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EAN : 9782070532667
176 pages
Gallimard (10/07/1990)
3.88/5   8 notes
Résumé :
"J'ai fait ce que j'ai vu", disait Manet. Est-ce si simple ? L'auteur du Déjeuner sur l'herbe, des portraits de Zola, de Mallarmé, de Clemenceau et de Berthe Morisot, le peintre des cafés-concerts et des canotiers, qui se définissait plaisamment comme "le saint François de la nature morte", est-il le premier des peintres modernes ? Ou celui qui, par-delà les académismes, renoue avec la grande tradition ? De l'Olympia (1863) au Bar des Folies Bergère (1882), François... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Edouard Manet( 1832-1883 ) est considéré comme le parrain de l'impressionnisme, chef de file d'un courant artistique majeur apporté par Monet, Renoir, Cézanne.

Il fut également le témoin pictural de la vie parisienne, de scènes urbaines, de marines. Il reste le plus célèbre peintre du Salon des Refusés, en choquant le public avec le déjeuner sur l'herbe (1863)

La collection des Découvertes Gallimard lui a consacré un de ses petits livres en 1994, particulièrement bien documenté par la spécialiste du peintre que fut Françoise Cachin, ancienne directrice du musée d'Orsay.

J'aime beaucoup cette collection qui est très didactique, tout en restant ludique et très illustrée. Elle permet de remettre l'artiste dans le contexte social et historique de son époque, apportant des repères, ajoutant des annexes et des documents.

