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EAN : 9782017071280
BMR (15/05/2019)
4.32/5   31 notes
Résumé :
Une poignée d’habits détrempés, une voiture au réservoir à moitié plein et sa chienne Sita, voilà tout ce qu’il reste à Zélie. Mise à la porte de chez elle après une dispute houleuse, sans personne sur qui compter, elle décide de suivre la trace d’une mystérieuse lettre qui la conduit dans un petit village de campagne.

Là-bas, le pire se produit, et Sita est renversée par un chauffard. C’est alors que Mathias, jeune vétérinaire qui habite en face, pre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Je remercie chaleureusement les éditions BMR pour l'envoi, via net galley de L'oiseau rare de Emilie Riger que j'avais, je l'avoue, totalement oublié de chroniquer !
Mise à la porte de chez elle après une dispute houleuse, sans personne sur qui compter, Zélie décide de suivre la trace d'une mystérieuse lettre qui la conduit dans un petit village de campagne. Elle a avec elle, en tout et pour tout : une poignée d'habits détrempés, une voiture au réservoir à moitié plein et sa chienne Sita !
Une fois arrivée au village, la chienne Sita est renversée par un chauffard. C'est alors que Mathias, jeune vétérinaire qui habite en face, prend sous son aile l'animal blessé et sa maîtresse.
Mais la plus cabossée des deux n'est pas celle que l'on croit... Tout le village va bientôt s'occuper de la jeune fille farouche qui va vite s'avérer être un souffle puissant pour dépoussiérer les blessures et les secrets...
L'oiseau rare est un très joli roman qui m'a captivé de la première à la dernière page.
Certes, l'histoire est simple mais je l'ai trouvé réussie. Un peu prévisible mais c'est une romance, difficile de faire hyper original dans le genre. J'en lis beaucoup, il est rare que je sois surprise. Pas de surprise mais cela ne m'a pas du tout empêché de passer un bon moment de lecture.
De plus, j'ai apprécié les personnages. Nous avons deux personnages principaux très sympathiques : d'un coté Mathias, un jeune vétérinaire qui a l'habitude d'aider les autres et de l'autre Zélie un oiseau un peu blessé, remplit de fêlures.. Mathias réussira t'il à apprivoiser Zélie ? le village est bien décidé à aider cette jeune fille qui aura pu plus mal tomber..
C'est la première fois que je lis un roman d'Émilie Riger mais je recommencerais avec plaisir car j'ai apprécié sa plume.
Je mets quatre étoiles et demie à L'oiseau rare, que je recommande aux amateurs et amatrices du genre :)
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Je remercie Netgalley ainsi que la maison d'éditions BMR pour cette découverte. J'avais envie de changer de thème, entre plusieurs thrillers et de science-fiction, je me suis dit qu'un peu de douceur ne me ferait pas de mal.

Zélie se retrouve à 26 ans dans la rue, avec sa chienne Sita suite à une énième dispute. Ses affaires sont jetées par la fenêtre, ses habits, son ordinateur... La pluie n'arrange rien, en plus du fait que tout ce qui se casse est broyé. Elle n'a plus de famille, pas d'amis, coupée en quelque sorte du monde, elle se retrouve seule, sans aide. Elle n'a plus que sa voiture et par chance ses clés sur elle. Elle s'y installe pour la nuit avec sa chienne, attendant de savoir ce qu'elle va bien pouvoir faire. Au réveil, l'humidité a tout imprégné. Elle retrouve une lettre dont seule l'adresse du destinataire, un notaire, est visible. Plusieurs centaines de kilomètres la séparent de ces lieux, mais elle n'a plus rien à perdre. Elle enclenche la première et débarque dans un petit village trop tard. Elle va devoir attendre que le jour se lève, sauf que sa chienne se fait renverser par un chauffard, qui bien entendu ne s'arrête pas. Par chance, un vétérinaire habite tout près de l'accident et se charge de la chienne. Après qu'elle soit passée sur le billard, elle va devoir prendre du repos. Et ce ne sera pas la seule, car Zélie tombe gravement malade et demeurera inconsciente durant plusieurs jours. Commence alors une histoire où il faudra apprivoiser cet oiseau tombé trop loin du nid sans savoir voler.

