AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Dominique Mainard (Traducteur)
EAN : 9782743602062
499 pages
Payot et Rivages (02/05/1997)
3.45/5   51 notes
Résumé :
Londres, 1912. Les docks Sainte-Katherine. À l'intérieur d'un tonneau d'apparence anodine, on découvre le cadavre d'une jeune femme vêtue d'une robe de soirée. Qui l'a assassinée ? Est-ce l'amoureux éconduit, réfugié en Angleterre après la rupture des fiançailles, et qu'elle semblait s'apprêter à rejoindre ? Ou bien le mari trompé, jaloux et désabusé ? De ces deux hommes, lequel a mis en place le stratagème visant à faire accuser l'autre ? Aux prises avec un plan d'... >Voir plus
Que lire après Le TonneauVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
3,45

sur 51 notes
5
3 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
2 avis
1
0 avis
Alors... Sachant qu'un tonneau contenant une sculpture est parti du Havre disons le 5 avril 1912 ( j'ai la flemme de vérifier la date exacte) et est arrivé à Londres sur les Docks Sainte Katherine mettons le 7 , contenant à ce moment-là, non plus une sculpture, mais le cadavre d'une femme, pouvez-vous me dire:
- combien de tonneaux ont voyagé ces jours-là pour la même adresse?
- pourquoi l'assassinée, Madame Boirac, a-t-elle oublié ses épingles à chapeau?
- le nom de l'actrice qu'un des suspects a rencontrée sur le bateau ( si vous savez aussi de quoi elle est morte , cela m'arrangerait, mais ce n'est écrit nulle part..)
- la durée d'un trajet Gare du Nord- Bruxelles en 1912?
- et bien sûr qui a tué Annette Boirac!
Vous disposerez d'une loupe pour examiner les tapis à genoux, d'un indicateur d'horaires de chemins de fer et bien sûr d'une montre à gousset.
Vous avez deux heures. L'âge du capitaine du ( ou des???, oups, j'en dis trop..) bateau départagera les ex-aequo!! Bravo!

Bon... l'Irlandais Freeman Wills Crofts (1879-1957) était un maniaque de la précision et un ancien inspecteur des chemins de fer. Je lui conseillerais de reprendre du service à la SNCF, il parait qu'ils ont du mal à être à l'heure, et lui devait être pointilleux sur les horaires, c'est le moins qu'on puisse dire.
Dans sa préface, Claude Chabrol écrit que la lecture de ce roman lui a permis d'éviter le mal de mer lors d'une traversée tumultueuse Angleterre-France. Je n'irai pas jusque là, mais pour qui aime ce genre de roman cluedesque , c'est très amusant et bien mené. Très désuet, bien sûr , sur le fond et le style, mais cela ajoute au charme!
Commenter  J’apprécie          117
Quatrième de couverture :
Londres, 1912. Les docks Sainte-Katherine. A l'intérieur d'un tonneau d'apparence anodine, on découvre le cadavre d'une jeune femme vêtue d'une robe de soirée. Qui l'a assassinée ? (…) Aux prises avec un plan d'une ingéniosité diabolique, deux policiers - le Français Lefarge et l'Anglais Burnley - sillonnent l'Europe pour démêler l'écheveau d'un des crimes les plus inventifs du début du XXe siècle.

Un des grands classiques de l'énigme, indispensable dans la bibliothèque de l'amateur de mystère.

"Sans doute le meilleur premier roman policier jamais écrit." (Raymond Chandler)

Une quatrième de couverture qui ne ment pas…
Je n'ai pas mis le résumé en entier car je trouve qu'il en dit de trop ! Surtout ne le lisez pas avant d'ouvrir ce bijou !

Je suis heureuse ! J'ai enfin pu terminer ce livre en savourant l'ambiance de cette époque. Et un roman policier de surcroit. Moi qui ne suis pas forcément une adepte de ce genre, j'ai été conquise !

