AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782930947013
349 pages
Editions Diagonale (01/02/2020)
3.79/5   19 notes
Résumé :
Toni Coppers, l’un des romanciers les plus lus en Flandre, pour la première fois traduit en français, livre avec L’Affaire Magritte un palpitant thriller littéraire.
Alors que son héros, l’ex-enquêteur Alex Berger, lutte contre ses démons personnels, une étrange série de meurtres se déroule entre Paris et Bruxelles. Sur les lieux du crime, on retrouve chaque fois ce mystérieux message : « Ceci n’est pas un suicide. »
Que lire après L'affaire MagritteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Il est tellement triste Alex Berger. Tellement accablé, abattu.
Alex berger ne travaille plus pour la police. Il en est incapable, trop affligé. Il ne se remet pas de la mort de sa femme, Camille, tuée lors des attentats de Paris de 2015. Camille, sort sur la terrasse du restaurant où elle dîne avec des copains et elle est déchiquetée par la mitraillette d'un terroriste. Alex devait être avec elle, pour un weekend à Paris, mais une affaire de braquage le retient à Bruxelles. Il est à interroger un suspect, John Novak, alors que Camille meurt...Et depuis, son absence non sa défection pour le boulot ce soir de tuerie, parce qu'il interrogeait Novak, le hantera, l'empêchera de respirer, de dormir, de manger, ce poids toujours sur la poitrine. L'alcool l'aide, pense-t-il, à oublier, à noyer, à dormir.
Mais Camille et le monstre le submergent et le harcèlent nuit après nuit. Il est plus que triste, plus que dépressif, c'est une loque et son psy n'arrive pas à l'aider.
Un matin Leroux, son ancien collègue l'appelle et va le voir pour qu'il se remette sur une affaire qui concerne justement Novak. Ce bandit vient de s'échapper de prison, il tue et il laisse une note, toujours la même à côté des cadavres: "Ceci n'est pas un suicide" faisant référence au peintre Magritte. Rien de ces meurtres ne peut s'apparenter à Novak selon Berger. Alex Berger accepte à contrecoeur de se plonger dans l'affaire. Il y trainera ses pénates tout en tentant de renouer avec ses collègues, ce qui est au-dessus de ses forces. Il finira par s'y mettre, il ourdira des idées, noires, il va s'en dire, il restera torturé mais trouvera grâce à ses yeux.
"L'affaire Magritte " est un roman policier assez conventionnel, abordable et d'une écriture fluide. Je suis restée captivée. Ce n'est pas tant le récit comme le cheminement psychologique de son personnage principal qui nous happe et bien sûr, les références aux tableaux de Magritte.
J'aurais aimé plus de Magritte, puisque, parait-il, « L'affaire Magritte » est une commande de la famille Magritte à Toni Coppers. Ce titre est aussi la première traduction française de cet auteur flamand, auteur oui de plus de 25 romans et surtout connu pour ses titres avec la commissaire anversoise Liese Meerhout.
Je suis très heureuse d'avoir découvert un auteur belge, encore plus de lire des polars à la sauce belge. J'en prendrais plus de ce Toni Coppers.

Commenter  J’apprécie          510
Toni Coppers est un auteur flamand très populaire dans le nord du pays. Pourtant ce roman, paru chez Diagonale, est le premier traduit en français. A la grande joie de l'auteur, comme il l'a confié à la FLB.

Alex Berger, 45 ans, policier à Bruxelles, a vu sa vie basculer à la mort de sa femme, abattue lors des attentats de 2015 à Paris. Alors qu'il aurait dû la rejoindre pour un week-end en amoureux, il a été retenu par l'interrogatoire d'un prévenu, John Novak. Quand il a quitté la salle d'interrogatoire, les morts se comptaient par dizaines sur les trottoirs de Paris. Depuis, sous le poids du remord, il a quitté la police et erre entre dépression et alcoolisme.

Mais voilà que John Novak s'évade de prison et que deux morts sont découverts, l'un à Bruxelles, l'autre à Paris, et la mise en scène est identique. Les ex-collègues de Berger vont donc tenter de l'intéresser à l'enquête en tant qu'expert indépendant.

Toni Coppers a été très touché par les attentats et par les témoignages des victimes. Quand, pour les 50 ans de la mort de Magritte en 2017, ses héritiers lui ont demandé un roman qui aurait plu à Magritte, il a tout naturellement pensé à unir les deux. Magritte était un grand amateur de polars et lisait beaucoup. Il faisait aussi des cauchemars éveillés depuis la mort de sa mère, comme Alex Berger. L'auteur a choisi d'inscrire son récit entre Paris et Bruxelles, deux villes qu'affectionnait Magritte. Et a nommé son inspecteur Berger, nom de jeune fille de madame Magritte.

Je suis ravie d'avoir pu découvrir cet auteur et espère que d'autres romans seront prochainement traduits. Toni Coppers nous offre un palpitant thriller littéraire et des personnages consistants aux portraits psychologiques fouillés et profonds. La plume de l'auteur est agréable et ciselée, ses références culturelles léchées tout en étant abordables pour le lecteur et le rythme de l'enquête est soutenu.

