Le grand cornu était au coeur de ce 51e numéro de la revue belge "Phénix" paru à l'été 1999.
Et le dossier commence fort puisque le premier article est simplement la reproduction des paroles en anglais et traduites en français de la chanson "Sympathy for the devil" des Rolling Stones. le diable est ensuite mis à toutes les sauces dans les différents articles : l'évolution de l'idée du diable au cours des âges ; ses différentes représentations ; le diable dans la littérature ; le diable au cinéma ; le prétexte au Moyen-âge de la sorcellerie pour brûler des milliers de femmes "différentes" ; l'emploi de l'image du diable dans le hard-rock ; et surtout, une interview humoristico-trash en deux parties du diable en personne.
Ce qui est un petit événement avec ce numéro c'est que toutes les nouvelles m'ont plu. Généralement, ce n'est le cas que pour une ou deux, mais là, les cinq sont intéressantes. "Black evil" de
François Darnaudet est plutôt porno, cyberpunk. "Chérubins" de
Sire Cédric est assez dérangeante car elle aborde plusieurs thèmes forts (viol, meurtre, suicide, violence parentale, alcoolisme). Les trois autres nouvelles font intervenir le diable de manière assez humoristique. Surtout de la part d'
Alain Delbe dans "La messe de minuit" où, alors que les humains s'amusent à faire des messes érotico-sataniques, le diable apparaît réellement au cours de l'une d'entre elles...
Les autres rubriques sont plus classiques : des interviews de
Peter Jackson avant le tournage des films sur "Le seigneur des anneaux", et des auteurs français
Jean-Marc Ligny et
Michel Pagel ; les critiques des sorties BD, cinéma et littérature dans les domaines de l'imaginaire (donc surtout fantastique ou horreur pour les films). Plus étonnant, un article sur la série TV canadienne de science-fiction "Invasion Planète Terre" qui m'était totalement inconnue et qui n'a été diffusée que sur Canal+.
Au final, un numéro assez basique de la revue Phénix. Les articles du dossier majeur ne font qu'en moyenne 5 pages, les sujets abordés ne sont donc que survolés et pas approfondis. le plus gênant est que la même idiotie est répétée plusieurs fois dans le magazine : le 20e siècle prendra fin le 31 décembre 1999. Non, non et non, le 20e siècle s'est terminé un an plus tard le 31 décembre 2000.