Le livre est écrit à la première personne, nous suivons donc Zélie, mais également Mathias, le vétérinaire et une surprise pour la fin. Ainsi nous avons ce qui se passe dans leur tête et je dois avouer que c'est un véritable bazar dans la tête de la miss. Après toutes ces épreuves, elle ne sait plus quoi faire, sachant qu'elle n'a pas d'argent, que son travail est fichu (elle est/était serveuse dans le restaurant de son conjoint) et doit payer les frais pour Sita entre autres. Mathias ne demande rien, il est même bénévole la plupart du temps en dehors de son cabinet, donc un animal de plus ou de moins, cela ne lui fait rien. Bien sûr lorsque la demoiselle lui tombe littéralement dans les bras, à cause d'une forte fièvre, il ne cherche même pas à savoir qui elle est : il fait en sorte qu'elle soit soignée. L'histoire est simple, deux âmes perdues qui s'apprivoisent. Il y a bien entendu des complications qui proviennent essentiellement du côté de la jeune femme. le fait de se retrouver à la rue n'a rien de fantastique, même si ce qui en découle va se révéler bien plus beau. J'ai trouvé que le surnom de "moineau" va très bien à Zélie, elle est fragile, tremblante, ne voulant pas déranger, essayant de faire de son mieux pour aider, cherchant un peu de chaleur humaine après en avoir si longtemps privé.

Zélie a peur de tout ce qui s'approche de trop près d'elle. Sa confiance dans les hommes est ébranlée. Ce n'est pas qu'elle en croit plus en l'amour, au contraire, elle se sent coupable si son couple n'a pas fonctionné. Pour elle c'est SA faute à elle si elle se retrouve dans cette situation. Elle a dû mal faire, elle n'a pas dû être celle qu'il fallait, celle qui ne faisait pas assez d'effort, elle est nulle, n'est pas capable de... Je vais m'arrêter là car dans une relation il faut être deux pour que cela fonctionne et deux pour que tout dérape. Zélie a été malheureusement maltraitée mentalement. Certains hommes sont capables de retourner n'importe qui, de les manipuler à leur guise pour en faire de parfait robot. Capable de détruire les pensées de quiconque en un claquement de doigts. Zélie est la victime et non celle par qui tout a été détruit. Elle va devoir réapprendre depuis le début. C'est tellement ancré en elle que ses réflexes la font devenir invisible. Mais pas aux yeux de Mathias.

La rencontre entre les deux est due à un accident, celui de Sita qui est tout autant fragilisée que sa maîtresse. Mathias est vétérinaire, jeune, ayant son propre cabinet dans un village où chacun paye comme il peut les soins prodigués à leur animal. Il est bénévole par moment et il peut partir plusieurs mois à l'étranger. Il a une vision des choses intéressantes, apprend énormément à chacun de ses voyages. Il est calme, posé, attentif (sauf quand cela le touche personnellement, il est capable d'avoir des oeillères qui lui font perdre pied.) Il est tout de même possessif, jaloux et n'hésite pas à montrer ce qu'il ressent devant ses amis et le village entier, ce qui peut faire peur à une jeune femme qui ne sait pas où elle en est.

