«
Né de l'ombre » est le quatrième et dernier roman traduit de Matthew
John Costello – dont un écrit en duo avec
Francis Paul Wilson. En fouillant parmi les pépites de la littérature de l'imaginaire, on tombe sur de véritables joyaux (un peu comme la
Science-Fiction des années ‘50). Matthew
John Costello – l'homme qui est également scénariste de jeux vidéos (a travaillé avec les studios Bethesda et ID software) – est l'un d'eux.
L'histoire se déroule en 3 dimensions chronologiques différentes : le passé, le passé récent et le présent. le tout peut paraître déroutant, mais l'ensemble s'avère être maîtrisé. J'ai trouvé que le récit qui traite du présent m'a paru fébrile et un peu haché, ce qui n'est pas forcément à imputer à l'auteur. C'est arrivé page 13 où le traducteur Michel dDmuth nous sert un somptueux “ballon de base-ball“, mettant à plat toute sa crédibilité dans son travail. Un autre mot m'a également fait douter, mais je ne l'ai pas retenu.
Le passé (1965) : C'est assurément la partie que j'ai apprécié le plus. Étant un ancien pensionnaire d'internat, j'ai adoré retrouver cette atmosphère “d'ancien collège“. Même si ici, Will Dunnigan – qui est le personnage central – est un externe. Il se retrouve confronté à une grosse brute, des professeurs catholiques, la misère chez lui. Il fait partie d'une bande de 5 gamins. C'est l'un de ses amis Kif, qui va découvrir un vieux livre sur le satanisme. le collège Saint Jerry est dirigé par des ecclésiastiques.
J'ai trouvé ces passages très immersifs. On découvre des personnalités intéressantes. Sans aller aussi loin que «
Le mystère du lac » de
Robert McCammon, l'atmosphère des années ‘60 est brièvement peinte. Ainsi l'auteur nous expose quelques morceaux de musique, parmi lesquels on peut citer les Beatles ou bien encore les Rolling Stones (Get off my cloud). La guerre du Vit-Nam y est également évoqué.
Le passé récent (1992) : Will est devenu un père de famille de deux filles. Tout d'abord, j'ai été frustré de quitter cette bande de gamins, d'autant plus que ça s'est fait brutalement. Il n'y a absolument rien qui permet de dire qu'on a quitté les années ‘60, si ce n'est cette première phrase de cet énième chapitre. Par la suite, j'ai bien aimé découvrir ce qu'ils étaient devenus. Certains avaient réussi, d'autres pas.
Le présent (date non communiqué, uniquement des heures) : On suit en fil rouge l'histoire au présent. Tout au long de l'histoire, l'auteur nous apporte l'avancée de Will dans le New-York nocturne.
Quelle agréable surprise que ce roman. Malgré une mise en page abominable – une structure chronologique qui laisse un peu à désirer – et une écriture parfois maladroite – merci la traduction –, ce récit se révèle addictif, immersif et savoureux. Toutefois, je n'ai pas apprécié ces passages où Will fait des cauchemars, ni même cette fin trop rapide. Avec un peu plus de 300 pages, j'aurais aimé avoir un peu plus de contenu. Il s'agit d'un très bon livre d'horreur, dont l'histoire n'a rien à envier à celles de
Graham Masterton, puisqu'il s'agit ici de démon. Un bon roman que je conseille pour toutes les personnes qui aiment ces histoires Fantastiques.