: Pour saisir la meilleure des lectures pour ce documentaire, nous recommanderons de le parcourir à deux, grands et petits lecteurs.
Car si les petits lecteurs pourront pour la plupart lirent seuls et s'abreuver l'esprit des belles illustrations signées
Mia Cassany, l'angle présentée de chacune de ces maisons à l'image nécéssitera d'être un peu accompagné pour comprendre ce que l'auteure Paula Blumen souhaitera vraiment nous montrer de beau.
Avec ces concentrés de texte, l'auteure mettra en évidence des intentions architecturales et ses contraintes.
Par exemple, sans trop de cérémonie pour poser le contexte, nous atterrirons en Amérique, dans les Hamptons, près de l'océan. L'auteure ne se montrera sans doute pas démonstrative pour éveiller le questionnement chez le jeune lecteur et c'est pas mal.
Avec deux ou trois phrases, on nous expliquera que ces maisons ne sont habitées qu'en été et qu'elles supporteront les tempêtes sur les mauvaises saisons.
Ceci posera l'exemple de maisons bâties près de la mer en France aussi, fragiles si l'on ne vérifie pas le sol où on les construit.
Cet exemple illustrera aussi celui des résidences secondaires, vivantes de monde qu'une partie de l'année.
L'exemple d'Amsterdam aux Pays-Bas dans ce documentaire est aussi intéressant, avec son illustration et sa vue d'un salon aménagé avec goût et celle d'une fenêtre donnant sur le canal et d'autres maisons.
Une ou deux phrases pour nous faire comprendre que les maisons à l'extérieur sembleront tristement à l'identique, tandis que l'intérieur sera bien loin, lui, d'être austères.
Remarquez-vous l'absence de rideaux?
Le canal permettra une distance évitant le vis-à-vis de proximité pour les locataires, les grands lecteurs pourront vous en faire prendre conscience, chacun sera chez soi sans craindre de manquer d'intimité sans rideau.
Et pour l'avoir vérifié nous même, en vrai, l'absence de rideau permettra justement que ce qui se passe en décoration à l'intérieur, se voit à l'extérieur. En effet, les séries de fenêtres offriront un parti pris décoratif de la part des habitants, avec des présentations ordonnées encore avec goûts, par des lampes, plantes et décorations sur guéridon, pour contrecarrer la redondance de façade en série extérieur, serrée côte à côte. de vrais lignes de tableaux!
Tout ceci, l'album ne le dira pas mais il impulsera l'info si les grands lecteurs le savent.
La diversité des maisons choisies ici autour du monde apportera beaucoup de charme au documentaire qui nous fera rêver et voyager, avec notamment les maisons posées sur l'eau et sur pilotis de Birmanie à Kay Lar Ywa ou les séries d'habitations cette fois dépareillées et côte à côte de San Francisco ou bien encore les maisons de banlieue de bois peinte en bleu ou en couleur naturelle ( ce sont des maisons qui devront affronter les périodes de grands froids, le texte nous le dira).
Avec peu d'éléments dans le texte et de l'intérêt chez le jeune lecteur, les auteures tenteront de soulever des questions, si les creuser intéressera aussi les lecteurs.
Pour le reste, ça sera un sublime plaisir que de se laisser inspirer par le beau métier de décorateur d'intérieur suggéré à l'image par des agencements créatifs, colorés, multipliant les matières et les motifs.
C'est vraiment étonnant.
Il existera encore des maisons aux toits en chaume, le saviez-vous? Allez directement aux pages dédiées au Giethoorn du Canada.
Rassurez-vous, la part belle sera aussi faite aux grands immeubles et à son charme urbain.
Nous irons partout, avec la consigne du bâti solide que nous devinerons.
C'est un chouette documentaire.