C'est naturellement que les deux vont se rapprocher. L'amitié est ce que Zélie peut offrir, lui veut plus. Elle a besoin de se reprendre en main, de recommencer à zéro d'elle-même. le fameux "NON" est respecté, Mathias est un homme que l'on peut qualifier de bien. le désir est malgré tout prenant. Mais, car il y a toujours un mais, l'incompréhension du passé de Zélie est un sacré morceau entre les deux. Il ne comprend pas pourquoi elle n'est pas partie et le jugement est fatal. J'ai beaucoup aimé mamie thym qui elle aussi a besoin de s'occuper les mains depuis le décès de son animal. Zélie est une nouvelle mission pour cette femme âgée qui voit en cette jeune femme une petite fille. Cette combinaison entre ces deux personnages marche du tonnerre, toutes les deux ont besoin l'une de l'autre à sa façon. le côté maternel, le besoin d'aider l'autre pour oublier sa tristesse et cela fonctionne très bien ! Et puis autant bien le dire, cette femme de caractère, Adélaïde de son vrai prénom, a toujours LA solution : les crêpes ! Rien que pour cela, j'irai bien faire un tour chez elle, histoire de me réconforter avec ses douceurs.

Nous avons également Christine, Tim, Marc, Fanny qui ont leur importance dans l'histoire. Christine est une vraie boute-en-train. Sans s'en rendre compte, elle prend également sous son aile Zélie qui voit en elle une potentielle amie. Tim est le médecin du village qui lui aussi est attaché à sa maison, son patrimoine, son secteur. L'histoire de Zélie est assez rude dans le sens où elle apprend énormément sur sa propre famille : sur sa grand-mère, sa mère. C'est tout un monde qui s'écroule pour elle. Il n'est pas évident d'en apprendre autant et de se reconstruire. Savoir pardonner, savoir SE pardonner est toujours une étape compliquée. Son passé n'est pas des plus exaltant, son présent semble plutôt fébrile, très juste, il suffirait d'un rien pour qu'elle sombre. Son futur reste incertain, il va lui falloir travailler pour mettre de côté ses pensées de dénigrement pour avancer.

Il est vrai que dans un village, la générosité n'a pas disparu. Il est rare de se retrouver avec des gens égoïstes. le village entier reste aux petits soins de Zélie. le "moineau" a trouvé une famille de substitution, des gens avec qui elle peut être en confiance. Chacun a sa propre histoire et certains comprennent parfaitement la situation de la jeune femme contrairement à Mathias. La lecture reste fluide, j'ai eu envie de savoir comment Zélie allait s'en sortir, car il ne s'agit pas uniquement de la relation entre elle et lui, mais de sa propre vie. le récit aborde des sujets complexes qui auraient pu faire sombrer le lecteur. La maltraitance mentale, le renfermement sur soi, reprendre confiance en soi sont des étapes difficiles à surmonter. Par chance il y a des pointes d'humour et le fait d'avoir deux personnages qui racontent leur point de vue apporte une fraîcheur.

Par contre, il y a beaucoup trop de coïncidences qui arrangent bien l'histoire. le vétérinaire jeune qui vit dans une campagne profonde, comme par hasard dans CE village où il y a un passé commun (je vis dans ce type de village et dans ce cas, je dois habiter un hameau, car nous n'avons rien de tout cela ^^), le fait que nous apprenions bien des détails grâce à un journal intime. Là, je vais chipoter, mais comment une personne qui a un bras dans le plâtre et qui doit obligatoirement marcher avec une béquille de l'autre arrive à ramener deux tasses en même temps comme si de rien n'était ? Des détails apportés qui m'ont paru trop gros.

Petit plus : Quelques chapitres d'une autre romance publiée chez BMR. Elle me disait quelque chose, maintenant je sais pourquoi, mais je ne peux pas en dire plus !

