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EAN : 9782359052893
352 pages
Ecriture (16/01/2019)
3.12/5   8 notes
Résumé :
Une présidente d’université kidnappée en plein carnaval ! Lors du défilé de Mardi Gras, dans la capitale de l’île de Nadiland !
Le commissaire Nobertin tente de dénouer les fils d’une affaire dans laquelle se mêlent détournements de fonds en bande organisée, délits de favoritisme et autres faux en écriture publique.
Il ne tarde pas à découvrir que « la reine d’Abyssinie », comme l’ont surnommée ses ravisseurs, s’était dressée contre les corrupteurs.>Voir plus
Que lire après L'enlèvement du mardi-grasVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Drôle de roman que cet ouvrage ! La quatrième de couverture nous laisse penser que l'on va lire un polar assez traditionnel : une université dans une île imaginaire, l'île de Nadiland, un enlèvement, une enquête confiée à un commissaire.

Le personnage principal, plutôt antipathique, s'appelle Julien Valmont. Il est directeur de l'institut de stratégie économique régional et du laboratoire de recherche Filmaneg. Il est gratifié d'un certain nombre de surnoms peu valorisants comme "gros dégueulasse", "DSKhanard". Il use d'un vocabulaire peu châtié. Citons à titre d'exemple " un ramassis de conard et de connasses", "c'est ça les bonnes femmes Des fouteuses de merde de naissance !"
Valmont aurait détourné, au profit de son entourage, de ses collègues et des professeur d'économie du monde entier, 12 millions d'euros provenant principalement de subventions européennes. Lorsqu'il découvre que l'administration s'intéresse aux 12 millions d'euros, il fulmine: "le bureau des vérifications comptables... Non, mais qu'est-ce qu'il leur prend à ces conards de me réclamer des justificatifs, des factures, des ceci, des cela ? Depuis quand on cherche la petite bête à Julien Valmont ?

Le second personnage est la présidente de l'université Alma Mater. Surnommée par ses détracteurs "la reine d'Abyssinie" elle a été élue à ce poste contrairement aux souhaits et surtout aux manoeuvres De Valmont. Son seul tord vouloir se battre contre la corruption.

Ces deux personnages sont entourés de complices pour Valmont et d'amis pour la Présidente. le conflit sera violent.

Cette lecture m'a permis de découvrir R. Confiant, auteur martiniquais très prolifique. J'ai apprécie son style vivant, décomplexé, parfois un peu déroutant. Au niveau de la chronologie des événements il m'est arrivé d'être un peu perdue.

Assez vite j'ai pris conscience que ce récit n'était pas une simple fiction. Des recherches sur internet m'ont permis de découvrir la réalité des faits et de compléter mon information .




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Lorsque j’ai vu ce titre dans la sélection du dernier « masse critique » j’ai postulé sans hésiter car j’avais adoré « Citoyens au-dessus de tout soupçon » voilà quelques années.

C’est donc avec un grand plaisir que j’ai retrouvé la langue « fleurie » de Raphaël Confiant. Des expressions créoles, des expressions détournées et autres formulations hautes en couleur, des surnoms très significatifs et imagés, ajoutez à cela des discours alambiqués de politiques, d’universitaires. Des comptes rendus de commissions d’enquête. Des mails pamphlétaires et autres articles. On a une large éventail qui va du français académique au créole, heureusement on a soit une version moins pompeuses et la traduction.

On retrouve Raphaël Confiant l’écrivain dans la lignée des Aimés Césaire, Edouard Glissant ou Chamoiseau. Avec toutes les thématiques identitaires et sur la « créolité» et « postcolonialisme ». C’est un auteur engagé qui est dans cette certaine mouvance, ce qui ne l’empêche pas aussi de jouer avec les codes du polar…

Très attaché à sa terre (Antilles françaises) il dénonce les magouilles et autres joyeusetés politiques, économiques et sociales. Il montre comment certains jouent avec mécanismes en place et profitent du système mis en place par les technocrates européens, montages financiers. Etant des départements français à part entière ils ont droit aux subventions et autres aides européennes. C’est un « roman à clé ».

Il nous présente « Nadiland » presque comme une république bananière. Où certains se croient au-dessus loi. L’argent et le pouvoir conduisent certains personnages à avoir la main mise sur les hommes, les femmes et tout le système.

J’ai adoré certaines parties de ce roman alors que j’ai eu du mal avec d’autres longs passages politico-financier. Le côté comique et granguignolesque c’était jubilatoire. Même l’attitude malsaine envers les femmes m’a fait sourire parce qu’elles se rebiffent et c’est à la limite de la caricature.

Contrairement aux roman policiers qui nous font vivre une enquête que quelques semaines voir quelques mois, ici nous avons un mélange des époques, on est au moins sur une base de 3 ans. Nous avons une scène inaugurale tel que j’imaginais le roman mais dès que cette affaire est résolue puisqu’il n’y a pas d’affaire on va passer aux autres aspects de se roman. Et là j’avoue que j’attendais avec impatience le fameux enlèvement qui n’arrive qu’au milieu du roman. Et on se rend vite compte que le côté roman policier n’est qu’un prétexte pour aborder tous les problèmes de corruption et les montages financiers qui ont des ramifications en Amérique du Sud et jusqu’aux plus autres instances du pouvoir français.

