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3,6

sur 1846 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne vais pas bouder mon plaisir, car j'ai lu ce roman avec facilité, avidité même, le reprennant dès que j'en avait le temps.
Cécile Coulon pose une ambiance un peu gothique, tant dans le décor (une forêt dense et sombre) que dans les personnages, on a du mystère, des secrets, des non-dits.
J'ai lu que ça pouvait faire penser aux romans de Daphné du Maurier ou encore à Jane Eyre de Charlotte Brontë. Je suis d'accord, et je rajouterais en plus récent Né d'aucune femme de Franck Bouysse. Mais pour moi, elle aurait pu aller beaucoup plus loin dans le gothique, et surtout prendre beaucoup plus son temps pour laisser s'installer le malaise. La "résolution" est allée trop vite, on n'a pas suffisamment le temps de se poser de questions. A mon goût en tout cas ! Un peu déçue donc.
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En cette fin de XIXe siècle, au coeur du Jura, Aimée n'est encore qu'une jeune fille quand, après une chaste cour, Cambre Marchère demande sa main. Un homme marqué par les malheurs, orphelin et veuf, mais un notable respecté à la tête de la plus grosse exploitation forestière des environs. C'est donc avec fierté, mais non sans appréhension, qu'elle arrive au domaine Marchère au coeur de la forêt d'Or. Timide et impressionnée elle peine à trouver sa place face a cet homme froid et pourtant prévenant, mais plus dévoué à Dieu qu'à sa jeune épouse. Mais très vite des interrogations taraudent la jeune fille lui laissant deviner que la forêt recèle bien des mystères.
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Dès les premières pages ce roman m'a fait penser à « Rebecca », le chef-d'oeuvre de Daphné Du Maurier : un veuf, un domaine menaçant, une domestique omniprésente et une seconde épouse ingénue , la coïncidence est trop grande pour qu'elle soit complètement fortuite. Cela mettait donc la barre haute pour cette lecture mais Cécile Coulon a réussi le pari de la comparaison. J'ai été happée par cette atmosphère pesante, par cette intrigue qui se dévoile lentement mais de façon subtile, par cette fin ouverte et surprenante. Dès les premières pages j'ai succombé à la plume flamboyante et évocatrice de l'auteur, une plume qui parle si bien de la nature, menaçante, angoissante, personnage à part entière, une écriture qui une fois encore me fait penser à celle de Franck Bouysse que j'affectionne aussi. Mention particulière pour les prénoms des personnages : Amand, Candre, Aleth ou Angelin, des prénoms aux sonorités surannées qui nous font voyager dans le temps et nous immergent dans cette histoire. Je serai tout à fait honnête en reconnaissant quelques longueurs sur le milieu du roman mais elles n'auront pas suffi à altérer l'impression générale laissée par ce beau roman.
Un titre où Cécile Coulon se renouvelle au risque de décevoir quelques lecteurs. Pour moi c'est un nouveau coup de coeur
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Dès le début de la lecture de "Seule en sa demeure" de Cécile Coulon, j'ai pensé à plusieurs livres :
- "Une vie" De Maupassant pour les sentiments ressentis par Aimée qui quitte ses parents et la maison familiale pour aller vivre dans le domaine de son époux,
- "Les bois noirs" de Robert Job pour le(s) mystère(s) et la noirceur qui entourent son nouveau foyer,
et à Thérèse Desqueyroux" de François Mauriac pour l'environnement et le style d'écriture.

Cécile Coulon s'est essayée au roman gothique et c'est fort réussi!
Elle s'amuse à jouer avec nos nerfs car plus on avance dans le récit, plus le suspens et la tension montent.

