Le journal de Célia

Une Bd docu instructive sur la crise sanitaire du Covid-19 vécue en intra par Célia, infirmière puéricultrice, et dessiné par Mademoiselle Caroline (j'avais beaucoup aimé la bd "La différence invisible", où elle illustre une tranche de vie d'une autiste Asperger). La partie qui parle du covid ne commence pas tout de suite, d'abord on en apprend sur les études que Célia a entrepris, ses débuts dans son métier d'infirmière et en quoi cela consiste. Avant la crise du covid, la profession est déjà surchargée avec des rythmes intenables. En tant que lecteur, on revit les étapes de la crise qu'on connait déjà, mais dans la peau de ceux qui l'ont affronté "en première ligne" : la fameuse pénurie de masques , de blouses et de gants, le sentiment d'aller au casse-pipe, la peur obsessionnelle d'être contaminé ou de contaminer et bien sûr la surchage de travail, avec du personnel parfois malade qui vient travailler avec de la fièvre... de façon didactique, on apprend comment le virus du covid attaque les poumons et ce qui peut être mis en place pour soigner le patient. On comprend aussi comment la déprogrammation d'une opération peut avoir des conséquences funestes. Parmi tout ce chaos et la précarité de la profession, Célia trouve tout de même l'élan de donner un épilogue positif au confinement, en passant en revue les plus qu'a pu apporter cette période dans la vie de chacun. "Le journal de Célia" est un état des lieux peu reluisant du métier d'infirmière(r) en 2021, mais dépeint avec humour et tendresse, à l'image de l'humanité des gens qui font ce métier. Un témoignage important (et triste) qui permet de mieux comprendre les problèmes auquel fait face l'hôpital public aujourd'hui, et son urgent besoin de réforme. Je me suis dit qu'en France en 2021, être admis à l'hôpital n'est pas un gage d'être bien pris en charge, et ce malgré tous les efforts dévoués du personnel. C'est un constat bien insécurisant et amer sur l'état de notre société.

Une tranche de vie d'un infirmière au milieu d'une crise sanitaire.
Elle a mis sur papier la vie, le quotidien, les souffrances et les belles victoires de millions de personnes faisant partie du personnel soignant pendant le Covid.

En le lisant n'oubliez pas : c'est une histoire à un instant x dans un pays y. Non cela ne reflète pas le quotidien de tout le personnel soignant. Ne faisons pas une généralité d'un roman graphique. ( j'entends déjà " oui, ça c'est les bisounours, ma soeur, ma voisine, mon oncle, lui, elle c'était bien pire")

C'est super bien expliqué ( les termes sont détaillés, les divers moyens d'apporter de l'oxygène à un patient, les divers soins mais aussi qui fait quoi dans un hôpital) le lecteur lambda que je suis ne se sent pas complètement idiot en lisant ces lignes.
Au contraire, on se sent accompagné dans notre lecture et la découverte du monde médical.

Une lecture à mettre dans toutes les mains, de tous les gouvernements et de tous les pays.

A lire!

Petite BD sympa qui retrace le parcours de Célia, infirmière, de ses débuts jusqu'aux premiers confinement Covid.
Elle explique de manière simple et accessible l'envers du décor de l'hôpital et c'est intéressant pour ceux qui ne connaissent pas du tout.
Pour moi, étant du milieu même si non-soignante je n'ai fait que lire des choses malheureusement connues (et pour moi difficilement acceptables).
Par contre pas de mention de toutes les petites mains des fonctions supports sans qui l'hôpital ne tournerait pas même si ces fonctions ne sont pas au coeur de l'action des soins....je pense à tous les convoyeurs (ceux qui passent leurs journées à arpenter les couloirs pour monter, descendre, amener tout le matériel, médicaments), à tous les cuisiniers (qui font de leur mieux pour servir aux patients des plats savoureux), aux magasiniers (qui gèrent des stocks de folie avec peu d'espace), au personnel des services techniques (qui font des réparations de magiciens), aux ressources humaines (qui gèrent le nerf de la guerre : les salaires et cie), aux achats (qui oeuvrent sans relâche auprès des fournisseurs pour avoir tout en temps et en heure malgré des fortes pénuries), et tant d'autres...et qui méritent aussi une petite pensée car ils ont tous la passion de l'hôpital et donnent tout pour que "ça tourne" avec très souvent peu de moyens humains et matériels.
Bravo en tout cas pour cette petite BD qui rend hommage à l'hôpital et à nos soignants.
N'oublions pas :
dans la vie on peut tout avoir mais si on n'a pas la santé on n'a rien.