Déjà, je me suis retrouvée dans un monde aux allures, certes désuètes, mais si agréables. Les transports par bateau, les télégrammes, Scotland Yard, un savoir vivre oublié… Car si je frappe à la porte d'une administration quelconque et que je demande un renseignement, je ne suis pas certaine qu'on me réponde « Oui Madame, je vais voir que je peux faire. Voulez–vous bien patienter ? ». Dans ce livre, on trouve des personnages polis et plaisants, l'atmosphère palpable de Londres et de Paris en ce début de XXième siècle.

Une intrigue ficelée avec brio et portée par une écriture délicieuse… je vous le dis : un pur moment de bonheur !
Commenter  J’apprécie          81
Un bouquin que m'a conseillé vivement le spécialiste du "policier" de ma librairie, et que recommande dans la préface un certain Claude Chabrol… sans compter les grands écrivains du genre comme Chandler (eh oui… !) qui disait à son propos : "Sans doute le meilleur premier roman policier jamais écrit."
J'ai donc fait la découverte de ce "Tonneau" et m'en félicite.
Une énigme très bien ficelée, renforcée par la qualité de sa structure narrative. Une précision d'horloger, non plutôt d'un inspecteur des Chemins de fer ( telle avait été la profession de l'auteur), pour en démonter le mécanisme.
Des personnages et une époque au charme désuet mais attachant.
Ce roman qui se situe au carrefour du genre entre un Doyle, un Christie et "Les cinq dernières minutes"... vous vous souvenez : " non de non, mais c'est bien sûr ! ", a tout pour plaire aux amateurs de littérature policière.
Un petit hic cependant… ou le travail de traduction n'a pas pas bénéficié de la même rigueur que celle des enquêteurs du roman ou la faute est imputable à l'auteur lui-même ; maniaque du style, j'ai souvent été agacé par des phrases ou des mots qui reviennent comme des tics ( il héla un taxi - il balaya du regard - c'est irréfutable…) et auxquels il eût été facile de substituer des équivalents qui auraient allégé mon "travail" de lecteur.
Cela étant, peut-être ne sont-ce là que des détails qui ne chagrinent que de vieux pointilleux… dont je fais hélas partie.
A lire… vous ne le regretterez pas.
Commenter  J’apprécie          40
On connaît tous Edgar Allan Poe ou Sir Arthur Conan Doyle. Mais qui connaît Freeman Wills Crofts ? Bien avant Agatha Christie, les Britanniques avaient déjà en la personne de l'Irlandais un grand talent dans ce genre so british qu'est le whodunit.
Singulière histoire aussi que celle de l'édition française de ce Tonneau. Référence incontournable pour de nombreux auteurs anglo-saxons, ce roman qui a marqué l'histoire du polar mondial a dû attendre l'initiative de Claude Chabrol pour être finalement publié chez Rivages en 1996 (ce que le cinéaste passionné de polars explique dans une intéressante préface).

En 1920, Freeman Wills Crofts signait donc cette intrigue machiavélique au possible. le nombre de rebondissements est incalculable et à chaque fois qu'un nouvel indice est découvert, il vient tout remettre en cause. Quand on croit progresser, ce sont aussi les mobiles ou les alibis qui ne collent pas et viennent contredire les hypothèses les plus plausibles. Il faudra pas moins de trois enquêteurs (un policier anglais, son homologue français et un détective privé) et un grand nombre d'allers-retours de chaque côté de la Manche pour découvrir l'identité de l'assassin et fin mot de l'histoire. Au final tout se tient et paraît plutôt logique. Pour autant, la multitude d'astuces imaginées par l'auteur font qu'il est impossible pour le lecteur d'entrevoir seul la solution. C'est donc dans les toutes dernières pages qu'il découvrira les ultimes révélations, scié par l'ingéniosité redoutable de l'auteur.

