The Expanse, tome 9 : La Chute du Léviathan

Voilà déjà 4 ans que j'ai commencé cette grande aventure de The Expanse en compagnie de l'équipage du Rossinante. Je me suis énormément attachée aux personnages principaux et secondaires, certains plus que d'autres. En perdre en cours de route a été douloureux.

Je n'ai pas toujours compris les tenants et les aboutissants de la protomolécule mais dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé la vision des auteurs du futur de l'humanité. Elle n'est pas très optimiste, mais je l'ai trouvé plutôt réaliste.

Jim voudrait déposer la jeune Teresa Duarte dans un lieu sûr sous la protection de sa tante mais ils ont la terrible Aliana Tanaka sur les talons. Celle-ci est chargée de retrouver le Haut Consul et estime que récupérer sa fille l'y aidera. Teresa ne peut pas être plus en sécurité que sur le Rossinante.

Tanaka fait une excellente méchante, elle fout la trouille.

Après un début un peu lent, j'ai retrouvé les ingrédients qui me font apprécier cette série : action, humour, répliques qui font mouche, …

Sous certains aspects, la fin est bien mais j'aurais aimé en guise d'épilogue un petit tour d'horizon pour voir comment les choses ont évolué. Sous un autre, je n'adhère pas du tout.

!SPOIL !
J'ai raconté la fin du bouquin à ma fille qui m'a un peu taquinée en claquant les doigts avec un « c'est dommage hein ! » (réf. à Endgame). Bref, j'ai du mal à accepter la séparation de l'équipe et la perte de ***. En terminant ma lecture, j'ai pleuré comme un gros bébé.

Je lirai sans aucun doute le tome 10 avec ses nouvelles qui approfondissent quelques moments de l'histoire.




Challenge pavé 2024
Challenge multi défis 2024 (26)
Challenge mauvais genres 2024

La Chute du Léviathan met fin à une belle décennie de space opera haletante, dérivant parfois entre de la hard SF, de la politique et, pour certains aspects, de la Fantasy. Ce neuvième tome signe une conclusion imparfaite dans son rythme mais offre une fin largement satisfaisante à ses différents protagonistes.

Dans ce dernier tome, nos auteurs, James SA Corey, donnent un enjeu encore plus grandiloquant aux aventures de Jim, Naomi, Alex et Amos. Cette fois-ci, ce n'est plus seulement une station spatiale en dérive, une planète pleine de cailloux ou même le système solaire, mais l'univers tout entier qui est en jeu ! Les dzemang dieux sombres cherchent le moyen de frapper notre univers et d'éradiquer leurs ennemis en bidouillant les règles de notre physique. Et pan Einstein, dans ton pif.
De son côté, notre bon vieux pampaw de Duarte, tiré de sa léthargie, vogue tout droit vers son ultime combat. L'humanité joue donc sa survie et pour cela, elle peut compter sur nos héros.

J'ai apprécié la fin offerte à chaque personnage de cette histoire. Chaque point de vue se voit récompensé d'une chute (rapide mais) réussie et en cohérence avec le reste de l'Histoire. Alex et son profond désir de famille. Naomi et son rôle de cheffe du monde souterrain. le parcours initiatique de Teresa. Tanaka et son obsession du contrôle. Amos et toutes ses transformations. Holden et son passé. J'ai ressenti un peu de nostalgie quand émergent le souvenir de certains personnages comme Cara, Bobbie ou Clarissa.

Le livre n'est pourtant pas parfait, bon, mais rares sont les fins parfaites. le rythme de la narration, par exemple, est moyen : le début tire en longueur, ensuite arrive sur un plat et la fin est carrément rushée. Si le début est longuet, il pose les bases logiques pour conclure le récit. On comprend comment les personnages pensent et pourquoi ils agissent. Mais maldecido coyo, c'est lent !
La deuxième séquence est intéressante si on aime le lore autour de la confrontation entre la civilisation des portes et les dieux sombres.
Quant à la dernière partie, on sent le péril imminent de l'extinction de l'humanité mais on sent surtout le rush. Au moins 50 pages de plus aurait été nécessaire pour faire monter la pression et se poser sur les affrontements finaux et sur l'après. le tout, tel que ficelé, laisse une impression de course effrénée : on voit les évènements principaux et tout le reste est flou.

Je ne suis pas convaincu non plus par la manière par laquelle nos héros trouvent la solution à leur problème (à trois corps ahahah) (on fait de la pub pour les concurrents) (bon c'est pas drôle). C'est un gros deus ex machina de toute beauté... et en même temps, c'est du fan service comme on les aime.

Ainsi, se terminent trente années passées dans Sol, au-delà, dans la zone lente et, enfin, à travers quelques uns des mille trois cent mondes du système des anneaux. La critique faite n'empêche pas pour autant d'apprécier le récit qui est original, tempéré, d'une créativité de haute volée et ne souffre d'aucune incohérence.
On peut aisément dire que The Expanse est l'une des séries littéraires de science-fiction les plus marquantes de ce début de XXIe siècle. Oyedeng The Expanse !