En conclusion, une romance douce avec des ennuis qui reviennent très vite, des obstacles à surmonter avant de pouvoir toucher du doigt le bonheur. Nous savons très bien comment ce type de romance termine, ce qui est agréable c'est de lire le chemin parcouru. Il faut du temps pour apprivoiser un moineau, encore plus lorsque ce dernier a eu le malheur d'être maltraité.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/l-oiseau-rare-emilie-collins-a165755686
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Ce roman m'a permis de satisfaire un besoin de douceur : beaucoup de tendresse dans cette romance et de nombreux personnages attachants.
Zélie, guidée par une lettre reçue d'un notaire quelques jours auparavant, va trouver refuge dans un village perdu, après avoir été mise dehors par un mari qui l'a détruite à petit feu. Elle est recueillie avec sa chienne blessée par le vétérinaire, et va retrouver lentement goût à la vie, entourée par les habitants du village.
On ne lit jamais une romance pour le suspense et bien sur la fin est prévisible des les premières lignes, mais j'ai passé un très bon moment avec ce roman bien écrit. J'ai aimé surtout les nombreux personnages, avec une mention spéciale pour la vieille institutrice qui mène encore à la baguette ses anciens élèves. Pas question de lui désobéir.
J'ai cependant trouvé la fin un peu longue et mon intérêt s'est émoussé : plus d'atermoiements entre les deux personnages principaux qui traînaient un peu en longueur. Ce n'est que mon avis et cela ne m'a pas empêché de savourer cette lecture réconfortante par un après-midi gris de Novembre. Je remercie les éditions BMR pour leur confiance #Loiseaurare #NetGalleyFrance
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Ce roman s'ouvre sur une scène brutale : sous la pluie, Zélie lutte pour rassembler ses affaires que son compagnon a jetées par la fenêtre de leur appartement, suite à une énième dispute. N'ayant ni famille ni amis, elle se retrouve coupée de tout, ne sait où trouver refuge. Il ne lui reste que sa chienne Sita, sa voiture… et cette mystérieuse lettre – en provenance d'un notaire – qu'elle n'a toutefois pas eu l'occasion de parcourir avant que le déluge ne la rende illisible. Déboussolée, elle décide de remonter à la source, espérant y trouver une échappatoire à son calvaire actuel. Malheureusement, sur place, le cabinet est fermé et pire encore, Sita se fait renverser de nuit par un automobiliste. le hasard a cependant bien fait les choses : Mathias, un jeune vétérinaire habitant non loin des lieux de l'accident, entend les cris de détresse de Zélie. Alors qu'il prodigue d'urgence les soins dont la chienne a désespérément besoin, la maîtresse finit par perdre connaissance, terrassée par la fièvre. de là, Mathias et Zélie apprendront à mieux se cerner, à se dévoiler et à s'aimer.

Le postulat de départ respecte les classiques, les codes du genre. L'intérêt d'une romance ne se situant pas tant dans son originalité que par sa façon de traiter ses personnages ou les thèmes secondaires qui peuvent en émerger. L'Oiseau Rare nous jette d'emblée dans l'arène ; on perçoit les fêlures de Zélie, sa vulnérabilité, son parcours du combattant loin de se terminer. Fuyant une relation abusive, elle peine à s'ouvrir aux autres, se sous-estime constamment, se pense ennuyeuse et sans qualités. Mathias et son entourage lui prouveront petit à petit le contraire. Pourtant, malgré ce départ en grande pompe, je me suis assez vite lassée de leur histoire pour un certain nombre de raisons.

Premièrement, la forme. le récit est jalonné de coquilles diverses et variées, des « a » au lieu de « e », des fautes de conjugaison (verbes déclinés à la troisième personne malgré la double narration à la première), des problèmes d'accords de participe passé (fin en –ée pour un personnage masculin),… Des répétitions, beaucoup de « sourires », de « un peu », de « je me penche », « je me tourne »,… Et ce surnom, Moineau, joli et porteur de sens, mais qui envahit les dialogues au point d'en devenir indigeste. J'ai du mal à imaginer qu'on puisse l'employer autant dans de multiples conversations, dans la vie de tous les jours. de mon point de vue, le style manque parfois de profondeur, de maturité, jusque dans les faits. Combien de promenades de Sita évoquées en quelques mots alors qu'elles n'apportent rien, même si je suis consciente de l'importance de la chienne aux yeux de Zélie ? Combien de levers, couchers, repas qui ne font pas avancer l'intrigue ou les personnages ? D'un côté, cela rend le duo plus proche de nous, de nos quotidiens ordinaires ; d'un autre, cela amène une certaine redondance, et un récit qui a tendance à s'essouffler. On y cherche sans succès un peu de piquant.