"Tous les témoignages concordent : Manet était la séduction même, son charme, son esprit, sa gaité, l'élégance avec laquelle il dissimulait ses tourments et ses obsessions d'artiste tendaient parfois à faire oublier l'essentiel: son génie de peintre."
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Bon découverte Gallimard. ce livre permet de commencer à connaître Manet. Il décrit sa vie et s'intéresse à ses oeuvres. Néanmoins, j'ai la sensation qu'il s'intéresse plus à sa carrière qu'à sa peinture elle même. En outre, j'ai eu la sensation que certains aspects de sa vie sont passés sous silence. Ainsi s'il est question de Berthe Morisot et de son modèle Victorine, je n'ai rien vu sur Eva Gonzales. Ce livre permet de découvrir le peintre mais je le trouve tout de même un peu elliptique. Toutefois, il faut rappeler que c'est un peu livre de 140 pages et que l'on ne peut bien sûr pas attendre la même chose que dans une monographie.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Manet est il le révolutionnaire l'inventeur de la peinture que certains - Malraux par exemple - ont voulu voir en lui? Le destructeur de l'académisme, ou bien celui qui en son temps restaure la grand peinture, le Titien, le Velasquez ou le Hals de son époque? un casseur d'assiettes ou celui avec qui le avec des moyens nouveaux renoue le fil de la grande tradition? L'homme des ruptures, le premier moderne ou selon Baudelaire, le premier dans la décrépitude de son art?
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Manet était un peintre aimé des peintres, de ses contemporains Fantin Latour et Degas d'abord; puis, par vagues successives, touts les jeunes artistes qui ont vu en lui un modèle de liberté et de modernité: de Monet et Cézanne à Matisse et Picasso. ce dernier réinterprétera le déjeuner sur l'herbe dans un série de tableaux où il se montre à la fois iconoclaste et admiratif, comme en son temps Manet l'avait été pour Raphael et Titien.
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Manet fait parti de ces peintres Delacroix avant lui, Picasso ensuite - qui eurent, en plus de leur génie propre, celui d'attirer de grands écrivains. Au moment même où Baudelaire, qui le premier a cru en lui, s'enfonce dans l'obscurité de la maladie et de la mort, apparaît le jeune et tonitruant Zola et lorsque celui ci le lâchera apparaîtra Stéphane Mallarmé.
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certains tableaux sont investis par l'histoire du statut d'emblème, de tête de chapitre. il y a un avant, et un après. ce sera le cas pour les demoiselles d'Avignon de Picasso au XXème siècle,; dans cette seconde moitié du XIXème siècle, à tort ou à raison, le rôle est joué par le déjeuner sur l'herbe.
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si les critiques d'art officiels ou les journalistes ont toujours été pour le moins sévères à l'égard du peintre, il eut la chance d'attirer au cours de la vie et depuis des écrivains remarquables: Charles Baudelaire, Emile Zola, Stéphane Mallarmé puis Paul Valéry, André Malraux et Georges Batailles.
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Video de Françoise Cachin (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Françoise Cachin
Édouard Manet (1832-1883) : Nuits magnétiques par Jean Daive (1983 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 8 juin 1983. Peinture : Édouard Manet, "Autoportrait à la palette", 1879. Par Jean Daive. Réalisation Pamela Doussaud. Avec Philippe Lacoue-Labarthe (critique, philosophe, écrivain), Dominique Fourcade (écrivain), Marcelin Pleynet (écrivain, critique d'art), Jean-Pierre Bertrand (artiste peintre), Joerg Ortner (graveur, peintre), Jean-Michel Alberola (artiste), Constantin Byzantios (peintre), Isabelle Monod-Fontaine (conservatrice au musée Georges Pompidou) et Françoise Cachin (conservatrice au musée d'Orsay). Lectures de Jean Daive. Édouard Manet, né le 23 janvier 1832 à Paris et mort le 30 avril 1883 dans la même ville, est un peintre et graveur français majeur de la fin du XIXe siècle. Précurseur de la peinture moderne qu'il affranchit de l'académisme, Édouard Manet est à tort considéré comme l'un des pères de l'impressionnisme : il s'en distingue en effet par une facture soucieuse du réel qui n'utilise pas (ou peu) les nouvelles techniques de la couleur et le traitement particulier de la lumière. Il s'en rapproche cependant par certains thèmes récurrents comme les portraits, les paysages marins, la vie parisienne ou encore les natures mortes, tout en peignant de façon personnelle, dans une première période, des scènes de genre : sujets espagnols notamment d'après Vélasquez et odalisques d'après Le Titien. Il refuse de suivre des études de droit et il échoue à la carrière d'officier de marine militaire. Le jeune Manet entre en 1850 à l'atelier du peintre Thomas Couture où il effectue sa formation de peintre, le quittant en 1856. En 1860, il présente ses premières toiles, parmi lesquelles le "Portrait de M. et Mme Auguste Manet". Ses tableaux suivants, "Lola de Valence", "La Femme veuve", "Combat de taureau", "Le Déjeuner sur l'herbe" ou "Olympia", font scandale. Manet est rejeté des expositions officielles, et joue un rôle de premier plan dans la « bohème élégante ». Il y fréquente des artistes qui l'admirent comme Henri Fantin-Latour ou Edgar Degas et des hommes de lettres comme le poète Charles Baudelaire ou le romancier Émile Zola dont il peint un portrait : "Portrait d'Émile Zola". Zola a pris activement la défense du peintre au moment où la presse et les critiques s'acharnaient sur "Olympia". À cette époque, il peint "Le Joueur de fifre" (1866), le sujet historique de "L'Exécution de Maximilien" (1867) inspiré de la gravure de Francisco de Goya. Son œuvre comprend des marines comme "Clair de lune sur le port de Boulogne" (1869) ou des courses : "Les Courses à Longchamp" en 1864 qui valent au peintre un début de reconnaissance. Après la guerre franco-allemande de 1870 à laquelle il participe, Manet soutient les impressionnistes parmi lesquels il a des amis proches comme Claude Monet, Auguste Renoir ou Berthe Morisot qui devient sa belle-sœur et dont sera remarqué le célèbre portrait, parmi ceux qu'il fera d'elle, "Berthe Morisot au bouquet de violettes" (1872). À leur contact, il délaisse en partie la peinture d'atelier pour la peinture en plein air à Argenteuil et Gennevilliers, où il possède une maison. Sa palette s'éclaircit comme en témoigne "Argenteuil" de 1874. Il conserve cependant son approche personnelle faite de composition soignée et soucieuse du réel, et continue à peindre de nombreux sujets, en particulier des lieux de loisirs comme "Au Café" (1878), "La Serveuse de Bocks" (1879) et sa dernière grande toile, "Un bar aux Folies Bergère" (1881-1882), mais aussi le monde des humbles avec "Paveurs de la Rue Mosnier" ou des autoportraits ("Autoportrait à la palette", 1879). Manet parvient à donner des lettres de noblesse aux natures mortes, genre qui occupait jusque-là dans la peinture une place décorative, secondaire. Vers la fin de sa vie (1880-1883) il s'attache à représenter fleurs, fruits et légumes en leur appliquant des accords de couleur dissonants, à l'époque où la couleur pure mourait, ce qu'André Malraux est un des premiers à souligner dans "Les Voix du silence". Le plus représentatif de cette évolution est "L'Asperge" qui témoigne de sa faculté à dépasser toutes les conventions. Manet multiplie aussi les portraits de femmes ("Nana", "La Blonde aux seins nus", "Berthe Morisot") ou d'hommes qui font partie de son entourage (Stéphane Mallarmé, Théodore Duret, Georges Clemenceau, Marcellin Desboutin, Émile Zola, Henri Rochefort).
Sources : France Culture et Wikipédia
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