Ici s'achève, avec ce neuvième tome, la série The Expanse que les auteurs, pas chiens, nous dédicacent personnellement, à nous lecteurs : gentille attention.
Forcément, qui dit fin, dit frustration, mécontentement, critiques dithyrambiques ou au contraire assassines. On ne vit pas impunément sept années avec des personnages sans émettre des souhaits, des craintes, des espoirs sur la façon dont tout ceci va se terminer. Il y aura des grognons, il y aura des heureux.
Je fais partie de la seconde catégorie.
Sans rien divulgâcher, sachez que cet ultime opus vous fera écraser quelques larmes ; que les méchants ont de bons arguments ; que l'Ennemi dans l'ombre passera à la lumière ; que l'équipage du Rossinante sera remanié ; que plus que jamais Kamal, Nagata et Burton seront héroïques ; que les auteurs n'ont pas perdu leur âme ; que nous retrouverons de vieilles connaissances et que Holden sera typiquement « jamesholdenesque ».
Tout un programme où la fin de l'humanité est sur le fil !
Les auteurs tirent leur révérence avec classe et perfectionnisme, ménageant très agréablement le suspense et jouant sur les nerfs du lecteur. le chapitrage par narrateur apporte, comme pour les titres précédents, une vision à 360 degrés immersive, émaillée de considérations éthiques et de combats épiques.
Et la dernière page tournée ?
De la nostalgie, bien sûr, mais aussi beaucoup de bonheur d'avoir pris part à cette aventure galactique.
Pour paraphraser Burton : « C'était bien ».

C'est avec un petit pincement au coeur que je viens de terminer la saga.
Commencée il n'y a pas moins de dix ans, c'est un peu comme si on quittait des gens qu'on a appris à apprécier, qui ont d'ailleurs vieilli avec nous.
C'est particulièrement le cas avec ce dernier volet dans lequel on retrouve un équipage vieillissant dont les priorités ont changé.
Jim, encore fragilisé par sa captivité, savoure sa chance d'avoir retrouvé Naomi.
Celle-ci est fortement occupée par la coordination de la rébellion du monde souterrain.
Alex, lui, est nostalgique et l'arrivée prochaine de son petit-fils le pousse à s'interroger sur son avenir.
Amos est finalement toujours Amos même si son entourage se pose beaucoup de questions. Teresa Duarte fait dorénavant partie de l'équipage du Rossinante.
Si sa présence offre certaines garanties, elle les met également tous en danger car elle est recherchée.
Ce dernier tome, je l'ai savouré et adoré car au fur et à mesure qu'on obtient des réponses, de nouvelles questions, de nouveaux dangers se profilent.
Certaines parties ne sont pas totalement claires pour moi mais cela n'a pas beaucoup d'importance.
C'est une histoire que j'ai beaucoup aimée qui, à mon sens, s'est parfois un peu essoufflée mais qui, dans les trois derniers tomes, a révélé à nouveau tout son intérêt et le talent de ses auteurs.
Je vous la recommande donc chaleureusement.

Challenge duo d'auteurs SFFF 2024

Une fin de saga qui a du mal à poindre son nez. Et quand je dis ça, je veux aussi dire que plus on avance dans la lecture de ce tome 9, moins on voit la conclusion arriver, ce qui est étrange.
J'ai un peu la sensation que les auteurs ont trouvé une super bonne idée (la protomolécule, le réseau des portes...), ont installé leur(s) société(s), leurs personnages... Dont certains (à moitié tarés, comme Duarte) ont décrété qu'il fallait lutter contre un ennemi (qu'on n'a jamais vu), qui avait soi-disant fait disparaître "les bâtisseurs"...
Ca fait beaucoup d'affirmations peu étayées, et surtout ça fait très raisonnement américano-américain de vouloir absolument qu'il y ait un grand méchant ennemi sur qui il faudrait se concentrer pour sauver le monde libre...
Mais admettons. Et bien, si l'on admet tout ça, de l'ennemi, on ne saura pas grand chose, si ça n'est rien. le réseau des portes utilise une énergie trans-universelle et donc ils ne sont pas contents. C'est un peu léger. Pourquoi ? Comment ? On ne saura pas. Comment "les bâtisseurs" en sont arrivés à utiliser cette énergie, à mettre en place les portes ? On ne saura pas. Quid de la protomolécule ? Parce que si je pensais avoir à peu près saisi ce que c'était dans certains tomes précédents, maintenant après avoir tout lu, je ne sais plus qui l'a créée à la base, ni pourquoi. C'est dommage, car c'est un peu la clé de voute de l'intrigue quand même.

Et puis la fin fait un peu trop happy-end pour être parfaite. Certes Holden n'y survivra pas, mais tout les autres oui ? Non pas que j'aurais préféré qu'ils meurent tous dans d'atroces souffrances, mais un truc un peu plus réaliste aurait été appréciables, surtout quand on se mesure à des êtres superpuissants tout droits sortis d'un autre univers...


Reste qu'il s'agit de The expanse, et que la saga m'aura (/nous aura) tenu(s) en haleine tout ce temps, toutes ces pages, et c'est cool. Une histoire prenante, des personnages pas toujours réalistes ou crédibles, mais aux traits de personnalités bien définis (trop définis ?), des idées cool à la pelle, bref, un bon moment avec cette saga.
Dommage que la fin ne soit pas à la hauteur du démarrage de cette histoire épique (à mon humble avis).

L'épilogue est plutôt cool, et donne une bonne fin ouverte à l'ensemble.