Ce
San-Antonio se déroule sur l'île de Tenerife, presque exclusivement à l'hôtel San Nicolàs.
La mission du commissaire nécessitant la plus grande discrétion, l'idée de passer pour de simples touristes semblait plutôt bonne. S'installent donc pour ce qui ressemble à des vacances : Félicie, le petit Antoine recueilli par
San-Antonio dans un épisode précédent, le couple Bérurier, leur nièce
Marie-Marie. Même Sauciflard le chien des Bérurier est du voyage.
Discrétion et Bérurier ne faisant rarement bon ménage, les descriptions de l'accoutrement de Berthe valent le détour, Alexandre Benoît se trouvant pour une fois presque relégué au rôle de faire valoir à côté de son épouse au niveau vestimentaire.
Le commissaire n'est pas des plus réjouis par ce que lui demande son boss, à savoir neutraliser par tous les moyens
un tueur à gages, ne se sentant pas l'âme d'
un tueur lui-même. Béru n'ayant pas autant de scrupules que son ami se propose de faire le travail.
Malgré sa couverture de français moyen profitant des douceurs du climat des Canaries,
San-Antonio est immédiatement démasqué et un jeu de dupes s'installe entre sa cible et lui, chacun se trouvant être à la fois le chasseur et le chassé.
L'intrigue se complique ensuite au point que Sana a l'impression que la situation lui échappe, surtout lorsqu'il constate un comportement étrange de son fidèle Béru qui ne semble pas dans son assiette – et le Gros pas dans son assiette, c'est plutôt inquiétant.
Un cureton qui cache bien son jeu, une veuve pas très éplorée que le commissaire se charge de toute façon de déséplorer – moi aussi je peux inventer des mots –, des clowns franchement pas rigolos du tout,
un tueur fin renard pas si fin que ça, toute une galerie de personnages contribue à agrémenter l'histoire jusqu'à un final particulièrement agité.
Reste alors à
Marie-Marie le privilège de clore cet opus.
«
T'es beau tu sais !».