Bob de Moor, pour beaucoup de lecteurs de BD, est un parfait inconnu. Un inconnu connu, cela dit.
Bob de Moor est un pilier de la ligne claire belge qui culimine avec
Hergé et Tintin. Et pour cause !
Bob de Moor est le principal collaborateur d'
Hergé, un indéfectible soutien, un incontournable de l'âge d'or de la BD.
Ce premier tome des aventures de Barelli est à l'image de ces années de ligne claire belge. Un scénario assez léger, des quiproquos, des situations un brin comique, de la bonne humeur malgré que l'on parle de crimes, des enchaînements improbables, un trait souple sans fioritures, une mise en couleur simple... et un héros "énigmatique"...
En quoi Barelli est-il énigmatique? C'est un acteur, assez porté sur la postiche, la perruque, le changement de teinte de cheveux. Dans ce premier tome, il va prendre l'apparence d'un ami journaliste. C'est à s'y méprendre, et d'ailleurs les gens vont s'y méprendre. Un ami policier mais aussi les gangsters vont confondre journaliste et Barelli. Quiproquos comico-providentiels à la clé.
32 planches d'aventures menées tambour battant. On est là pour raconter une histoire où le bien triomphe, sans détour inutile, sans complication, digression ou rebondissement de dernière seconde.
Globalement, cela a mal vieilli. Je comparerai cela à Bob et Bobette. Mais certains traits ont bien passé les années. L'idée même d'un héros acteur de théâtre est une chouette trouvaille bien exploitée.