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EAN : 9782359840902
48 pages
Esperluète éditions (17/02/2018)
3.83/5   6 notes
Résumé :
Agenouillée devant une porte d’immeuble, elle sort un à un tous les objets de son sac tandis que les gens se dirigent vers on ne sait où d’un pas qui semble fuir quelque chose qui les talonne. On ne lui prête pas attention. Elle préfèrerait perdre sa carte d’identité, ses clés, son passeport, sa carte de crédit, tout ce qui se copie à l’identique en quelques formalités pénibles, plutôt que ça. L’inventaire est presque terminé, ses affaires sont étalées par terre, mo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un grand merci à Babelio et aux éditions Esperluète à qui je dois cette lecture en avant-première grâce à l'opération Masse Critique !

Un soir pluvieux, à Paris, une femme s'arrête pour fouiller désespérément son sac. Son second gant, le gauche, reste introuvable. Alors que la foule indifférente se hâte dans un mouvement incessant, la femme retourne sur ses pas pour partir en quête de ce gant perdu. Ce parcours spatial se double d'un parcours mémoriel car les lieux qu'elle revisite sont aussi les jalons d'une histoire d'amour avortée. Lors de cette errance crépusculaire, les souvenirs resurgissent et la perte du gant matérialise en quelque sorte une relation amoureuse mutilée par un choix incertain.
C'est davantage une longue nouvelle qu'un roman qu'Anne Collongues nous donne à lire. Les lignes temporelles et spatiales du récit ne cessent de se croiser, de s'éloigner, de se rejoindre et donnent au texte un aspect graphique que les encres de Patrick Devreux soulignent encore dans toutes les nuances de gris. Dans sa déambulation urbaine, le personnage rompt avec les trajectoires rituelles de la foule, s'en écarte géographiquement et mentalement. Ce mouvement d'isolement s'accompagne d'un cheminement intérieur dont l'écriture d'Anne Collongues sait capter le moindre frémissement tout en exprimant le rythme lancinant des oscillations entre l'incertitude de la trajectoire spatiale et celle de la quête intérieure, entre l'immuabilité des souvenirs et la rapidité de déplacement des passants.
Avec une intrigue a-priori fort ténue - une femme perd l'un de ses gants - l'auteur construit un récit où le moindre élément devient porteur de sens, où les sensations, les émotions, la confusion des sentiments entrent en correspondance avec chaque détail de l'environnement. Les mots d'Anne Collongues et les encres de Patrick Devreux engagent un dialogue dans lequel je me suis doucement glissée, me laissant imprégner de cette atmosphère troublée de pluie et de doute. Et je reste subjuguée par le pouvoir évocateur de cette narration si subtilement et si magistralement construite et menée.
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A notre médiathèque, nous allons recevoir cet automne Anne Collongues. Afin d'enrichir nos futurs échanges nous lisons les oeuvres des auteurs.
« Le gant » en fait partie.
C'est la fin de la journée, il bruine, elle rentre chez elle mais soudain elle a comme un pressentiment, elle a perdu un de ses gants. Rien de grave à priori, sauf que ce gant lui a été offert par quelqu'un qu'elle n'arrive pas à oublier. de là, une urgence à retrouver le gant, une déambulation dans Paris et une évocation de l'histoire avec cet homme follement aimé.
Cette histoire courte, rapide comme un coup de poing, j'ai eu l'impression de la vivre avec elle, j'étais collée à elle.
Pour moi, ce fut un vrai coup de coeur !!
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Abritée sous une porte cochère, une femme (on ne connaîtra pas son prénom, seuls quelques éléments de sa vie seront saupoudrés au cours du récit) fouille fébrilement son cabas et s'aperçoit qu'il lui manque un gant. Elle rebrousse chemin à la recherche de cet objet si précieux à ses yeux. Commence alors une déambulation au nord d'un Paris gris et pluvieux au milieu de passants indifférents. Au récit de cette errance se mêle un monologue intérieur, les souvenirs surgissent et l'on comprend l'importance de ce gant dans la vie du personnage. C'est l'évocation d'un amour passé toujours présent et d'un choix de vie non résolu. L'originalité de ce texte bref d'Anne Collongues réside dans cette alternance entre la réalité du cheminement de son personnage et les méandres de ses pensées. Les encres de Patrick Devreux viennent accentuer cette atmosphère sombre et fantomatique. Une réussite.
Merci à l'opération Masse critique et aux éditions Esperluète pour cette jolie découverte.
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Grâce à l'opération masse critique, j'ai découvert ce court récit qui s'apparente plus à une nouvelle qu'à un roman. de suite, l'ambiance est posée et je me suis littéralement laissée porter par l'écriture élégante et évocatrice d'Anne Collongues. Un gant perdu, et un bout de destin nous est livré...Et nous conduit vers un final surprenant. Les illustrations qui parsèment le chemin de lecture sont en adéquation avec le récit bien qu'elles ne correspondent pas forcément à mon goût personnel et qu'elles mettent l'accent sur le versant sombre de l'histoire qui pourtant m'a semblé traversée par moments d'instants plus lumineux.
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Une femme perd un de ses gants à la sortie du métro. Elle va déambuler dans Paris pour le retrouver, et au gré de ses pensées, on en apprend plus sur elle et sur sa situation amoureuse. Un beau roman à déguster, avec un belle chute !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Qu’est ce qu’ils ont dû penser? Elle cherche une vitrine où s'apercevoir et bientôt un reflet flou confirme ses craintes. Avec cette tête en plus! Elle s’exaspère de réagir ainsi. Quelle importance? je ne les connais pas, ne les reverrais jamais. Ça arrive à tout le monde de perdre quelque chose. Pourquoi m’être sentie si ridicule? Toujours cette foutue conscience du regard extérieur, c’est dingue, j’aimerais pouvoir m’en détacher, ne plus y chercher constamment un contour manifeste de moi-même, un reflet valorisant auquel correspondre.
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Il suffit d’être une femme immobile pour avoir l’air disponible, vacante - à disposition. Surtout si le regard est libre; ne pas laisser le regard traîner parfois cela fonctionne: on finit par apprendre des trucs pour éviter les approches rarement élégantes, à rétorquer aussi; elle s’est endurcie ces dernières années.
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