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Elias Sanbar (Traducteur)
EAN : 9782742790029
97 pages
Actes Sud (04/05/2011)
3.92/5   6 notes
Résumé :
Si cet automne est le dernier, demandons pardon pour le sac et le ressac de la mer, pour les souvenirs...
pour ce que nous avons fait de nos frères avant l'âge du bronze. Nous avons blessé tant de créatures avec des armes faites des os de nos frères, pour devenir leurs descendants près des sources. Demandons pardon à la harde de la gazelle pour ce que nous lui avons fait subir près des sources, quand un filet de pourpre serpenta sur l'eau. Nous ne savions pas... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Au centre du recueil « Éloge de l'ombre haute », poème documentaire, nous parle de Beyrouth à l'aube, « Beyrouth – notre image », « Beyrouth – notre sourate », Beyrouth à midi, l'après-midi, le soir au-dessus de Beyrouth et la nuit, Beyrouth, hier, maintenant, après-demain. Écrit en 1983. Poignant.

Les premières et dernières lignes :

« Une mer pour le septembre nouveau.
Notre automne se rapproche des portes…
Une mer pour le chant amer.
Pour Beyrouth nous avons apprêté tout le poème.
…………………………….
Que la révolution est vaste.
Que la voie est étroite.
Que l'idée est grande
Que l'État est petit! »

J'ai beaucoup apprécié « Dernière conversation à Paris » et son entame
« … Sur le seuil de sa chambre il m'a dit :
Ils assassinent sans raison. »

Quinze quatrains, aussi. Je reproduis le quinzième :
« Je vois ce que je veux des hommes : leur quête de tendresse
pour quoi que ce soit, leur lenteur à aller au travail
leur hâte à revenir aux leurs…
et leur besoin d'un salut, au matin… »

Le titre du livre est celui du dernier poème, de la paix espérée, derrière « Si cet automne est le dernier ».

Une très grande voix, qui nous fait sentir l'exil par delà les mots.

« Ma patrie est une valise,
ma valise, ma patrie »
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critiques presse (1)
Lhumanite
27 juin 2011
Le langage de Mahmoud Darwich se donne carrière infiniment libre. Il faut en effet s’y reprendre à plusieurs fois pour pénétrer l’écorce du poème.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je vois ce que je veux des hommes : leur quête de tendresse
pour quoi que ce soit, leur lenteur à aller au travail
leur hâte à revenir aux leurs…
et leur besoin d’un salut, au matin…
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Ma patrie est une valise,
ma valise, ma patrie
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… Sur le seuil de sa chambre il m’a dit :
Ils assassinent sans raison.
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Videos de Mahmoud Darwich (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mahmoud Darwich
Le 07 octobre 2007, le poète palestinien Mahmoud Darwich (en arabe : محمود درويش) lisait son poème “Pour décrire les fleurs d'amandier” au Théâtre de l'Odéon (Odéon - Théâtre de l'Europe). Traduction de l'arabe vers le français : Elias Sanbar. Lecture de la traduction française : Didier Sandre. Peinture : Vincent Van Gogh, “Amandier en fleurs”, 1890. “Pour décrire les fleurs d'amandier” :
Pour décrire les fleurs d'amandier, l'encyclopédie des fleurs et le dictionnaire ne me sont d'aucune aide... Les mots m'emporteront vers les ficelles de la rhétorique et la rhétorique blesse le sens puis flatte sa blessure, comme le mâle dictant à la femelle ses sentiments. Comment les fleurs d'amandier resplendiraient-elles dans ma langue, moi l'écho ? Transparentes comme un rire aquatique, elles perlent de la pudeur de la rosée sur les branches... Légères, telle une phrase blanche mélodieuse... Fragiles, telle une pensée fugace ouverte sur nos doigts et que nous consignons pour rien... Denses, tel un vers que les lettres ne peuvent transcrire. Pour décrire les fleurs d'amandier, j'ai besoin de visites à l'inconscient qui me guident aux noms d'un sentiment suspendu aux arbres. Comment s'appellent-elles ? Quel est le nom de cette chose dans la poétique du rien ? Pour ressentir la légèreté des mots, j'ai besoin de traverser la pesanteur et les mots lorsqu'ils deviennent ombre murmurante, que je deviens eux et que, transparents blancs, ils deviennent moi. Ni patrie ni exil que les mots, mais la passion du blanc pour la description des fleurs d'amandier. Ni neige ni coton. Qui sont-elles donc dans leur dédain des choses et des noms ? Si quelqu'un parvenait à une brève description des fleurs d'amandier, la brume se rétracterait des collines et un peuple dirait à l'unisson : Les voici, les paroles de notre hymne national !
Source : France Culture
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