Ce roman est un bel hommage surréaliste à Magritte, à sa vie et son oeuvre tout en restant un policier à l'enquête minutieuse. C'est aussi une réflexion sur la liberté et les choix que l'on fait dans la vie à différents niveaux.

Cet auteur flamand mérite vraiment d'être connu en Wallonie. Merci aux éditions Diagonale pour cette première traduction due à Charles de Trazegnies. Espérons que cela ne s'arrête pas là.
Commenter  J’apprécie          184
D'après les informations que j'ai pu glaner ça et là, ce roman est en fait une commande passée par la famille du peintre René Magritte à Toni Coppers, en l'honneur des 50 ans de la mort du peintre. Ce polar est donc structuré autour de ses oeuvres.

Pour ce qui est de l'enquête, elle nous fait voyager entre Bruxelles et Paris où des crimes similaires ont eu lieu. On suit les investigations dans les deux villes. Moi qui suis un adepte de ce genre, j'ai trouvé l'intrigue bien ficelée mais assez basique. La première moitié du livre tourne même un peu en rond. Heureusement le récit se débloque sur la fin.

Pour régler cette affaire, les autorités font appel à un ancien de la maison, qui est impliqué malgré lui. Ce personnage principal constitue le véritable point positif de l'aventure. Celui-ci a vécu un drame terrible qui l'a quasiment mis hors-jeu. Il est traumatisé par cet évènement et a du mal à se remettre. Toute l'histoire est hantée par les démons de son héros. L'auteur réussit parfaitement à retranscrire la douleur tenace qui tiraille l'esprit lorsque l'on a été victime d'une tragédie. Même deux ans après les faits, Alex Berger est toujours torturé et sa détresse est touchante.

Ce polar m'a aussi permis de m'intéresser à l'artiste surréaliste Magritte. Je connaissais bien sûr sa renommée mais je n'avais jamais creusé son oeuvre. A l'évocation de chaque tableau, je suis allé faire des recherches afin de mettre une image sur les mots et j'ai ainsi compléter mes connaissances.

Pour résumer, la lecture de « L'affaire Magritte » est agréable et facile d'accès. Elle prend sa valeur moins dans l'intrigue elle-même que dans la profondeur du psychisme de ces acteurs et dans l'évocation du peintre. Je vous laisse maintenant découvrir par vous-même ce policier à la sauce belge.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
Commenter  J’apprécie          160
C'est à la demande des héritiers de Magritte que Toni Coppers a écrit ce roman policier autour de l'univers de Magritte. "De zaak Magritte" est sorti en version originale en 2017 et a été nominé au prix Hercule Poirot. Merci à Diagonale et à Charles de Trazegnies pour cette belle traduction française.

Quel rapport y a t-il entre un meurtre à Bruxelles, un autre à Paris, Alex Berger et John Novak et un petit écriteau façon Magritte mentionnant "Ceci n'est pas un suicide" ? Bienvenue dans l'univers surréaliste de Magritte et un thriller palpitant mené de main de maître par Toni Coppers.

Nous sommes dans le monde d'aujourd'hui, post attentat de Paris, en 2017.

Alex Berger, notre anti-héros n'est plus que l'ombre de lui-même depuis deux ans, depuis l'attentat du 15 novembre 2015 à Paris. Il est ravagé depuis que l'amour de sa vie Camille a perdu la vie sur la terrasse du "Carillon" de manière innomable. Il est rongé de remords car il aurait dû être avec elle ce soir-là mais retenu par une enquête qui a permis de mettre un certain Novak sous les verrous, il n'avait pu en être. Depuis il est dépressif, alcoolique, il sombre emporté par ses démons et d'horribles cauchemars.

Cependant son ami et collègue, Leroux, devenu commissaire fait appel à lui et souhaite le réintégrer pour une enquête. Une femme, Cécile Meunier, 81 ans a été retrouvée, malmenée, noyée dans son évier, un petit écriteau à la manière de Magritte indiquant "ceci n'est pas un suicide" , le principal suspect est John Novak. Alex Berger veut le retrouver à tout prix.

Parallèlement à Paris, un autre décès dans le 10ème arrondissement; une femme, Claire Collinet 66 ans, galiériste est retrouvée noyée dans sa baignoire, le même écriteau à ses côtés.

C'est avec brio que Toni Coppers nous parle du surréalisme, de Magritte, de ses tableaux, des interprétations à donner à ceux-ci. On connaît tous au moins un des tableaux de Magritte, comment les interpréter ? Comment les décoder ? Toni Coppers dans ce roman policier excessivement bien construit nous donne des clés.

Ce thriller est vraiment mené à la perfection, sa construction est parfaite. Petit à petit notre anti-héros torturé par ses démons va délier les fils, chercher des liens là où en apparence il n'y en a pas pour comprendre. Résoudra-t-il l'enquête, calmera-t-il sa haine ou ira-t-il au bout de son envie de vengeance ? Toni Coppers nous décrit merveilleusement bien les émotions humaines.

