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EAN : 9782918406037
338 pages
Kyklos (26/06/2009)
4/5   2 notes
Résumé :

La majeure partie des hommes s'évertue à occulter les phénomènes paranormaux, bien qu'ils se manifestent à eux avec insistance. En dépit de leurs connexions avec nous, la rationalité sous laquelle nous nous dissimulons, se dénie elle-même. Notre pseudo-raison échafaude des explications purement imaginaires, élaborées à partir d'un faisceau d'indices à peine concordants. C'est ce qui ar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Suite à la lecture de Requiem d'automne, la première chose que je souhaite faire, c'est remercier la maison d'édition Kyklos. Grâce à ce genre de partenariats, vous prouvez que vous croyez en l'avenir de la Littérature, et l'avenir de ses lecteurs. C'est ce qui nous redonne l'envie, aux lecteurs ou étudiants Littéraires comme moi, de continuer à prendre plaisir dans la découverte de nouveaux talents. Ainsi je vous remercie de nous faire confiance, et surtout de prêter attention à nos avis, de façon si généreuse !

Vient ensuite mon avis, ce livre étudié et scruté en large et en travers, a subit mon étude scrupuleuse de la Littérature, victime de mes critiques, après avoir été victime de mon attachement ! Attachement étant le mot qui convient : Requiem d'Automne m'a suivie partout, bien plus que placé dans mon sac, prêt à être lu dès qu'un instant propice se présentait, il était dans mon esprit, me ramenant à lui, à son histoire, à cette envie de découvrir la suite, les personnages, les rebondissements, le dénouement…

Rien d'étonnant au vu de la qualité de la fiction : prenante et envoutante, elle ne serait repousser un lecteur potentiel, le résumé nous donnant tant envie de la lire ! Entre « la soirée de l'étrange » et « esprit criminel » les
esprits les plus cartésiens n'ont qu'à bien se tenir ! Les phénomènes paranormaux nous emportent, nous forçant à nous interroger, le mystère nous prend et finit par rencontrer un obstacle, son ennemi fatal : l'enquête policière.
Car qui mieux que le chercheur de preuves et d'explications logiques ne saurait trouver une réponse à l'énigme entourant le héros ? Les événements inexplicables nous emportent pendant les deux tiers du livre,
échouant à la fin en un petit retour vers le scientifique et la psychologie : étude des comportements humains et des mobiles se mêlent ainsi aux hypothétiques fantômes et autres raps…

« D'énormes volutes noires se frôlaient, se bousculaient, s'écharpant sous une voute de fin du monde. » Ainsi Les premiers mots nous arrachent à notre vie réelle comme l'éclair aux nuages pour nous faire entrer dans la fiction : dès le Prologue notre attention est acquise. Dans les premières pages le style nous emporte, nous impressionne, mêlé d'images, de métaphores et de personnification, l'ambiance ne peut être ressentie qu'au paroxysme de l'angoisse et du suspens, tout comme le Requiem de Mozart à son acmé.

Cependant cette effusion de style prometteuse semble être sujette à de fausses promesses. Déception à la lecture, j'ai regretté le manque de continuité dans les efforts de l'auteur. En effet le début semble travaillé,
chiadé, pour faire ressentir l'ambiance oppressante du livre au lecteur, tout est fait pour y mener. Chaque mot semble être choisi, les vocabulaires sont tordus, éventrés, poussés au maximum de leur possibilités et de leur sens littéraire. Ce sont ces premières pages qui doivent capter l'attention du lecteur, c'est pourquoi on comprend qu'elles soient tant travaillées. Ce style semble pourtant pour le moins prometteur, car il donne dès le départ beaucoup de plaisir à la lecture, nous permettant d'accrocher à l'histoire. La persévérance des métaphores et du travail stylistique aurait contribué à garder l'ambiance « glauque » qui teinte le récit, ambiance qui se perpétue cependant grâce à l'apparition du paranormal, apportant à lui seul
toute sa panoplie d'angoisse ! Ainsi cette fin de travail stylistique n'est pas remarquable à la première lecture, étant remplacée par l'action, l'apparition de nouveaux éléments et les énigmes…

Les péripéties envahissent ainsi le récit : se suivant et s'entrechoquant, on les attend, on les espère… Tout comme le héros, nous sommes à l'affut d'une nouvelle apparition, ou bien disparition… le récit ne laisse pas place à l'ennui, prenant, il tend à amener lentement au dénouement, sans lâcher le lecteur un instant, sans cesser de l'interroger. Interrogé sur ses idées, sur ses soupçons, sur ses croyances et ses moeurs, le lecteur est ici aussi objet, car interpellé dans ses convictions. Face aux univers du paranormal, du juridique ou de la psychologie, les mondes s'entrecoupent et se rejoignent pour offrir une vue d'ensemble de la solution, amenant de manière haletante la fin !