Deuxièmement, le fond. Autant Zélie a une vraie histoire à nous raconter, un périple dont elle cherche à se relever par ses propres moyens, même si elle ignore par où commencer. Elle est pleine de failles et de dilemmes, torturée sans être sombre. Autant Mathias paraît survolé. Puisqu'il alterne les chapitres avec elle, il devrait avoir une place aussi importante dans l'intrigue, mais nous n'apprenons par exemple que très tardivement qu'il loge près de chez ses parents. Ces derniers donnent l'impression d'apparaître par magie pour redisparaître aussitôt, après avoir jeté à la hâte une justification aux faiblesses de leur progéniture. Ses sorties entre amis se limitent comme celles de Sita à quelques mots, phrases, que l'on retrouve de chapitre en chapitre. Il ne semble exister qu'à travers les yeux de Zélie, comme s'il ne vivait que pour elle et son travail alors qu'on nous campe un cercle d'amis soudés en parallèle. D'autres occurrences, une accumulation de drôles de coïncidences, viennent aussi mettre à mal la crédibilité de l'intrigue ; je ne peux pas en parler plus en détail sans spoiler.

D'emblée, Zélie et Mathias affichent une même connivence, une complicité qui sonne faux, car tout va beaucoup trop vite selon moi. La jeune femme a été malmenée pendant des années, sous le joug d'une domination qui, à défaut de la violenter physiquement, la démolissait psychologiquement au quotidien. Et pourtant, en quelques jours, la voilà qui partage son lit avec un parfait inconnu. Même s'il n'y avait rien de sexuel, je trouve ce remède peu crédible à ses cauchemars. Déjà pour une femme lambda, encore plus pour une aussi traumatisée et sous le choc que Zélie. Des baisers sur la tempe à tire-larigot, des caresses innocentes, comme autant de contacts physiques qui paraissent peu plausibles dans de telles circonstances et en des délais aussi serrés. Lui n'hésite pas à laisser sa maison entre les mains de quelqu'un qui pourrait tout autant la voler en son absence. J'ai parfois trouvé que l'écart entre leurs dires et leurs gestes frôlait l'illogisme. Ainsi, Mathias invite Zélie à s'amuser avec des tigreaux comme s'il s'agissait d'une portée de chatons, pour mieux enchaîner avec un discours incitant au respect de la vie sauvage. le tout, avec une maman pas si anesthésiée que cela puisqu'elle ne tarde pas à feuler doucement à leurs côtés. Ou lorsque les rapports de Zélie et Mathias deviennent plus intimes… elle lui dit « non », mais la ligne d'après, il la soulève dans ses bras et l'emmène à l'étage pour marchander et conclure. Ce n'est pas ma notion du consentement. Il manque clairement ici une transition pour rendre la scène vraiment cohérente.