Un livre qui se lit rapidement mais qui laisse malgré tout une sorte d'ambiance noire après la dernière page.
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Douée de cette très belle écriture, Cécile Coulon nous offre un thriller du XIXe particulièrement sombre et mystérieux. Elle dépeint parfaitement ce Jura sombre habité par des hommes durs et la vie de ces femmes soumises à des maris tout puissants... L'intrigue est bien bâtie et on n'en devine pas le dénouement jusqu'à la toute fin. Cependant, je n'en garderai pas un souvenir éternel, j'ai l'impression que ce roman a glissé sur moi et n'en laisse pas grand chose...
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Cécile Coulon a l'art d'installer le suspense dans ses récits. Dès le départ, on s'attend au pire. Celui-ci ne fait pas exception. J'ai préféré Une bête au paradis, mais c'est souvent le problème, quand on lit un bon livre, on attend des suivants qu'ils soient de bons, voire de très bons romans. Nous mettons la barre de plus en plus haut.
Ça reste un bon bouquin à lire.
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La jeune Aimée Deville, dix-huit, se retrouve déjà mariée à Candre Machère, veuf à seulement 26 ans d'un premier mariage intriguant.

Au fond d'un domaine dans le Jura, la jeune Aimée se retrouve seule et isolée. Les seules personnes qu'elle entrevoit, outre son mari, son la bonne Henria et son fils Angelin, d'une beauté saisissante mais qui reste muet.
Seule l'arrivée d'Emeline Lhéritier les jeudis après-midi apportent un peu de légèreté dans cette grande demeure maussade.

Candre est froid et distant, et il apparait petit à petit que sa première femme est décédée dans des circonstances étrangès. Aimée est-elle en danger ?

Second et sûrement pas le dernier livre de Cécile Coulon que je lis, elle sait dépeindre une atmosphère intrigante et dérangeante. le sentiment de malaise est palpable tout le long, sans que l'on sache vraiment le pourquoi du comment. Avec son style bien à elle, Cécile Coulon m'a bluffée par cette fin que je n'avais pas vue venir.
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Cécile Coulon est sans aucun doute une valeur sure, une belle invitation dans un conte dont elle détient le secret.

Ambiance brumeuse, inquiétante et poétique où les héroïnes ont un rôle fort, vrai et douloureux.
Une sensation imaginaire limite fantastique où même les actes les plus barbares sont contés avec poésie et beauté.
Ici, une héroïne docile en apparence qui découvre un destin qui la propulse dans une vie chargée de non dits, de secrets, un passé habitué par la mort, un mariage arrangé, un rang et une réputation à tenir aux yeux du monde, un destin où la femme doit accompagner son mari et offrir la vie par son ventre.
Un domaine, une forêt épaisse, des ombres, des hommes, des domestiques, le silence, ainsi se dessine la vie d'Aimée, jusqu'au jour où Emeline rentre dans sa vie, où les secrets livrent leur vérité…
Un roman incomparable, une histoire noire qui cherche la lueur à travers ses héroïnes, qui nous invitent à dénouer l'intrigue du Domaine Marchère.

Les mots de l'auteur m'ont tenu en haleine, m'ont promis une fin qui n'est pas arrivée ou alors bien trop pâle vis à vis de l'attente et la teneur de la l'histoire, j'avais peut-être trop espéré…
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Répondant au souhait de son père soucieux de la voir épouser un homme bon, Aimée partage désormais la vie de Candre, un jeune veuf à la tête d'un grand domaine.
Aimée constate vite qu'elle a affaire à un homme complexe, à la fois attentionné et distant puisque les deux époux font chambre à part, leurs relations intimes n'ayant apparemment d'autre objectif pour Candre que celui d'obtenir une descendance. Dans un domaine à l'atmosphère étrange, Aimée va aller de découverte en découverte jusqu'à la révélation finale
Même si une impression de déjà vu se dégage de ce roman, en raison notamment de ses personnages (trop) bien typés, Cécile Coulon parvient parfaitement à faire monter la tension et par là même à captiver le lecteur en usant d'un style élégant, exempt de ces images un peu forcées qui alourdissent trop souvent le propos de ceux qui prétendent à la "haute" littérature..
Un agréable moment de lecture qui reste cependant en deçà du plaisir éprouvé avec "Une bête au Paradis" de la même Cécile Coulon.
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Après « Une bête au paradis », nous retrouvons Cécile Coulon dans son nouveau roman « Seule en sa demeure ».

J'avais adoré une bête au paradis, vraiment. Il fait parti d'un de mes coups de coeur de l'année 2021, donc autant vous dire que j'attendais beaucoup de ce nouveau roman.