Je finirais par conseiller à tous ce roman, presque inclassable, il offre des vues de personnages uniques, perturbants, et une intrigue différente du style policier. Ce roman nous interroge, sur tous les points : les protagonistes, les lieux, les ambiances, les intrigues, les croyances… A mettre entre toutes les mains d'adultes aimant la lecture ! Prenant plaisir à suivre les aventures des personnages, ce livre ne peut que plaire, car bien que dérangés, nous aimons nous interroger…
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Méfiez-vous de l'eau qui dort…

Quoi de plus effrayant quand on ne peut plus se fier ni à ses sens, ni à ses proches?
Le juge Jacques Dampierre est dans de sales draps… Son quotidien est envahi par d'étranges apparitions : un homme au chapeau rôde autour de chez lui et sa propre maison semble hantée. le moindre petit acte du quotidien est envahi par le surnaturel :
« La nuit suivante, Dampierre fut réveillé par la sonnerie du téléphone, à 3h12 précisément. Il n'y avait personne au bout du fil, seulement une étrange musique lointaine…
Le surlendemain, le juge se réveilla juste avant que le téléphone ne sonne. Il décrocha et entendit distinctement les premières mesures du Lacrimosa…
La quatrième nuit, ce furent des pleurs d'enfant qui sortirent du combiné… »

Malheureusement, notre juge d'instruction va se retrouver dans des situations qui feraient paniquer les plus cartésiens d'entre nous… Sa propre mort va lui être annoncée, dans des circonstances évidemment bien étranges…

Le personnage le plus remarquable est sans conteste Muriel, l'aide soignante De Dampierre - ce dernier étant en fauteuil roulant - qui souffle le chaud et le froid, qui passe d'une femme sourde et muette effacée à une bombe sexuelle diabolique, au sens propre du terme… Peut-on faire confiance à cette femme? Bien sûr que non. le lecteur s'en rend bien vite compte et assiste au calvaire De Dampierre, piégé dans la toile de Muriel…. Ceci ajoute un côté très dérangeant à toute cette
atmosphère fantomatique et angoissante…

L'ex-commissaire Henri Laborde essaie bien d'aider notre héros et de discerner le vrai du faux… mais en vain. Ses recherches sur le spiritisme et le surnaturel en général ajoutent un côté tangible à toute cette histoire, ce qui risque vous faire encore plus frissonner …

Sans tout vous dévoiler, sachez que le « final twist » reste très efficace, même si les soupçons sur l'assistante De Dampierre vont crescendo tout au long du livre. La terreur règne jusque dans l'épilogue : « Tout en s'éloignant à reculons, l'homme braqua sa torche sur cette apparition et ce qu'il vit lui fit pousser un hurlement de terreur : un visage aux orbites vides lui souriait en une grimace cauchemardesque. »

