Je pourrais vous dire d'emblée que c'est l'histoire d'un homme qui répond à une petite annonce afin de vivre une expérience artistique à deux et je ne trahirais rien : c'est écrit sur le quatrième de couverture. Je pourrais aussi vous dire que cette rencontre improbable entre un médecin tout ce qu'il y a de plus formel et une photographe avec un projet en tête bien arrêté a quelque chose d'envoûtant, tant dans la rencontre elle-même, dans la démarche de l'artiste que dans l'écriture d'
André Carpentier, dont le premier roman paraissait il y a près de 40 ans.
Vous comprendrez à ces quelques mots que j'ai été fascinée par le personnage de Dylanne (qui tient son nom de
Bob Dylan que ses parents adulaient), photographe à la démarche étonnante, dont on comprend les motivations à mesure que se déploie cette histoire où il est question d'art, de beauté, de complicité avec certaines limites, du besoin de s'exprimer.
On aurait dit qu'elle épiait la durée continue du monde, affirme en parlant d'elle le narrateur pris au piège par Dylanne qui le pousse à aller au delà de ses limites habituelles. Et c'est dans cette phrase, peut-être, que réside toute la beauté intérieure de Dylanne, sans cesse aux prises avec ses propres questions qui la transportent aussi où elle n'aurait peut-être pas osé aller sans un élément venu changer le cours de sa vie, que je tairai.
Dylanne et moi est un roman remarquable, tant par son sujet que par ses personnages et l'écriture habile, sobre et sensible d'André Caroentier. Un livre à offrir à tout créateur. Pour que s'agrandisse son champ de vision et que la portée de son regard aille plus loin que les apparences.
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