La structure temporelle m’a un peu déroutée.

Les décors caribéens de ce paradis imaginaire qui est un mélange de plusieurs départements d’outre mer des Antilles françaises. Pour Julien Valmont ça se transforme en enfer et on va le voir aller d’une catastrophe à une autre, son château de carte s’écroule.

Il y a une jolie galerie de portraits de personnage pas jolis-jolis. Le policier Nestor Nobertin est mon préféré.

Oubliez donc l’idée de lire un roman policier classique et laissez-vous emporter tel un touriste dans un défilé du carnaval et n’essayez pas de soulever les masques !

Je garderai certaines scènes en mémoire comme par exemple :

La scène du balcon, puis la scène de la plage au début… que je vous laisse découvrir.

Un des acolytes de Valmont qui décide de créer un foire internationale du livre pour « appâter un ennemi politique » et de manipulateur il devient le manipulé… c’est très drôle. On se rend compte que l’auteur joue avec ces personnages comme avec des marionnettes dans un théâtre de guignol.

Je remercie Babelio et les éditions Ecriture pour leur confiance.


Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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C'est un roman déroutant, écrit dans un langage fleuri, mi-argot, mi-créole. Un roman qui prend le temps d'installer une histoire de corruption à l'université du Nadiland. Campus novel dit la quatrième de couverture ? Oui, mais c'est un peu plus compliqué que cela parce que l'université est le lieu où s'exerce la délinquance mais Julien Valmont ne le fréquente que parce que c'est le meilleur moyen de faire de l'argent sur le dos de l'Europe. Julien Valmont c'est un horrible personnage qui cumule toutes les tares : misogyne, raciste, homophobe... quand ça l'arrange. En face de lui et de ses sbires, il y a la nouvelle présidente. Une femme forte et éprise de justice.
Si le texte n'est pas toujours facile à suivre (on passe d'une bordée d'insultes à un procès-verbal), il y a quelque chose d'étonnant qui fait que l'on s'accroche à cette lecture. J'aurais aimé plus de scènes pendant le carnaval (parce que Raphaël Confiant sait retranscrire l'ambiance chaude, festive et un peu flippante de ce moment). Pour avoir encore plus le sentiment d'être dans un roman antillais.
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Julien Valmont, président de l'Institut de stratégie économique régionale vie heureux à Nadiland où il s'exerce son trafic en toute impunité. Il voit donc d'un mauvais oeil la candidature de la celle surnommé" la Reine d'Abyssinie qui décide d'éliminer la corruption. Lorsque cette dernière est enlevée en plein Mardi-Gras, le commissaire Nobertin va mener l'enquête.... Trafics en tout genre, corruption, passe droits, détournements de fonds un vrai noeuds de frelons. Mais dans la noirceur de cet univers émerge la langue de Raphaël Confiant, une langue riche colorée, inventive, pleine de description cocasses, de néologisme et de jeux sur les sonorités. On voyage, on rit et on s'indigne !
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Hello les amis !
Comment allez-vous ?

Je reviens enfin avec un rapide avis sur une de mes lectures de la semaine passée : L'enlèvement du mardi-gras de Raphaël Confiant.

Cette fois-ci, je vous propose un avis assez court.

J'ai un sentiment assez mitigé sur ce polar. Je n'ai pas été transcendée par cette lecture comme je l'ai été avec d'autres. Elle n'a pas non plus été très laborieuse comme d'autres l'ont été.
Si je ne suis pas absolument convaincue par ce livre, c'est seulement parce que je me suis retrouvée perdue à plusieurs reprises dans la chronologie des événements.

J'ai passé un bon moment avec les personnages.

J'ai beaucoup aimé la plume "fleurie" de Raphaël Confiant et son utilisation d'expressions créoles, d'expressions détournée, des surnoms significatifs et très imagés. L'écriture est efficace et fluide.

L'intrigue est bien menée et dynamique, ce qui permet de vite rentrer dans l'histoire et surtout d'avoir envie d'en savoir plus. Toujours plus.

J'ai découvert Raphaël Confiant grâce à ce roman, auteur (en créole et en français) très prolifique (1 à 2 romans par an depuis 1988). Il est militant écologiste et universitaire. J'espère avoir l'occasion de découvrir d'autres romans de sa part.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Chers amis, les pires ne sont pas le mafieux. Eux au moins,ils volent et ils pillent ouvertement et pour çà il faut avoir un minimum de courage. Non, les pires sont les planqués, les lâches, les pleutres, bref tous ceux qui savent, qui sont parfaitement au courant de la corruption qui sévit au sein de notre établissement depuis des années et qui pourtant détournent les yeux ou font semblant de n'avoir rien vu, ou qui n'ouvrent jamais leur bouche. Ils sont une majorité.

P. 276
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Et de se diriger d'un pas louisdefunesque jusqu'à son bureau, suivi du Kémite, du Toungouse et de son assistante personnelle, la très craquante Annabella, réputée de ne pas croquer que des pommes comme cette conne d'Eve.
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