En dévorant ce génial jeu de piste qu'est Requiem d'automne, le lecteur se laisse prendre au jeu de Muriel, comme Dampierre… le final est sans concession, personne n'en sort indemne… Tremblez lecteurs, l'autre monde n'a jamais été aussi palpable qu'à travers les mots de Brad Coleman.
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« Combien de fantômes traversent chaque nuit votre chambre ? ». Dans sa lettre adressée au lecteur et placée juste avant le récit, l'auteur donne le ton. Il prend soin de rappeler que la science s'intéresse de près aux phénomènes paranormaux et cite, pour ce faire, des savants. Lui-même assure avoir été témoin d'événements extraordinaires par le passé (apparitions, voix…). Et puis, avant même que le lecteur n'entre dans la fiction, il précise que l'histoire qui va suivre est inspirée d'un fait divers qui s'est déroulé dans les années 30, dans le comté de Kent. Tout est fait pour instiller le doute : réalité/fiction ? La frontière sera bien maigre dans ce roman, qui semble être le premier de l'auteur.
Dès le début du récit, le lecteur est plongé dans une atmosphère sombre et effrayante : il pleut, le vent souffle, la maison, isolée, semble s'agiter et paraît bien vivante. le narrateur se livre d'ailleurs à une description de la maison particulièrement savoureuse. J'en profite pour préciser que ce livre, bien écrit, est très agréable à lire.
Cette atmosphère, on ne la quittera jamais réellement, même si, contrairement à ce que j'avais imaginé en ouvrant ce livre, toute l'histoire ne se déroule pas en une soirée. Au contraire, l'auteur prend soin de faire monter la tension de son personnage et du lecteur en alternant des moments de relative tranquillité et des moments étranges et angoissants. On suit Henri Laborde au travail : c'est un vieux juge acariâtre, intraitable, qui semble détesté de tous. On le retrouve le soir, dans sa demeure : c'est un maître de maison exigeant et brutal envers son aide soignante, Muriel Lagnel. Ils forment tous deux un « couple » improbable, qui ajoute incontestablement quelque chose à l'angoissante demeure et à la partie mystérieuse qui va s'y jouer : il est en fauteuil roulant depuis un accident, incapable donc d'occuper l'étage de sa maison et de se débrouiller seul ; elle est sourde et muette, incapable d'entendre les manifestations étranges auxquelles assiste le juge, impuissant.
Requiem d'automne est une belle découverte mais je dois avouer que je n'ai pas été aussi angoissée que certains lecteurs à la lecture de ce roman. Intriguée, oui. Je l'ai lu avec plaisir, mais sans frissonner. Et pourtant, croyez-moi, je suis une grande peureuse ! J'ai beaucoup apprécié la mise en place de l'intrigue, je me suis laissée prendre au jeu qui consiste à se demander si tout est mis en scène ou s'il y a véritablement des phénomènes paranormaux. Et puis j'ai commencé, sans avoir toutefois tous les éléments en main, à deviner la fin. Cela n'a pourtant pas gâché mon plaisir car l'auteur a su me tenir en haleine et me faire douter jusqu'au bout.
Je recommande ce livre à tous ceux qui aiment les thrillers et les histoires de fantômes !

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La bohémienne pointa son index sur lui :
- La muerta esta ahi, detras de ti. La muerta esta ahi, detras de ti, psalmodia-t-elle en se signant.
S’il n’avait pas compris la phrase mot à mot, le magistrat en avait saisi, à peu près, le sens :
- Tu sais parler français, non? Alors redis-moi ça.
La femme hésitait :
- J’ai dit que la mort était derrière toi !
Dampierre se sentit ébranlé, cependant, il ricana :
- Parce que tu vois la mort, toi?
La femme se signa une nouvelle fois :
- Je la vois chaque fois qu’elle étend ses mains sur quelqu’un…
- Et à quoi elle ressemble : un squelette avec une faux? Persifla-t-il.
- Non. C’est une femme habillée de noir. Elle est belle, avec de longs cheveux blonds, et un visage très pâle. Silencieuse, elle étend les bras sur les vivants et disparaît en les emportant!
Le juge vit l’image de Muriel se superposer au portrait que venait de lui faire la femme. Il frissonna : de vieilles peurs ancestrales remontaient à la surface…
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La pluie cingla la campagne dans un crépitement de feu d'artifice. La nuit allait tomber. Le vent courut vers les arbres arrachant au passage les feuilles mordorées d'un automne qui se refusait à mourir. Un hêtre, scalpé par la tempête, révéla la silhouette d'une maison qui s'élevait au loin sur un promontoire. Naufragée solitaire, elle était assise sur son îlot de verdure, adossée à une forêt dont la mouvance des branches ressemblait aux vagues d'un océan végétal, touffu, insondable. Harcelée, à bout de force sur ses gonds fatigués, la grille du jardin avait subi la loi du puissant souffle. Ce dernier, en rugissant, remontait l'allée vers le solide vaisseau de pierre.
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Tout en s’éloignant à reculons, l’homme braqua sa torche sur cette apparition et ce qu’il vit lui fit pousser un hurlement de terreur : un visage aux orbites vides lui souriait en une grimace cauchemardesque.
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La nuit suivante, Dampierre fut réveillé par la sonnerie du téléphone, à 3h12 précisément. Il n'y avait personne au bout du fil, seulement une étrange musique lointaine...
Le surlendemain, le juge se réveilla juste avant que le téléphone ne sonne. Il décrocha et entendit distinctement les premières mesures du Lacrimosa...
La quatrième nuit, ce furent des pleurs d'enfant qui sortirent du combiné...
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La nuit suivante, Dampierre fut réveillé par la sonnerie du téléphone, à 3h12 précisément. Il n’y avait personne au bout du fil, seulement une étrange musique lointaine…
Le surlendemain, le juge se réveilla juste avant que le téléphone ne sonne. Il décrocha et entendit distinctement les premières mesures du Lacrimosa…
La quatrième nuit, ce furent des pleurs d’enfant qui sortirent du combiné…
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