Camilleri parle rarement de la mafia (par choix) mais lorsque sont venus au jour les « petits papiers » (i pizzini) de Provenzano le Capo de Corleone. Camilleri en tire la matière d'un dictionnaire qui recense les principaux rites et croyances de Cosa Nostra à travers les textes de son chef . Très intéressant
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Indécisions:
Habitués à la rapidité de décision de Riina et e Bagarella, qui se lançaient dans toutes leurs entreprises bille en tête, et donc à l'aveuglette, sans évaluer au préalable toutes les conséquences ni les réactions possibles, beaucoup de mafieux se méprirent, confondant dans un premiers temps les atermoiements de Provenzano avec un manque d'aptitude au commandement, comme disent les militaires, et lui reprochèrent, par derrière bien sûr, d'être un indécis.
Mais Provenzano est quelqu'un qui recommande à ses hommes d'écouter toujours l'autre son de cloche. Il est le premier à appliquer ce principe, en essayant de peser le pour et le contre, de poser une option et son contraire sur les plateaux de la balance, de prévoir les conséquences et les contre-coups de chacune de ses décisions. Et surtout, il prend le temps de réfléchir pour y voir clair.
Il ne s'agit pas d'indécision, mais d'extrême prudence. C'est un vieux renard, qui a appris à ses dépens toutes les ruse pour tirer son épingle du jeu. En outre, Provenzano sait qu'une décision peut déclencher une nouvelle guerre entre familles rivales et ce serait un coup mortel porté à sa stratégie de l'immersion.
Mais quand sa décision est arrêtée, il n'y revient pas et l'impose aux plus récalcitrants.
Don Ribaudo et le directeur de conscience de Provenzano appartiennent donc à cette catégorie de prêtres que les mafieux appellent "intelligents" ,c'est à dire qu'ils comprennent les motivations de la mafia, soutiennent que le le péché de mafia n'existe pas et donc sont capable d'absoudre un mafieux après la confession d'une dizaine d'homicides en lui donnant pour pénitence cinq Ave Maria et trois Notre Père.
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy.
Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir.
Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins.
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