L'affaire des lubies du temps perdu

Version négative, un livre qui n'a que faire du partage, vous prenez si le coeur vous en dit ou vous restez assis en bord de route à contempler par terre un caillou car sa forme ne vous revient pas.
Version positive, l'auteur vous laisse la liberté de l'accompagner et de voir avec lui mais autrement car chacun ses yeux, les paysages qu'il traverse.

Idem. le père ne répond pas aux questions que sa fille ne lui pose pas. Bravo l'échange mais assise à côté de lui elle sent qu'il a deviné ce qu'elle ne lui demandait pas, tandis que lui n'a aucune envie de lui répondre sans que l'on sache si c'est pour se défiler ou s'il pense que cela ne la regarde pas ou un mixte des deux.

Rune Christiansen, homme ou femme ?, c'est un homme. Derechef comme inévitablement, le narrateur étant une narratrice, je me demande si un homme peut se mettre dans la peau d'une femme avec un gros doute sur la validité.

Venons en au fait.

Norvège.Norma, 38 ans, comédienne, vient de perdre sa mère. Son conjoint l'a quittée car il ne l'aimait plus. Elle vient de terminer de jouer une pièce de théâtre avec des questionnements sur sa performance. Une fille qu'elle élève je suppose à mi-temps avec son ex.
Elle se réfugie chez papa et dans son île, histoire de se ressourcer, se retrouver seule, être avec papa, réfléchir au sens de tout et de rien, bref, c'est l'affaire des lubies du temps perdu, titre abscons dont je retiens le mot lubies.

Cartésien je découpe les Lubies en trois.

- Norma, la promeneuse des dimanches solitaire. Au fil de ce qu'elle voit et de ce que son regard retient, des pensées à partager ou pas comme précisé au début.

- les dialogues père-fille avec des questions non posées et des réponses éludées, sans que cela soit un dialogue de sourd. L'expression m'échappe : aux grandes âmes etc.

- enfin, tout de même une histoire, mais dont l'intérêt m'échappe car c'est une histoire familiale personnelle à ne partager qu'en toute intimité.
De plus, dans les limites de ne pas être nocifs, les gens font ce qu'il veulent.

En résumé. L'affaire des lubies du temps perdu. En fait, découpé en chapitres de quelques pages ce qui est agréable, j'essaie d'en reprendre un afin de comprendre un peu ( mieux ).

Enquête sur l'entendement humain. ( une autre lubie de titre ). 3,3 pages. Norma passe la nuit avec un gentil jeunot rencontré la veille. Elle se réveille avant lui. Regarde ses livres. Digression sur les livres. Il se réveille et propose un petit déjeuner. Elle se demande si elle part ou reste un peu. Un coup de téléphone, sa fille veut venir. William revient. Nue elle se frotte à lui et se sent bien.
Mot de la fin, c'était un endroit où chercher refuge.
Soit mais pour l'entendement humain, je n'ai rien entendu.

Donc à plaire ou pas selon les goûts.
Phrase de la fin ainsi que j'aime à les citer. L'amour ne peut en aucun cas disparaître, il n'est pas si frêle. Il reviendra et occupera toute sa place.

Commentaire, Tant de mystère pour aboutir à tant de trivialité. Je ne sais pas si j'irai en Norvège.

Après le décès de sa mère, une rupture sentimentale et un doute sur sa dernière performance théâtrale, Norma part rendre visite à son père qui s'est installé sur une île norvégienne. Des présages lui apparaissent dès la traversée, leur accumulation fait naître des soupçons chez la jeune femme. Seul son père détient les clés du passé, mais celui-ci semble peu coopératif à l'idée de le faire resurgir.
Ce roman psychologique m'a été très difficile à pénétrer, suivre les pensées de Norma n'a pas été de tout repos. Qu'en serait il de mes propres réflexions pour un lecteur extérieur? Un imbroglio inextricable de paroles confuses et illusoires!
Je n'ai pas saisi toute la substance du contenu. Je pense être passée à côté de plusieurs mécanismes essentiels à la pleine compréhension des motivations du personnage. Plonger dans l'intimité de Norma demandait beaucoup de subtilité, un peu trop sans doute pour moi. Les non-dits très nombreux laissent une grande frustration. Même si le voile est levé sur l'origine des présages, de grandes parts d'ombre demeurent et j'aurais aimé en savoir bien plus sur les motivations de chacun. Une petite sensation d'inachevé persiste après coup.

L'auteur norvégien, né en 1963, poète et romancier , a reçu de nombreux prix littéraires prestigieux. Son précédent roman publié en France s'intitulait : «  Fanny et le mystère de la forêt en deuil ».

L'auteur semble apprécier les titres étranges et évocateurs , à l'image du texte tortueux ,intime, riche en digressions.

Norma, comédienne vient de terminer les représentations d'une pièce inspirée de Colette sur une note de légère déception , amplifiée par le décès récent de sa mère et sa rupture avec son mari. Elle décide alors de quitter la ville pour retrouver son père , vivant seul sur une île.
Ce refuge sera un prétexte à se remémorer de nombreux épisodes de sa vie, ses tourments, ses amours. D'étranges visions surviennent et intriguent Norma qui questionne son père sans avoir de réponses bien claires .

Ce roman psychologique m'a complètement perdu ! Les pensées de Norma sont intéressantes mais trop confuses , difficiles à percer et apprécier . L'écriture est agréable , précise et poétique mais les personnages de Norma et son père, tous les deux torturés, m'ont peu intéressés.

J'ai apprécié les nombreuses références littéraires à Beckett et Colette qui ponctuent le texte sur le thème de l'amour perdu et illustrent le désespoir de Norma depuis le départ de son amour Jonathan .
Elle lutte , résiste puis s'effondre, se réfugie dans l'alcool et je suis restée au bord du texte sans aucune émotion.

J'ai manqué de sensibilité pour apprécier ce récit intime et nostalgique.
Merci Masse Critique pour cette découverte.

Sa mère vient de mourir. Son mari la quitte. La pièce de théâtre dans laquelle elle interprétait l'héroïne de Colette, Mitsou, se termine, Norma a besoin d'un refuge.
Elle se rend alors sur l'île (jamais nommée) où vit désormais son père.
Là, les frontières entre rêve et réalité semblent se flouter et Norma n'arrive pas à poser des questions directes à son père. La conversation est possible mais reste souvent élusive. Une  vérité finira pourtant par être prononcée et replacera peut être les choses en ordre.
Quel contraste entre la précision du vocabulaire et la description parfois nébuleuse des sentiments de Norma ! On se perd parfois dans ces circonlocutions  mais on reste séduit par la poésie qui se dégage de l'oeuvre.

Quittée par son mari, une jeune femme va retrouver son père sur une île. Elle aimerait lui poser des questions, mais ne le fait pas. Il aimerait lui parler, mais n'en voit pas l'utilité. Donc il ne se passe strictement rien sur cette île, et on s'ennuie comme si on y était.