Un ouvrage remarquable qui décrypte l'un des phénomènes les plus saisissants de la pauvreté contemporaine.
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L’exercice de la dédicace est une figure imposée sympathique. Lançons-nous donc. Ce livre, aboutissement d’une dizaine d’années de travail, est issu d’une thèse de sociologie soutenue en décembre 2001. Il est dédié à tous ceux (et ils sontnombreux) qui m’ont supporté pendant ces années. Et tout particulièrement àSophie et Marguerite, à qui j’ai subtilisé de longs moments d’attention.L’hommage va à chacun de ceux (fonctionnaires, élus, amis, collaborateurs, collè-gues, supérieurs hiérarchiques, contradicteurs, acteurs, experts, « bénéficiaires » et« partenaires » de la prise en charge desSDF) qui, à un titre ou un autre, m’ontaidé et/ou contrarié moralement, intellectuellement, techniquement. Leurs effortsm’ont autorisé à aboutir à ces résultats, après avoir tapé plus de cinq millions defois sur un clavier. J’adresse également mes plus chaleureux remerciements à tousles chercheurs et enseignants avec qui j’ai pu dialoguer des enjeux, des difficultés,des avancées de cette réflexion. Des remerciements particuliers vont à mes jurés dethèse, François Chazel, pour son école de rigueur dans la direction de cette thèse,Raymond Boudon, pour ses appréciations positives, Jean Padioleau, pourm’avoir mis sur la voie de la sociologie, François Dubet, pour ses critiques éclai-rantes, et Serge Paugam, lecteur attentif et éditeur attentionné. Je ne peux pas nepas faire une mention spéciale à Renaud Epstein, Pascal Noblet et Laurent Muc-chielli qui ont bien voulu prendre de leur temps sur mes épreuves, ainsi que toutparticulièrement à Bernard Cazes pour sa lecture minutieuse et ses remarquesjudicieuses. Daniel Benamouzig, Jean-Marie Firdion, Maryse Marpsat, PedroMeca m’accompagnent depuis longtemps dans des interrogations communes. Jen’oublie pas tous ces « complices » (appelons-les ainsi) dans l’existence, pour leursconseils, leurs lectures, leurs précisions érudites et/ou techniques, leurs critiques,leurs interrogations. Ils sont trop nombreux pour que je les cite. Je risquerais decommettre l’impair d’un oubli... Mais chacun saura se reconnaître ici ou là.
Voilà le type de livre que l'on peut qualifier de réjouissant (et ce n'est pas sa seule qualité, loin de là !). Julien Damon, dans cet ouvrage que TOUT le monde peut lire, à travers ce besoin essentiel « d'aller au petit coin » et sa déclinaison dans la cité que l'on appelle les toilettes publiques, va nous raconter une face moins visible de l'histoire de nos villes. Rien ne va lui échapper, de l'Empire Romain jusqu'à l'ultime innovation technologique, sans oublier tous les marqueurs ségrégatifs qu'ils soient sociaux ou genrés, notre auteur nous propose un véritable petit cours d'urbanisme en creux qui vous pénétrera sans que vous vous en aperceviez tant la narration coule toute seule et vous montrera à quel point « cette commodité urbaine » peut-être une métaphore redoutablement efficace pour comprendre l'évolution, l'organisation ainsi que les enjeux actuels et futurs de nos agglomérations. Mais le véritable coup de génie de ce bouquin, c'est que Julien Damon, en choisissant les toilettes publiques comme objet d'étude, nous propose une autre approche d'un des piliers majeurs, et devenu au fil du temps, stratégiques de nos villes : la mobilité. Effectivement le déplacement en ville, ce n'est pas que le domicile-travail, les courses, ou la circulation des marchandises, c'est aussi la possibilité de faire ses besoins. Cela paraît tellement évident, que la première question que l'on se pose est : « pourquoi nous n'y avons pas pensé plutôt ! ». Vous l'avez compris, c'est un grand bouquin qui, d'ores et déjà, est une référence. A lire de toute urgence ! Même aux toilettes... On clique ici : https://www.librest.com/livres/toilettes-publiques--essai-sur-les-commodites-urbaines-julien-damon_0-9622604_9782724640700.html?ctx=b79d4ab0b2967df54d79c216cc50cca8
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