La Compagnie Noire, ou 13 tomes de "goldens dans l'aïeule", comme dirait Agrippine (Brétecher).
Les annales de la Compagnie Noire, ou 13 tomes d'une saga pas croyable, inouïe, foisonnante, dramatique et drôle, tout ça à la fois, farpaitement messieurs dames !
Fini hier soir, je suis restée éveillée à penser à ce tome 13, mais aussi à l'ensemble de la saga, pendant 3/4 d'heures au moins, ce qui est assez rare pour être signalé. Je ne suis pas vraiment sentimentale d'habitude, mais là, j'avoue que j'ai vécu ce moment comme une sorte de deuil. Emerveillé, le deuil, certes, mais un deuil quand même. Dieu qu'il n'est pas facile de lâcher Toubib, Madame, et Compagnie ! rire
Déjà, dans les tomes 12 et 13, on retrouve le style direct, sans fioritures et d'un humour aigre-doux (voire noir) de Toubib qui m'avait séduite d'emblée au début. J'ai toujours la même admiration pour G. Cook qui est capable de donner une patte bien spécifique et reconnaissable à chacun de ses annalistes, d'en lâcher un pendant un temps pour le retrouver à la fin, inchangé. Enfin si, vieilli.
Plus "lent" mais pas moins actif, plus cynique mais pas moins tendre, plus usé mais pas moins volontaire, mais qu'on l'aime, ce Toubib !
Ce dernier tome est "la fin". Même si, paraît-il, il y en a d'autres qui arrivent.
Cette fin clôt les aventures de la Compagnie "du temps de Toubib", en fait. Action, réaction. On n'a pas le temps de respirer qu'on affronte batailles épiques, décès multiples, drames personnels, résurrections (ou pas), bêtises des uns, illuminations des autres, Dieux faillibles, et aussi découverte de nouveaux personnages hauts en couleur (Shukrat et Arkana sont géniales) !
A chaque page, il y a des phrases qu'on a envie de citer partout. On rit, on pleure, on passe par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, mais que c'est bon !
Presque on en redemanderait, mais, hélas, c'est fini... C'est comme ça, il faut s'y faire.
Il n'empêche que s'il sort de nouveaux tomes sous ce label "Compagnie Noire", je sauterai dessus !
Un coup de coeur sur la durée qui me rappelle ceux que j'avais eu pour Les dragons de Pern ou La romance de Ténébreuse il y a quelques lustres de ça. de la (dark) Fantasy de haut vol, un must-have pour les amateurs du genre.
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Et voilà, sniff, c'est fini. Ce tome marque la fin des membres de la Compagnie Noire.
Toubib, Madame, et les autres membres de la Compagnie Noire achève la plus difficile de leur quête : détruire Kina.
Le tome est certes passionnant et poignant mais j'ai cependant une impression de tome inachevé. Je m'explique les personnages s'effondrent les uns après les autres, certains d'une façon assez surprenantes d'autres d'une façon plutôt décevante (j'espérais par exemple une mort plus glorieuse pour Roupille). Au fil de la lecture je me suis demandée si l'auteur mettait fin aux personnages de son livre pour pouvoir finir au plus vite cette saga.
Malgré ce petit point noir, j'ai aimé ce tome. Toubib continue à être l'annaliste, il est assez ironique, sarcastique, on retrouve le ton des premiers tomes.
Bref que lire maintenant après cette épopée de la Compagnie Noire? Une idée?
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Voilà c'est fini! Ce 13ème tome conclut de façon magistral une saga inégale. Pas le temps de s'ennuyer tant les batailles et les rebondissements sont nombreux. On assiste enfin à ce qui nous était promis depuis des décennies, laissant la Compagnie Noire plus exsangue que jamais, bien loin de ce qu'elle était à l'origine. J'ai beaucoup apprécié la révélation finale que je n'avais pas vu arriver du tout.
Globalement la série me laissera plutôt un bon souvenir, même si certains tomes m'ont fait l'effet d'une longue traversée du désert. C'est noir, la Compagnie est tordue et sans pitié, même si elle s'adoucit au fil des années et on finit par s'attacher à cette bande de salopards. Ça fait du bien de lire de la fantasy qui ne soit pas toute lisse.
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Je me demandais bien comment aller finir cette histoire. Difficile d'imaginer la Dame et Toubib vieillissants ou mourants au détour d'une page.
Voilà une fin inattendue.
Et je me rends compte que les véritables héros de cette aventure sont les fameuses annales, attendant la venue d'une nouvelle compagnie prête à reprendre les aventures. L'ancienne compagnie poursuit son chemin sous la direction d'un nouveau commandant et les souvenirs retrouvent la sécurité de la plaine scintillante. Un gardien veillera sur eux pour l'éternité et la Dame recevra de son Toubib la preuve de son amour, à jamais!
Dernier tome d'une série de 13, que j'ai lu sans me lasser. Ce dernier arrive encore à surprendre. L'histoire va de rebondissement en rebondissement, sans fausse note et c'est surement le tome le plus abouti.
Merci pour ces heures passionnantes de lecture!
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Fini. Et quelle fin. Je ne m'attendais pas à ça.
Cette saga est vraiment excellentissime. du début à la fin. On s'attache à tous ses personnages. J'avais été lassé par la fantasy pendant très longtemps et Cook réussit à me faire changer d'avis.
Je conseille cette (longue) suite de romans à tous fan de dark Fantasy ou même de Fantasy tout court..
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Qu'Un-Oeil me manque. Il aurait - lui ou Gobelin du temps où il était encore Gobelin - administré à ce pompeux petit trou du cul un magistral coup de pied mystique. Sur le tas. Voire une infection par des puces. Grosses comme des hannetons.
Je me suis tourné vers Arkana.
- Tu te sens prête à reprendre ta carrière de danseuse ?
- Rien n'est jamais sérieux à vos yeux, hein ?
Elle me prenait au dépourvu. La frivolité ne fait pas partie, d'ordinaire, des crimes qu'on m'impute.
- Absolument. Aucun de nous n'en sortira vivant, alors autant se payer une bonne crise de fou-rire quand on peut encore se le permettre.
- Un tas de gens ici pense que nous vous laissons un peu trop les coudées franches. Ce qui me rappelle une autre loi de la nature : une fois sorti du petit cercle des gens qui voient en toi quelqu'un d'extraordinaire, on n'est plus qu'un corps humain comme les autres. Et, pour une femme, ça n'est jamais une situation idéale.
Qui se serait douté que de simples funérailles pouvaient prendre au tour aussi férocement politique ? Mais les gens sont prêts à trouver n'importe quel prétexte pour se quereller.
- Et madame ? m’a alors demandé Shukrat.
- -Si elle est en bonne santé ,ramène-la moi et je l’aiderai de mon mieux. Sinon, fous-lui la paix. Elle doit se guérir toute seule. C’est là son principal problème.
- Les deux filles m’ont regardé comme si j’étais une espèce de monstre nauséabond brusquement surgi au beau milieu d’un clapier de lapereaux et s’acharnant à déchiqueter la douce fourrure de leur tendre gorge.
- -Ecoutez, j’aime énormément mon épouse .Je serai incapable de vous expliquer à quel point. Mais c’est à peu près tout ce que je peux faire pour elle. L’aimer.
Fantasy au Petit-Déjeuner épisode 17 consacré au cycle dark fantasy "La Compagnie noire" de l'auteur américain Glen Cook.