.
Un univers de plus dans l'oeuvre de cet auteur, connu aussi sous le nom de Ian Manook.
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Le meurtre ignoble d'un jeune afro-américain, deux millions de dollars volés dans le coffre-fort d'un parrain de la pègre locale, un curieux duo d'enquêteurs, une guerre des polices, Roy Braverman nous transporte à La Nouvelle-Orléans dans une intrigue empreinte de la culture bigarré et de l'état d'esprit particulier de ses habitants. On retrouve Freeman, l'ancien flic, et sa fille qui ne se relève pas depuis son enlèvement et de ces quatorze années de séquestration qui l'ont privé de sa jeunesse et brisé sa vie. Dans le même temps on découvre de nouveaux visages comme Zach qui s'efforcer d'aider sa femme à supporter sa maladie jusqu'à en compromettre son travail, Doug qui, depuis des années, recherche chaque nuit son frère disparu et tout un panel de personnages atypiques qui rythment l'histoire, avec en toile de fond la Louisiane, sa cuisine, ses traditions, ses valeurs mais aussi, sa détresse et ses turpitudes. C'est toujours avec le même talent que Roy Braverman nous décrit cette ambiance entre désespoir et résilience. Une Immersion au pays des ouragans et des alligators mêlant suspense et action à de plus profondes réflexions sur les perversités de la nature humaine, la frontière ténue entre la déontologique et l'amoralité, l'instinct de survivance, le tout saupoudré d'une pointe d'humour souvent caustique. On observe des parcelles d'existence parfois heureuses, parfois tragiques ou pathétiques mais toujours exposées avec justesse et authenticité. La participation déterminante de l'incomparable « collecteur de dettes » arménien toujours aussi perspicace et philosophe, apporte un souffle judicieux qui allège habilement la gravité du contexte et à la noirceur d'une partie de l'intrigue. Une excellente conclusion pour cette formidable trilogie qui dans son ensemble se révèle aussi passionnante et inattendue que bouleversante.

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Freeman de Roy Braverman est un (gros) thriller/polar, qui se lit d'une traite. 520 pages pour une plongée passionnante dans la Louisiane post-Katrina.

Direction le sud des Etats-Unis et la ville de Patterson en Louisiane : ses meurtres sordides d'ado black, ses alligators affamés de chair humaine, son bayou dégoulinant, ses ouragans dévastateurs, sa violence sourde et poisseuse, ses deux millions de dollars volés chez le chef de la pègre locale, ses flics intègres et puis les autres, mafieux et corrompus. Et ses cocktails, saupoudrés dans certains chapitres, qui mettent l'eau à la bouche. Freeman, c'est tout ça à la fois, c'est un peu le pendant littéraire de la série Treme (les meurtres en plus et la joie de vivre en moins).

Et dès le premier chapitre, intitulé L'oeil du cyclone, vous êtes plongés en plein cataclysme : « L'ouragan se déchaîne. Les bourrasques défoncent et emportent jusque sous le ciel noir tout ce qu'elles déchirent. Les traits de pluie, glacés et violents, fouettés par le vent, le cinglent comme autant de lanières. La pelouse est jonchée de projectiles hétéroclites qui retombent lourdement du ciel. Il pleut des barques, des barbecues, des poubelles. Des lampadaires. Des remorques. Tout ce que l'ouragan arrache sur l'autre rive du bayou Teche, il le crache sur cette pelouse. » (p. 5)

L'intrigue ? Deux flics que tout oppose ou presque sont obligés de travailler ensemble sur le viol et le meurtre d'un jeune garçon noir. Mais ces deux flics mènent aussi des quêtes personnelles : Doug Howard cherche son petit frère disparu, Zach Beauregard veille sur sa femme malade et en fin de vie. Et si ces deux personnages sont somme toute assez sympathiques au demeurant, le portrait brossé de la police du coin est assez peu reluisant :

« – Il n'y a plus de police, Louise. La police a depuis longtemps glissé dans le monde des voyous. Ça marche par arrangements, par corruptions, par rapports de force. Entre les voyous et nous, ce n'est pas l'ordre et la justice contre le crime et l'illégalité, ce sont juste deux équipes sauvagement adverses qui pratiquent le même sport. Nous jouons dans le même championnat morbide et cynique qu'eux. Nous ne cherchons plus à les éradiquer. Juste à compter les points.
– Curieux jugement pour un flic !
– Louise, à l'origine la police était là pour protéger les habitants de la Cité. Aujourd'hui, elle est là pour protéger la Cité contre ses habitants. Elle n'est plus au service des gens, c'est fini, elle est au service du système. La seule mission de la police, c'est de maintenir le système? Par la force et la répression. La police est devenue le bras armé du système pour en assurer la survie. Et tout ne va faire qu'empirer… ». (pp.143-144)

On trouve aussi Freeman, l'enquêteur dont la fille Louise avait été kidnappée (dans les précédents romans de la trilogie – dont j'ignorais l'existence et que je n'avais donc point lus). Et un personnage atypique (qui distille la petite pointe d'humour du roman) : Mardiros, le collecteur de dettes arménien. Ensemble, ils auront quelques démêlés financiers avec Sobchak, le parrain de la pègre locale.

