Très inégal et un brin radoteur, ce recueil explore les relations entre les deux quartiers de New York les plus proches et les plus éloignés à la fois.
J. Charyn indique en préface quelle blessure a constitué la construction de l'autoroute coupant le Bronx en deux, entraînant le déclin des quartiers sud et, sans doute, l'anéantissement d'une partie de ses souvenirs de jeunesse. Ses personnages hantent donc la riche Manhattan sans parvenir à y trouver leur place, revenant sans cesse vers le quartier maudit et sa plaie impossible à cicatriser.
Déjà à la lecture d'une partie de la tétralogie de Isaac, des incohérences narratives, elliptiques ou logiques, m'étaient apparues, rendant la lecture bancale. On retrouve les mêmes ici, preuve que la traduction n'en est sans doute pas responsable.
Reste que l'atmosphère du New York des années 60 est incroyablement rendue, accompagnant chacun des protagonistes, pourtant moralement douteux, avec bienveillance.