La vie et la liberté sont des choix, ceux qui guident nos vies, c'est un des enseignements de Magritte, un thème sur lequel méditer.

C'est fluide, bien structuré, efficace. L'écriture est captive, une très belle découverte à lire d'urgence.

Merci Diagonale d'avoir pris l'initiative de la traduction réalisée par Charles de Trazegnies.

Un excellent moment. Un coup de coeur.

♥♥♥♥♥


Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          120
C'est le premier ouvrage traduit en français pour cet auteur flamand de romans policiers. Quelle agréable découverte !
Dès les premières pages, je me suis cru transporté dans l'univers de Maigret. Toni Coppers a su créer une atmosphère comme savait si bien le faire Simenon. L'atmosphère ici est lourde, pleine de lassitude et de caractère dépressif. Alex Berger, personnage principal, ne se remet toujours pas de la mort de sa femme, abattue par les terrorristes à Paris en cette funeste soirée de novembre 2015. Il a dû abandonner son métier de policier, mais voilà que son ancien patron demande son aide pour tenter de retrouver un truand échappé, que Berger avait bien connu : c'est même à cause d'un interrogatoire de dernière minute avec ce Novak qu'il avait dû renoncer à accompagner sa femme ce soir-là. Berger va hésiter avant d'accepter cette mission, va souvent songer à abandonner, ou à flinguer à titre personnel celui qui est indirectement la cause de la mort de Camille.
Plusieurs meurtres surviennent alors avec pour même signature cette phrase étrange : « ceci n'est pas un suicide ». L'énigme ne sera pas de trouver qui est le tueur (les traces ADN prouvent bien qu'il s'agit de Novak) mais de comprendre pourquoi. Pourquoi trois meutres dans l'agglomération bruxelloise et un autre à Paris, la victime n'ayant apparemment aucun lien avec les trois autres. Pourquoi Novak, peu lettré, fait-il chaque fois référence à Magritte ?
Toni Coppers fait avancer lentement son enquête, rationnellemnt, sans jamais user de ces insupportables coups de théâtre de dernière minute. A quelques pages de la fin, il y avait encore pas mal de zones d'ombre mais tout s'explique finalement.
Un dernier mot pour saluer le travail du traducteur qui a su rendre de façon impeccable l'atmosphère particulière du roman
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
L'idée même que quelqu'un puisse assassiner l'un de ses semblables avec préméditation lui avait toujours semblé repoussante. Elle l'avait fasciné toute sa carrière, dans la mesure où, dès qu'il avait saisi de quel type d'assassin il s'agissait, il s'était focalisé sur sa psychologie. Il savait depuis longtemps que la grande majorité des malfrats étaient de pauvres types ordinaires qui échouaient à leur grande surprise dans une salle d'interrogatoire, parce qu'ils s'étaient laissé dominer par leurs pulsions. Colère, envie, jalousie. L'ego même. Il faisait de son mieux pour les comprendre et obtenir leurs aveux, et puis c'était à la Justice de jouer. Mais ce petit groupe d'individus qui, de sang-froid, avaient ôté la vie à d'autres, qui avaient planifié leur acte, qui avaient tué un de leurs semblables de manière impitoyablement rationnelle, ceux-là captivaient toujours Berger. Comment pouvait-on agir de la sorte ? Quel monstre fallait-il être pour en arriver là?
Commenter  J’apprécie          10
C'est une peinture, songea-t-il, la peinture d'un oiseau. J'ignore si l'oiseau traverse les nuages ou si c'est l'inverse, mais cela n'a guère d'importance. Il est libre. Quoi qu'il puisse lui arriver, il est libre.
Commenter  J’apprécie          50
Nous devons simplement vivre. Créer quelque chose, faire quelque chose, être quelque chose. C'est ce que je trouve beau chez Magritte ; c'est quelqu'un qui te laisse libre de penser ce que tu veux. Et pour le reste, nous devons essayer de faire quelque chose de beau avec du laid. Exactement comme l'a fait Magritte après la mort de sa mère.
Commenter  J’apprécie          10
À l’époque surréaliste que nous vivons, j’ai voulu surtout chanter le droit à l’amour et à la liberté. À mes yeux, ce droit ne connaît pas de frontières. Dans cette recherche, mon compagnon est l’inspecteur bruxellois Alex Berger, durement marqué par le deuil de sa femme qu’il a perdue dans les attentats de Paris» Toni Coppers
Commenter  J’apprécie          10
Il trouvait que la tâche d'un peintre était de faire douter de la réalité, de ne pas accepter qu'il n'y ait qu'une seule vérité, si tu veux. Son art suscite toujours plus de questions qu'il n'apporte de réponses. Je trouve ça si fort.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Autres livres de Toni Coppers (1) Voir plus

Lecteurs (46) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}