J'ai lu " le journal de Célia, infirmière au temps du covid, et autres récits" une jolie BD biographique écrite par Célia et illustrée par Mademoiselle Caroline, éditée chez Vuibert

C'est l'histoire de Celia qui est infirmière et qui adore son travail, qui ( je suis bien placé pour le savoir) est loin d'être simple : des horaires spéciaux, un manque de moyen certain, un salaire de misère et une reconnaissance hiérarchique nulle.... le kiff quoi.
Et puis un beau matin de début 2020 le covid ( surnommé Cocolerigolo par moi même) débarque et oblige Celia et ses collègues à s'adapter et a faire face.


Un roman graphique à mettre entre toutes les mains. Des supers dessins très colorés pour illustrer des propos vrais, expliqués tel quel des anecdotes très émouvante, bouleversantes parfois, car elles m'ont touchées au coeur.
Des témoignages comme celui-ci sont nécessaires afin que tout le monde se rende compte de la nécessité et de la dureté de ce métier.

Parce que cette BD, c'est ma vie de tous les jours...
J'ai adoré

Ayant lu une autre bande dessinée de Mademoiselle Caroline, le journal de Célia a attiré mon attention. Il faut dire aussi que le sujet m'intéressait. J'étais curieuse de connaître le retour d'expérience d'une infirmière sur son métier et sur le tsunami de la crise du Covid.

J'aime la franchise de Celia quand elle dit clairement dès le départ, qu'elle n'est pas devenue infirmière par vocation, mais que la passion est venue en pratiquant le métier. Cela retire quelque part la part du métier, rêvé, fantasmé pour être celui qu'elle s'est créé.

Avant de nous embarquer dans la crise du Covid, elle prend le temps de présenter son expérience professionnelle en parlant de ses stages et de ses postes dans différents services. On comprend la précarité de l'exercice de ce métier et sa dureté. L'apparition de la pandémie mondiale apparaît comme un tournant dans cet ouvrage, il m'a replongé dans Des souvenirs qui me paraissaient déjà lointains. La question du confinement, du masque, des attestations…. Et m'a justement remémoré à quel point l'ambiance était stressante et anxiogène due à la nouveauté de cette maladie. Au début de son récit, nous n'avons ni test ni vaccin.

Cette lecture a élargi ma vision de cette époque, qui pour moi se résumait à mon vécu et aux médias que je filtrais énormément. Découvrir le challenge des soignants en image m'a beaucoup touché.

Comment prendre soin des autres quand on a peur pour soi ? Comment ne pas perdre son humanité, lorsqu'on est couvert de la tête aux pieds pour se protéger des autres? Alors qu'on manque de matériel, de temps, de personnel comment continuer d'exercer dans des conditions toujours plus limitées ?

Ce journal qui rassemble des anecdotes, force le respect. Loin de donner des leçons, celui-ci fait office de mémoire. Il rapporte des moments de vie qu'il ne faut pas oublier maintenant que la crise est passée.

Ce qui m'a plu par-dessus tout, c'est que le récit ne s'est pas arrêté là. Elle a rappelé que cette crise n'avait amour de son métier même si certains jours sont plus faciles que d'autres. le Covid a tout autant amplifié les problèmes que sa détermination.
Avec humour, elle rappelle que le Covid a eu aussi des bienfaits et à gêner des changements positifs car oui on peut voir le verre à moitié plein. Cette BD quelque part en est l'exemple.

Même si on peut avoir le sentiment que le sujet est daté, l'Hôpital est toujours en tension. Il faut tirer partie de cette expérience et ne pas oublier.
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