Ce récit possède tout de même un certain nombre de points forts et je tiens à adresser une mention spéciale au personnage d'Adélaïde, dans le rôle de la petite mamie adorable, ancienne institutrice qui ne mâche pas ses mots, mais a la main sur le coeur. Elle est drôle, rafraîchissante, vive et directe. J'ai beaucoup apprécié ses interventions. L'autrice aborde des thèmes comme la protection des animaux, les missions humanitaires, les violences conjugales, l'abus de confiance et la reconstruction de soi. Son héroïne révèle tout son courage au fil des pages et surtout, elle tire une leçon de ses erreurs, ce qui lui évite de rester enfermée dans le carcan de la demoiselle en détresse. Autant de militantisme, de messages pertinents, même s'ils sont parfois amenés maladroitement. Pour les amateurs du genre, quelques scènes hot visitent le récit avec poésie, exploitant pleinement la relation fusionnelle de Zélie et Mathias, tout en mettant en avant l'importance de se protéger. Les ingrédients sont là pour confectionner une excellente recette, mais cette précipitation qui se dégage des interactions, des actes et de leurs conséquences, m'a tristement empêchée d'adhérer aux pérégrinations de notre duo de chic et de choc. Reste toutefois une ode à l'entraide et à la gentillesse qui fait chaud au coeur, surtout après cette année 2020 telle que nous l'avons tous vécue.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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C'est la première fois que je lis Emilie Collins.
L'oiseau rare est un roman feel good. Il se décline en deux voix ! Zélie et Mathias.
Le roman commence mal, Zélie se fait jeter de chez elle par son mari, Marc, avec perte et fracas, ses affaires jetées par la fenêtre, elle dehors avec son chien sous une pluie battante, il ne lui reste que sa voiture et ses quelques affaires, en piètre état et, heureusement, sa chienne Sita.
Zélie trouve dans ses affaires la lettre d'un notaire et elle décide, ne sachant où aller, de se rendre dans la localité de celui-ci. A son arrivée, la chienne se fait tamponner par une voiture, ça paraît sérieux. Mathias, vétérinaire, passe au bon moment (et au bon endroit) et héberge Zélie et Sita, qu'il soigne et opère. Mais Zélie est elle aussi en mauvais état et il fait venir son ami Tim pour la faire soigner.
C'est une histoire simple, un village qui se solidarise pour aider Zélie, quelques aléas, et ..........je n'en dirai pas plus, tout se finit bien. Une fin bien entendue que j'avais devinée rapidement.
C'est bien écrit, c'est fluide, on le lit vite. pas de surprise (c'est un peu dommage !). Ce roman est reposant. Emilie Collins a écrit d'autres romans je me suis promise d'en lire un autre pour me faire une opinion plus approfondie.
Amateurs de romans feel good bien écrits je vous recommande l'oiseau rare.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ce sont ces foutues séquelles. Ces blessures qui mettront du temps à cicatriser, qui parfois se rouvriront pour une maladresse, un malentendu. Et moi, je suis tombé amoureux de cette femme arc-en-ciel. Avec son cœur qui bat si rouge, ses éclats de rire orange, sa gaieté jaune soleil, sa fraîcheur vert prairie, et ses bleus à l’âme qui se creusent parfois jusqu’à l’indigo ou se cernent de violet par ricochet. Elle est devenue mon tout. Mes espoirs, mes envies, mes rêves et mes manques. Sauf que je ne sais pas comment l’en convaincre. Je la prends dans mes bras et chuchote dans ses cheveux :

— Je t’aime, Zélie.

Sa tête se glisse dans mon cou et je reprends :

— Zélie ? (Léger mouvement contre ma peau.) Je t’aime.

Une fois, deux fois, trois fois. Elle finit par rire doucement.

— J’ai entendu.

