Voilà un moment que je n'avais pas été autant prise par un roman. Même si la quatrième de couverture m'avait beaucoup attirée, je ne m'attendais pas à une lecture aussi agréable. Ne vous étonnez donc pas si s'ensuivra une critique dithyrambique !
Je ne m'étalerai pas sur un résumé, je trouve que celui proposé sur la fiche du livre en dit assez sans trop en dévoiler. La seule petite chose qu'il faudrait ajouter est de cibler un peu plus le Peuple Invisible. Personnellement, je m'attendais à de nouvelles créatures, or, il se trouve qu'il est plutôt question des êtres mythiques que nous connaissons déjà. Ainsi vous trouverez au sein de L'eau du Léthé des loups-garous, des vampires, des sorcières, des ondines, etc... Pour certains, cela ne paraîtra pas très original toutefois il serait dommage de s'y arrêter car
Anaïs Cros a su parfaitement se les approprier pour les rendre relativement prenant dans son roman. N'ayez crainte, elle n'en fait ni trop, ni pas assez.
Surtout que ce peuple Invisible côtoie notre monde, que ce soit dans les années 1500 ou 2000. Une petite touche pittoresque et moderne se mélangent alors parfaitement entre deux récits qui se chevauchent autour du même sujet : l'Eau de Léthé. le premier pour connaitre le cheminement de sa cachette, l'autre pour partir à sa recherche. Les deux temps décrits se valent dans la lecture et l'intérêt bien que je ne cache pas que notre époque m'a beaucoup plus attirée. Sans doute est-ce dû à la présence de Kieran... Dans tous les cas, les différents points de vue amènent chacun un angle plus ou moins différent qui permet de s'immerger en douceur dans ce nouvel univers. On est comme Franck et Katell, des non-initiés, prêts à partir à l'aventure.
Les chapitres, non seulement d'avoir une belle écriture, se terminent le plus souvent sur une note de mystère, de suspense. On ne peut s'empêcher de céder à la tentation et de reprendre notre lecture encore et encore. C'est fluide, c'est bien décrit, les actions ne sont pas de trop et on ne dévoile jamais trop sans pour autant laisser sur sa fin. L'auteure sait prendre son lecteur en haleine, et on ne peut que l'apprécier.
Le seul petit bémol qui m'a personnellement un peu refroidie, serait les descriptions qui sont parfois très longues. J'aime l'Alsace, sa belle ville de Strasbourg, mais je dois bien avouer qu'il y a des moments où mes yeux ont un peu lu en diagonale... Mais se sera là le seul défaut que je retiendrai.
A côté, nous avons des personnages assez attachants. Si certains sont plus travaillés que d'autres, on trouve facilement quelqu'un à qui s'accrocher. Bien entendu, quelques uns se démarquent plus que d'autre et je n'étonnerai personne en citant par exemple l'Immortel avec son tempérament et sa manière de parler très attractifs. J'ai hâte de les retrouver, lui et son ami Franck, pour le deuxième tome. Qui au vu de la fin de ce premier roman laisse beaucoup de suggestions sur le déroulement à venir.
Par exemple, étant donné que la saga se nomme L'eau de Léthé, et que cette dernière est supposée avoir été détruite, y aurait-il eu un subterfuge lors du processus ? Ou peut-être une autre fiole cachée autre part ? Un mystère qui est loin de me déplaire et que je me presse de découvrir.
Dommage que la suite ne soit pas encore publiée. Je pense que je me serai jetée dessus.