Naturellement, Buffon ne s’avise pas de dresser les portraits des vulgaires - qui occuperaient la bibliothèque d’Alexandrie ! - mais rend raison de l’expansion de la vulgarité en remontant aux principes philosophiques et politiques qui fondent la modernité.
Lire la critique sur le site : Liberation
Le plus intéressant, dans l’essai de Bertrand Buffon, est la mise en relation de la vulgarité triomphante avec les ressorts profonds de la modernité : individualisme, matérialisme, nivellement.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Un esprit fin a le sens de la mesure. La mesure constituait, jusqu'à l'ère moderne, la règle de l'esprit et des conduites humaines. Elle garantissait l'équilibre et la pérennité d'un monde compris comme harmonie- le cosmos. Ne quid nimis-"rien de trop"-, la devise des stoïciens, était une sentence proverbiale. Les vertus, qui réglaient l'action, consistent en une certaine mesure. Au XIX siècle, cet idéal de mesure est remis en cause, mais y contrevenir expose au grief de vulgarité. " L'exagération est la pire des vulgarité" juge même Victor Cherbuliez.