— Pas assez.
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« Ce soir, en le voyant dévorer mon épaule dénudée, explorer mes jambes à la lisière de son tee-shirt, je me suis rendu compte que celui qui m’a recueillie est un homme, et pas seulement un bon samaritain. Que son torse est large et confortable, que serrée dans ses bras je me sens en sécurité. J’ai vu que ses yeux noisette étaient parsemés de paillettes dorées, que ses cheveux bruns s’ébattaient en mèches rebelles qui seraient tellement douces sous mes doigts. Aussi douces que le sourire dont il m’enveloppe sans cesse.
Je m’abandonne un temps aux battements de mon cœur, à cette trépidation de mon corps qui fourmille jusqu’à la pointe de mes pieds. A ces vagues de rêve ourlées d’écume qui viennent caresser mon imagination. Je me laisse griser par l’attente, l’espoir et l’envie. »
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Zélie :
«…— Vous êtes…
— Vétérinaire, me coupe-t-il. Avouez que ça tombe plutôt bien, non ? Son nom ?
— Sita, je souffle dans un murmure.
Ses grandes mains l’auscultent avec douceur, alors qu’il lui parle d’une voix très basse qui semble l’apaiser.
— Je vais devoir l’endormir.
Des courts-circuits explosent dans ma tête.
— Non, je ne veux pas ! Sauvez-la, vous devez la sauver !
Surpris, il se redresse.
— Je dois l’endormir pour l’opérer.
Les jambes en coton, je porte ma main à ma bouche et recule jusqu’à une chaise où je me laisse tomber.
— Oh mon Dieu, j’ai cru que… Oui, bien sûr, endormez-la. (Je rapproche ma chaise pour poser une main rassurante sur Sita, qui ne me quitte pas des yeux.) Ça va aller, ma belle. Quand tu te réveilleras, tu auras encore un peu mal, mais on prendra le temps qu’il faut pour que tu te remettes. Chuuut, c’est ça, dors, ma belle.
Je ne veux pas voir ce qu’il va faire avec ce scalpel tranchant qui brille sous la lumière crue. Alors je me penche jusqu’à poser mon nez sur son museau et je ferme les yeux, concentrée sur le souffle régulier de ma chienne. Je dois m’endormir, car tout à coup, sa main sur mon épaule me secoue doucement.
— J’ai fini. Je vais l’installer pour la nuit et on en saura plus demain matin. En attendant, rentrez chez vous pour dormir. Vous habitez loin ?
Hébétée, je tente de rassembler mes esprits. Nulle part, c’est loin ? ...»
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J’ai un mal de tête atroce et je me sens aussi faible qu’un nouveau-né. Groggy et le corps douloureux, j’essaie de prendre des repères, mais tout ce qui m’entoure est inconnu. J’ai de vagues souvenirs du temps qui vient de s’écouler même si je suis incapable de le mesurer. Une voix qui vient régulièrement me parler. Des ombres qui m’ont pourchassée dans mon sommeil. Des courants d’air froids sur ma peau. Un parfum de femme. Rien que des échos un peu flous. Le vieux papier peint à fleurs semble tout droit sorti d’un film des années 1970 et ma grand-mère devait avoir le même édredon de plumes tout gonflé – oui, je m’en rappelle, elle en avait un comme ça, même si le tissu était différent. Mais je ne peux pas être chez elle, parce que ma grand-mère Eugénie est morte depuis des années. Alors où suis-je, bordel ? La porte de la chambre s’ouvre et une vieille dame apparaît dans l’encadrement. En me voyant réveillée, elle pousse un cri de joie et entre précipitamment. Elle touche mon front, regonfle l’édredon, tapote ma main.
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Elle se trouble et je décide de faire semblant de ne pas m’en rendre compte. Même si elle est confiante avec Adélaïde et moi, je la sens sur le qui-vive à la moindre alerte. Je donnerais cher pour connaître son histoire. Elle est intelligente et débrouillarde, pleine de courage et bosseuse. Comment a-t-elle atterri dans une voiture, loin de chez elle ? Qu’est-ce qui l’a brisée au point de la faire tomber du nid ?

— Pourquoi tu me dévisages comme ça ? Qu’est-ce que je disais ? Sur le qui-vive.

— Parce que je suis content. Tim est un excellent médecin et Adélaïde une garde-malade parfaite. Tu n’as presque plus de cernes et tu tousses beaucoup moins.

— Le thym en infusion, c’est quand même un peu bizarre, avoue-t-elle avec une moue sceptique.

— Attends de passer à l’étape « reprendre des forces », Adélaïde te fera sûrement de la tapenade d’orties. (Elle écarquille les yeux.) Si, je t’assure. C’est bourré de vitamines et reminéralisant.
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