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Pef (Illustrateur)
EAN : 9782912084859
34 pages
Rue du Monde (28/10/2003)
4/5   30 notes
Résumé :
Après ses grands-parents,
c'est sa vieille tante Esther
qu'Alexandra réussit
à faire enfin parler.
Son premier violon brisé
dans un wagon, un numéro
tatoué, l'horreur des camps...
et la force vitale de la musique.
Alexandra comprend peu à peu le silence lourd
qui pesait sur l'histoire de sa famille,
l'histoire de son pays.

HISTOIRE D'HISTOIRE
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un Daeninckx pur jus qui mêle l'histoire de famille d'Alexandra avec le tatouage mystérieux de la tante Esther avec la Grande Histoire.
Dans cette collection, Histoire d'Histoire, le récit de fiction, même s'il prend la plus grosse partie des pages, est accompagné d'un petit rappel factuel historique avec photos à l'appui.

Cet ouvrage permettra d'expliquer à des adolescents de façon pragmatique la déportation des Juifs, et en encourageant un questionnement avec leurs parents - ou des enseignants - notamment sur la qualification "crime contre l'Humanité".
Ce que j'ai aussi trouvé judicieux c'est la superposition des motifs du tatouage et de la musique confrontés aux différentes charges émotionnelles de ces deux personnages. Bien que ces deux choses n'aient pas la même "légèreté" pour ces deux générations, c'est bien ces choses du quotidien qui rapprochent les personnages et provoquent le dialogue.

Les dessins de Pef sont bien plus froids et sérieux que ceux avec lesquels ils nous avaient habitués dans les aventures du Prince Motordu. Toutefois, son graphisme aux formes très arrondies rend toute la dimension de la tendresse qui existe entre Alexandra et sa grande-tante.
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C'est en découvrant un « tattoo » fait de chiffres sur l'avant-bras d'Esther, sa grand-tante, qu'Alexandra posera des questions à celle-ci. Ce qui réveillera chez elle des souvenirs douloureux dont elle n'aime pas parler. Son arrestation par les nazis, le convoi de Nancy vers une destination inconnue, son violon écrasé par un soldat à son arrivée au camp, ses cheveux rasés, son habit de bagnard, la faim, un soir de décembre 1943. Mais il y a ces chiffres sur sa peau qui lui rappelleront toujours qu'elle est une survivante et qu'elle doit à ce titre ne pas se taire.

L'histoire, racontée avec simplicité par le prolifique Didier Daeninckx et illustrée avec sobriété et efficacité par Pef, est ponctuée au fil des pages de vignettes explicatives qui éclairent le jeune lecteur. Un livre à ajouter à toute bibliothèque jeunesse historique. Pour que nul n'oublie.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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J'ai découvert la collection Histoire d'Histoire des éditions Rue du Monde il y a quelques temps, et j'aime beaucoup l'idée. Cette fois, c'est la Seconde Guerre Mondiale, et plus précisément les camps de concentration, qui sont évoqués.

Alexandra a déjà fait parler ses grands-parents sur la Guerre, et c'est au tour de sa tante Esther de dévoiler son passé... très lié à la musique. Déportée, elle a échappé à l'horreur nazie et à la folie grâce à la musique, malgré son violon cassé lors de son arrivée.

C'est une histoire touchante, si proche et réaliste de ce qui s'est passé pour des millions de personnes (juives, tziganes, homosexuelles...) il n'y a pas si longtemps que cela. de plus, en parallèle de cette histoire qui nous tord le ventre de tristesse, il y a un certain nombre d'explications qui sont données, destinées aux plus jeunes qui liraient ce livre.

J'avais déjà eu l'occasion de découvrir le talent d'écriture de Didier Daeninckx en collaboration avec la puissance des illustrations que Pef peut nous donner pour aborder ces thèmes avec Maudite soit la guerre, un superbe album qui parle, lui, de la Première Guerre Mondiale.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Tout commence par un simple tatouage. A la vue de cette simple marque, Alexandra découvre l'horrible histoire de sa tante. Une histoire accompagnée de quelques notes de violon et nuancée par des étoiles jaunes plutôt.. compliquées... L'indéchiffrable tristesse qui jusqu'à présent se noyait dans les yeux de sa vieille tante Esther s'explique enfin au monde qui l'entoure.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quand six millions de personnes sont ainsi niées dans leur identité d'humain, simplement coupables d'être nées, n'est-ce pas en effet une blessure faite à l'humanité toute entière ?
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En plus, on ne nous donnait presque rien à manger. Je n'avais plus de force. La seule solution, c'était d'être assez forte dans sa tête pour survivre. Garder l'espoir. Se dire, jour après jour, nuit après nuit, qu'on était un homme, une femme. Pas un animal. Si on acceptait, un seul instant, d'être un numéro, ils avaient gagné, et c'est comme si on était mort.
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- C'était comment là-bas ? [...]
- Il n'y avait rien. Ça sentait mauvais, pas une fleur n'osait pousser... Même le soleil était gris, en été.
- La neige, elle restait quand même blanche ?
[...]
- Non, grise. Elle prenait tout de suite la couleur de la cendre...
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- Et tes parents ?
- Au bout du voyage, ils ont séparé les parents des enfants. On nous a rasé les cheveux, mis des habits de bagnards, supprimé notre nom, notre prénom. À la place, il n'y avait plus que ce numéro tatoué sur le bras. Tu comprends maintenant ?
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Je ne pouvais pas changer les couleurs du camp, le goût de ce qu'on nous donnait à manger, les odeurs, mais en fermant les yeux, je me souvenais de chaque note de musique entendue avant de me faire arrêter.
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