Je l'ai lu car je l'ai gagné à un concours.
Aimant bien l'animateur, j'étais curieuse de savoir ce qu'il avait à dire...
Bon, ben ça se lit !
Mais franchement, je n'ai pas trouvé ça terrible du tout !
Beaucoup de blablas, il tape sur certaines personnes. le style est quelconque et en plus, c'est creux, c'est plat, pfff
Je n'ai pas accroché plus que ça, je l'ai lu car je l'avais sous la main mais je n'en garderais pas un grand souvenir, ça c'est sur !
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Alors que j'étais déjà au plus mal, cabossé au physique comme au moral, la malchance vient d'en rajouter une couche. Il ne m'en fallait pas plus pour accepter le combat. Non, je ne me laisserai pas faire ! KO sur le ring de ma propre existence, un seul choix s'impose désormais : me battre.
À quoi bon le nier : je suis né avec une cuillère en argent dans la bouche. On me l'a souvent reproché. Dès mon plus jeune âge. Aujourd'hui encore. C'est injuste. Désolé d'enfoncer une porte ouverte, mais on ne choisit pas sa famille. Or la mienne me convient très bien.
Voilà pourquoi je ne suis ni de gauche ni de droite. Pas même du centre. Apolitique, en somme. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir des idéaux : justice, mérite, reconnaissance. Hélas, ces valeurs ne trouvent guère d'échos dans la vie politique actuelle !
J'ai toujours été avide d'idées neuves, de projets à monter. Il me faut mille idées qui fusent à la minute. Je dois m'occuper en permanence, avoir un but à atteindre, sans quoi je m'ennuie. Rester inactif ? Impossible.
M6 voulait lancer une émission chic. Il a suffi d'une piscine pour ruiner ses espoirs. Trois jours après le démarrage, les ébats aquatiques de Loana et Jean-Édouard, deux de nos candidats « lofteurs », donnent le ton du programme. En quelques minutes, nous passons d'une émission « sociétale » à un phénomène de société.
J'ai de la peine, aujourd'hui, évidement, quand je vois ce qu'est devenue Loana. Cette chouette fille un peu perdue, qu'une certaine presse comparaît, à l'époque du « Loft », à Bardot ou Marilyn, ne méritait pas cette cruelle dégringolade. Elle s'est abîmée sur la route, non pas de la téléréalité, mais de la célébrité. Icône mal entourée devenue victime sacrificielle.
Je commençais à comprendre une chose : pour être vraiment bon, il faut faire des choix. Impossible d'être sur tous les fronts. Le surmenage mène rapidement au burn out, et le burn out à la médiocrité. C'est l'autre mal du siècle, celui des carriéristes.
J'ai toujours eu peur de la chute. Cette fois, je suis à terre. Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient. Et puis j'ai rencontré la honte. Et je l'ai trouvée amère. Et je l'ai injuriée. Mais elle ne me lâche plus, tel un chien de malheur. La plupart des gens sont persuadés que je cache des lingots sous mon matelas, que je simule mon insolvabilité. Quand je raconte que je n'ai plus rien à moi, personne ne veut me croire. Pas lui, pas Benji ! J'ai beau expliquer, me justifier, rien n'y fait. On se moque de moi, on me rit au nez. Il n'y a pourtant qu'une chose que je simule : mon bien-être. Je suis au plus bas, mais je dois continuer à donner le change. Sourire, c'est mon métier. Ça, je sais encore faire.
J'ai toujours aimé l'argent. Je ne l'ai jamais caché. Il représente pour moi la liberté. Mais cet argent j'aimais avant tout le partager. Que les proches puissent en profiter.
Quels étaient les principaux points forts de « Secret Story » et du « Loft » ? Ces deux émissions favorisaient le dialogue intergénérationnel. Parents, grand-parents, tous étaient confrontés aux pratiques et au langage des plus jeunes. Ils découvraient leurs mœurs parfois débridées, leurs façons pittoresques de s'exprimer, de s'habiller, de se nourrir. Aucun autre programme de téléréalité n'offrait une radiographie sociologique aussi exacte de la jeunesse.
Le mot burn out a fait une entrée fracassante dans notre vocabulaire. Mais il ne me convient pas. Si je devais nommer le mal ? La solitude. C’est elle qui m’a désarçonné, qui m’a fait mordre la poussière. Chute d’autant plus lourde que lestée de célébrité. Vous n’étiez jamais seul ; vous l’êtes en permanence. Ce changement de régime est fatal.
Être journaliste est une chance. C’est l’un des plus beaux, des plus gratifiants métiers du monde. Mais il implique d’être avant tout curieux et respectueux des personnes interrogées et des sujets traités. Quand on reçoit un acteur ou un écrivain, il est inconcevable de ne pas connaître sa date de naissance, ses origines, son parcours, son but, ses envies, ses passions, ses œuvres. Mon père n’a pas eu tort de remettre gentiment mais fermement en place Raphaël Mezrahi qui, pour une caméra cachée, l’interviewait sans pouvoir citer un seul de ses films ou simplement lire sa fiche. Il y avait de quoi être agacé ! Je dois sans doute tenir de lui.
Oui, je suis coupable. Coupable de négligence et d’attention. De prendre parfois de mauvaises décisions. Qui veut, le regard fier, me jeter la première pierre ? Coupable d’être endetté, oui. De ne pas avoir réagi assez rapidement. Coupable d’inconscience. Mais coupable de tricher, ça, jamais.
Mes « amis » – les faux, bien sûr, ceux qui ne jurent que par le « haut de l’affiche » – s’étaient mis à m’éviter. Crainte de la contagion, sans doute…
Mais le pire, et le plus douloureux, était ailleurs. Impossible d’oublier le regard de mes enfants – Julien, Simon et Enzo – découvrant que le Père Noël n’avait pas pensé à eux. Image indélébile, à jamais gravée dans mon cœur. Trop peu conscient des aléas de la vie, jamais je n’aurais cru sombrer un jour dans pareilles difficultés. Aurais-je dû l’imaginer, à défaut de le prévoir ? Sans doute. Après coup, tout paraît facile.
Benjamin Castaldi presente son livre-témoignage "Pour l'instant tout va bien"