Enfin, vous croiserez de nombreux autochtones peu conciliants : « C'est en se retournant pour voir à quoi d'autre s'attendre qu'il aperçoit l'alligator. Un monstre de quatre bons mètres. Trois cent cinquante kilos de fausse pesanteur préhistorique. Caparaçonné d'une armure d'écailles cornées et de plaques osseuses. le crâne incrusté de coquillages. La plus puissante mâchoire sur Terre. Quinze fois celle d'un rottweiler. » (p.6)

Mais la véritable héroïne du roman au fond, c'est la Louisiane et pas forcément sous son meilleur jour non plus. Roy Braverman en dresse un portrait où les clichés touristiques volent en éclat :

« Dans la chaleur de la nuit, le quartier français est abandonné aux touristes noctambules qui y déambulent et braillent en bandes, trop heureux de s'y encanailler. La ville et la pègre leur offrent l'ivresse des cuivres du jazz de Bourbon Street, du fumet des crabes bleus bouillis et des huîtres Rockfeller cuites au gros sel avec des épinards. […] Mais dans l'étouffoir du jour, le quartier revient à ses âmes damnées dans les relents de la nuit. Les recoins puent l'urine et les vomissures, que des noirs ou des dos mouillés rincent avec nonchalance d'une eau bleue et savonneuse. Des chats borgnes, maigres et pelés, jaillissent de trous d'ombres noires et volent au passage les restes de salami d'un muffuletta piétiné que des chiens faméliques leur disputent aussitôt. des livreurs en uniforme déchargent et roulent dans un bruit de train les fûts de bière de la nuit à venir, et chargent bruyamment ceux vidés de la nuit précédente. « (pp. 153-154)

« Il roule deux heures jusqu'à cette Louisiane toute spongieuse de marais et de marécages. Plate. Liquide partout sous les herbes épaisses et les roseaux. Désolée. Comme abandonnée. Derrière de maigres bois imbibés, des raffineries sans vie tissent dans le ciel bas des Meccano métalliques. de pauvres maisons dispersées n'importe comment sur des parcelles d'herbe rase. Des enclos sans animaux. Des casses d'épaves rouillées comme des carcasses éparpillées. Des gens tordus et silencieux qui le regardent passer. » (début du chapitre 30)

Une Louisiane à l'image du roman où corruption et pègre s'ébattent joyeusement : « le territoire des bayous est truffé d'anciennes fabriques, de plantations abandonnées, de raffineries délaissées, de vieilles distilleries clandestines. Autant de refuges pour toutes les sectes et les déglingués du bulbe et de la bite, protégés des curieux par les bayous, les marécages, les forêts inondées, les salines et tous les alligators et les mocassins qui vont avec. Et protégés du reste par des flics, des juges, des procureurs, des sénateurs, des gouverneurs et des évêques corrompus qui viennent y assouvir leurs vices les plus vils. A chaque perversion sa secte, à chaque secte son protecteur ». (pp. 262-263)

Un climat poisseux, une intrigue tout en noirceurs où les personnages se croisent au gré des crimes et des vols de cash. Une spirale de violence, enivrée de cocktails dont les recettes sont données par Sobchak, le parrain du crime organisé local, expert autoproclamé en mixologie.

