De
David Brin, j'avais lu une partie de son cycle d'
Elevation et, à défaut d'en avoir des souvenirs précis (à part des dauphins intelligents, c'est toujours cool), j'en avais plutôt une bonne impression générale. C'est donc confiant que je me suis lancé dans la lecture d'
Existence, sans me rendre compte de sa longueur puisque l'ayant acheté en version électronique. En fait, il comptabilise près de 700 pages en version papier et grand format…
Et le démarrage fut rude, très rude, au point que j'ai pensé laissé tomber. Brin nous balade en effet entre plusieurs personnages, dans un début qui paraît confus et assez long. Un « éboueur » spatial, chargé de collecter les débris en orbite autour de la
Terre, une journaliste bardée de nouvelles technologies (lesquelles permettent de tout savoir sur ses interlocuteurs, mais aussi de changer d'apparence ou d'afficher des publicités), un pauvre pêcheur chinois qui fouille les épaves de maisons dans un pays partiellement submergé, un jeune riche amateur de courses de fusées…
Tout cela part un peu dans tous les sens et est assez mal présenté, et d'ailleurs la suite sera un peu du même acabit, comme si Brin avait voulu trop en mettre dans le récit. du coup, tous ses fils narratifs n'ont pas la même importance, ni le même intérêt, et ils sont de plus entrecoupés d'apartés reprenant des considérations politiques, religieuses, exobiologiques et surtout écologiques. J'ai eu la même impression qu'à la lecture de 2312 de K.S. Robinson : une belle idée générale mais mal maîtrisée dans l'exécution. du coup, j'avoue que j'ai sauté des paragraphes entiers de ce qu'il me semblait être des digressions.
Ceci dit, il y a quand même beaucoup de points intéressants dans ce roman. Et notamment sur la vie extra-
terrestre, enfin, les vies puisqu'ici, Fermi est renvoyé à ses calculs. On ne découvre pas seulement une seule autre espèce, mais des dizaines ! Problème : elles ne sont accessibles que par des artefacts, de sortes de balises qui ont colonisé l'espace, tel un virus. Et il semble qu'une guerre à l'ampleur vertigineuse soit en cours depuis des millénaires… A force de lancer nos signaux dans l'univers, qui sait quelle espèce (belliqueuse) pourrait nous entendre (Brin rejoint ici
Stephen Hawking !). L'auteur nous parle aussi transhumanisme, ingénierie génétique, catastrophe écologique, Intelligence Artificielle, oligarchie capitaliste, voyages spatiaux et j'en passe (tels les dauphins en clin d'oeil à l'
Elevation)…
Des idées intéressantes, voire passionnantes, mais que j'ai trouvé ici noyées les unes dans les autres et pas toujours développées correctement. Une impression mitigée, donc, pour ce roman qui aurait gagné à être allégé de quelques dizaines de pages et surtout concentré sur moins de thématiques.
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