Au sortir de la Première Guerre mondiale, alors qu'il était ingénieur pour la compagnie des chemins de fer irlandais, un homme tomba malade. C'est alité qu'il commença à écrire, pour tromper l'ennui, son premier roman que le grand Raymond Chandler alla jusqu'à qualifier de « meilleur premier roman policier jamais écrit ». Après ce coup de maître initial qui lança sa carrière d'auteur à succès sur de bons rails, Freeman Wills Crofts a publié de nombreuses nouvelles et une trentaine de romans policiers, mettant pour la plupart en scène l'inspecteur French. Une bonne part d'entre eux ont pour cadre des ports ou des gares. On ne se refait pas.
Lien : http://hanniballelecteur.ove..
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre est présenté comme un grand classique de l'énigme inédit en français. Effectivement, la qualité et la complexité de l'intrigue sont remarquables. L'histoire de ce mystérieux tonneau, qui voyage entre Paris et Londres avec le corps d'une femme à l'intérieur, est aussi déroutant qu'une histoire de meurtre dans une chambre close. Comment, à quel moment et par qui ce corps a t'il pu être caché dans ce tonneau ?

Pour la démêler les inspecteurs (un anglais et un français) devront faire preuve de patience, de souci du détail et d'une capacité d'analyse hors pair. L'histoire se passe en 1912, donc sans toutes les techniques modernes qui envahissent les romans et les films). Les policiers se basent sur des indicateurs de chemin de fer, des horaires de bateau, des témoignages et des observations méticuleuses pour reconstituer les faits et comprendre comment ils ont pu s'enchainer : les bons vieux mobiles, alibis et opportunités. Face à un meurtrier doté d'une grande imagination.
C'est précis, méticuleux, remplis de détails. le style est de son époque, très classique. le moins crédible reste la fabuleuse mémoire de certains témoins qui se rappellent avec une précision déroutante de ce qu'ils ont vu des jours auparavant, même furtivement.
Très bonne idée de l'éditeur d'avoir ressorti ce petit bijou !
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il se livra à une recherche minutieuse dans l’espoir qu’un objet serait tombé à terre, mais en vain. Il explora les quais et d’autres points stratégiques d’où un individu aurait pu observer le tonneau et ce qui se tramait alentour et, de manière générale, s’imprégna des circonstances dans lesquelles s’étaient déroulés les événements.
Commenter  J’apprécie          10
Il se sentait fatigué et s'adossa confortablement au dossier, savourant cet instant de détente tandis que le véhicule louvoyait habilement au milieu de la circulation. Il avait beau être accoutumé à toutes les facettes de la vie londonienne, il ne se lassait jamais du panorama des rues, de l'agitation permanente, des couleurs kaléidoscopiques. Le spectacle des trottoirs, le rugissement des pneus sur l'asphalte, et jusqu'à l'odeur des gaz d'échappement - chacun de ces éléments, qui s'imbriquaient pour composer un ensemble qu'il adorait, le fascinait.
Commenter  J’apprécie          00
Ces trois-là étaient des scélérats qui cherchaient à se débarrasser du corps, et ils ne voulaient pas que je puisse voir où ils allaient l’enterrer. Toute cette histoire au sujet des bières était destinée à m’éloigner de la charrette, et le bavardage de Poil-de-Carotte devait faire diversion pendant que les autres mettaient les voiles. Eh bien, les deux premiers avaient bel et bien réussi à me rouler dans la farine, mais je serais pendu si le troisième y parvenait.
Commenter  J’apprécie          00
Elle s'exprimait d'une voix plate et monocorde, comme si la lutte qu'elle devait mener pour subsister avait sapé toute sa joie de vivre.
Commenter  J’apprécie          20
La minutie était l’un des principaux traits de caractère de l’inspecteur Burnley. Il interrogea tour à tour les ouvriers chargés de manipuler les treuils, les mécaniciens, les ingénieurs, et jusqu’au cuisinier ; avant 18 heures, il avait interrogé chacun des hommes qui avait voyagé depuis Rouen sur le Bullfinch. Malheureusement, ses recherches ne donnèrent aucun résultat.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (130) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2874 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}