Un page turner que je vous conseille fortement, ne serait-ce que pour vous immerger dans cet art du récit mené de main de maître par Roy Braverman ! Et dans le bon ordre si vous ne voulez pas faire comme moi (mais la lecture isolée de Freeman n'est en rien réductrice) :
Hunter / Roy Braverman (chez Hugo Roman ; paru le 16 mai 2018)
– Crow / Roy Braverman (chez Hugo Roman ; paru le 14 mars 2019)

Et quand on découvre que Roy Braverman est plus connu sous le pseudonyme de Ian Manook, Patrick Manoukian, une nouvelle planète littéraire s'ouvre à vous : il est en effet l'auteur de la trilogie mongole à succès Yeruldelgger, parue chez Albin Michel entre 2013 et 2016 (et dont le premier opus a été récompensé en 2014 par seize prix des lecteurs dont le Prix des Lectrices de ELLE, le Prix SNCF du Polar et le Prix Quais du Polar). A rajouter sur vos To Read liste donc…



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🐊LES VOYOUS DES BAYOUS🐊
Hello les Friends! Préparez vos bagages, on part pour la Louisiane ! Pas la Louisiane touristique de Bourbon Street, des carnavals et des Jazz Band clinquants. Non, non, on vous parle de la Louisiane post Katrina, celle des laissés-pour-compte chassés par l'urbanisation discriminante, celle des mafieux et des flics corrompus. On y retrouve Freeman qu'on avait découvert dans "Hunter", le génial premier opus de cette trilogie. Signalons tout de suite que ce 3ème ouvrage peut se lire indépendamment des deux premiers. Madiros, l'étonnant et facétieux petit Arménien collecteur de dettes de "Crow" est lui aussi de retour, pour notre plus grand plaisir. Cette fois, il est question de butin dérobé au parrain local adepte de cocktails corsés, du meurtre ignoble d'un jeune Black de 12 ans, de l'affrontement de 2 flics aux caractères antinomiques qui doivent malgré tout faire équipe. Il n'y a pas de personnage principal, que des figures secondaires bien trempées et passionnantes. Mensonges, règlements de compte, poursuites et retournements de situation nous maintiennent en alerte permanente. Et puis il y a la Louisiane. Roy Braverman est un observateur et un conteur incomparable
et il nous transmet ses impressions avec un soin du détail inimitable. Quand il nous décrit un ouragan, on entend le vent hurler, le fracas des maisons disloquées et on se surprend à vérifier si un alligator arraché au bayou n'a pas atterri dans le salon🐊. Avec talent, il nous immerge dans l'atmosphère moite, poisseuse, opaque de ce roman très noir qu'on a du mal à refermer. 🍸
Lien : http://dans-la-tete-des-peop..
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1er roman que je lis de cet auteur. C'est la couverture et la Louisiane qui m'ont attiré. J'espère retrouver l'atmosphère, les saveurs et le mystère de cet état du sud des USA que j'adore.

L'histoire se situe vers la Nouvelle Orléans en Louisiane, ??, région régulièrement dévastée par les vents violents. L'ouragan Noé sévit alors qu'un homme masqué décide de dérober un butin de 2 millions de dollars à Sobchak, un mafieux, caïd de la pègre locale.
Ernest Freeman, le voisin, est témoin de ce cambriolage. Son instinct de vieux flic, flaire l'embrouille.
Dans le même temps, Mardiros, un collecteur de dettes, vient lui apporter un « leg » de 1.5 million de la part de Hunter (voir tome précédent).
Il n'en faut pas plus au mafieux pour en tirer des conclusions rapides...
Cette ville de la Nouvelle-Orléans est gangrenée par le crime organisé , la corruption, le racisme... deux flics que tout oppose mais qu'une souffrance personnelle hante, vont mener l'enquête...
Howard, dont le petit frère de 12 ans a disparu sans laisser aucune trace, et qu'il va chercher sans relâche dans toute la ville et à chaque corps de gamin retrouvé.
Et Zach dont la femme, Molly, a contractée une maladie mortelle après avoir aidé une victime de l'ouragan Katrina.
Ils forment tous deux un duo atypique et vont mener l'enquête sur un jeune garçon retrouvé assassiné de façon horrible.

Je craignais un peu d'être perdue car cet opus n'est pas un one-shot mais ça passe car l'histoire des personnages est sommairement résumée.
Le style d'écriture est très masculin, cru , « testostéroné » et rentre dedans... mais les dialogues sont parfois hilarants!! J'ai adoré certains personnages comme le collecteur de dettes et bien sûr Tyson l'alligator!! Il y a beaucoup d'humour grinçant dans ce roman et des répliques à mourir de rire.
J'ai apprécié le questionnement autour de la liberté physique mais aussi psychique... mais également la question rhétorique : jusqu'où peut-on aller par amour?
Je me suis imprégnée des descriptions, des odeurs et des saveurs des beignets du Café du Monde, de la cuisine cajun et des épices... de la musique jazzy de Bourbon Street, du Vieux Carré, du Mississipi...
Après, mais c'est très personnel, j'ai moins accroché au fond de l'histoire : les histoires de Mafia, de corruption, de pègre...
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