Cette fois-ci, nous sommes dans le Jura, fin 19ème siècle. Une jeune femme, Aimée, épouse Candre, le riche propriétaire du domaine Marchère. 26 ans, orphelin et veuf, il est comme le « bon parti » du coin. Aimée tombe sous son charme et part vivre avec lui, loin de ses parents et de son cousin.

Une fois perdue dans les bois, dans ce domaine aux allures de château gothique, Aimée va se trouver confronter aux joies (ironie) du mariage. Entourées de personne plus froides et fermées les unes que les autres, elle a du mal à s'habituer à être la « Dame du domaine Marchère ». de plus, le mystère entourant le décès de la première femme de Candre ne cesse de s'épaissir au cour du roman.

Encore une fois, armée d'un talent de description incroyable, et d'une écriture très poétique, Cécile Coulon a réussi à nous transporter dans ces bois, avec ces gens, sur ce domaine. J'ai adoré l'écriture, et la façon que l'on a d'imaginer des lieux sombres, oppressants, et repoussants même. L'auteure a définitivement un talent pour cela.
On s'accroche dès le début à Aimée, on se demande ce qui va bien pouvoir lui arriver, on fait des hypothèses, toutes à côté de la plaque, on panique, on stresse, on souffre avec elle. Cette capacité de nous faire avancer AVEC le personnage est tout simplement impressionnante.

À côté de ça, Candre est resté un mystère pour moi du début à la fin. Est-ce un gamin qui a grandi trop vite et trop seul ? Est-ce lui le monstre qui semble peser sur le domaine Marchère ? Est-ce qu'il va faire du mal à Aimée ? Est-ce qu'il est juste complètement à côté de la plaque ? Franchement, je n'arrive pas à me faire une image de cette homme. Il restera une énigme. Et pourtant, je peux dire que ce personnage extrêmement intriguant est presque le coeur du roman. Il est l'incarnation de son domaine, tout le sombre, le glauque associé à sa demeure est relié à lui. L'écriture de l'auteure est si précise, si subtile qu'on imagine presque qu'ils ne font qu'un.

Aimée est le stéréotype de la fille un peut trop jeune, qui part peut-être un peu trop tôt de ses parents, qui part sans savoir quand elle va revenir, la jeune fille timide qui veut faire le bien, qui ne veut de mal à personne et qui se retrouve coincé dans un endroit étrange, qui n'a pas fini de lui donner des cauchemars. Elle est touchante par sa naïveté, j'ai envie de dire, par sa sensibilité.

Je dois avouer que certains éléments appris dans le dernier quart du livre m'ont sciés les pattes. Je m'attendais à certaines révélations, par les indices dissimulés au cours du livre, mais certaines choses…. Je ne m'en remet pas !

J'ai vraiment beaucoup apprécié lire encore une fois Cécile Coulon, son écriture est toujours aussi belle et agréable à lire. Ce n'est pas un coup de coeur, il manquait peut-être un petit quelque chose pour arriver au niveau d'une bête au paradis, mais j'ai tout de même beaucoup aimé.
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Le Livre du Mois de février 2022
Pourquoi est-ce qu'en lisant ce livre j'ai pensé à Thérèse Desqueyroux de François Mauriac ?
Peut-être est-ce l'ambiance : cet homme riche propriétaire et exploitant forestier. Ici dans le Jura, chez Mauriac dans Les Landes, mais cette forêt, à chaque fois, omniprésente, personnage à part entière.
Et puis, ces femmes qui quittent le cocon familial pour se soumettre à l'autorité d'un mari dans une demeure où elles se sentent étrangères.
Au domaine Marchère, Aimée verra un rayon de soleil entrer dans son quotidien en la personne d'Émeline, professeur de musique. Ces cours ouvriront la fenêtre sur la vérité, celle que tout le monde tait au domaine et ce n'est pas Angelin, le fils de la servante, qui dira le contraire, puisqu''il a eu la langue tranchée dans de mystérieuses circonstances.
Une très belle histoire d'amour et de haine, émouvante et captivante jusqu'aux dernières pages.
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