Les Chasseurs d'Ecume, tome 4 : 1920, la revanche des chevaliers de fer blanc

La Bretagne, terre de mystères et de légendes. La chaloupe de Jean Guilcher est dans la brume, au large. Nul n'y voit rien, même pas son voisin. Ils étaient 6 au départ du port, mais il y a un septième marin maintenant, dans la chaloupe. Une voix spectrale murmure: " Pourquoi m'avez vous abandonné, pourquoi?" Les marins n'osent se regarder ou parler. C'était le fantôme de René...L'apparition pesait sur les coeurs et sur l'embarcation qui s'enfonçait dans l'eau...Ils jetèrent leur pêche et tout ce qui pouvait alléger la chaloupe, sans succès... Jean entama alors l'hymne de Nedelec, et le fantôme disparut... Sa "proêlla" sa croix de cire n'avait pas empêché le disparu de revenir hanter les vivants, selon la légende de l'Anaon... Jos avait vu sur la mer, lui aussi, son père décédé. A Douarnenez, une vieille bicoque brûle, et on y retrouve le corps calciné d'une femme. Celui de Denise ou d'Anna, l'ex de Jos ou sa femme ? On pense à la vengeance de Léon Raynier, le briseur de grève. Les mouettes criaillent, dans le ciel. On sent le vent du large et les embruns et si Jos a de l'eau, dans les yeux, c'est qu'il pleut sur le rivage...

Jos Gloaguen est un patron de pêche respecté, il est marié à Anna qui vient de lui donner un fils. Tout pourrait aller pour le mieux pour lui, mais Douarnenez est en pleine révolte sociale et ça chauffe dans les rues bretonnes. Et puis il y a Denise... Son amour de jeunesse que jamais il n'oubliera.

Ce 4e tome de Chasseurs d'Ecume conclut le premier cycle, celui-ci qui suivait les choix de Jos Gloaguen. Il se termine par un recommencement, la transmission des traditions de Jos à son fils.
Le prochain cycle s'attardera sur un autre héros, tout aussi attachant je suis sure. Et qui continuera à faire vivre cette saga bretonne et familiale.

Ce tome me semble assez bien renseigné. On explore la révolte des Pen-sardines, ces femmes qui travaillent dans les conserveries bretonnes. le lien entre elles, leur maris qui pêchent et les patrons des conserveries. On y comprend comment tourne l'économie des cotes bretonnes à cette époque, et que les révolutions sociales sont en route ici aussi. Si certains politiques peuvent sembler un peu plus obscures, on saisi parfaitement ce contexte de changement qui fait des vagues jusqu'à chez nos pêcheurs.
Mais malgré ce contexte, très présent et expliqué dans ce tome, cela reste une histoire de famille, d'hommes qui aiment leur métier, d'une vie difficile en osmose avec la mer.

Les dessins ont été très constants tout au long des 4 tomes. Ils ont réussis à faire vieillir les personnages. Il reste classique mais appréciable.

Fin du premier cycle et je suis plutôt contente du voyage. Je connais mal la Bretagne et cette série m'a permis de lever un peu le voile sur la misère des pêcheurs de sardines et de leurs épouses à une époque qui n'est, somme toute, pas si lointaine de la nôtre.
L'histoire est un peu redondante mais reflète une vérité historique et la lutte que Douarnenez et d'autres villes de Bretagne on dû mener pour avoir plus de droits et de reconnaissance.
Petite mention pour le passage relatif au récit de Jean et du 7e passager…il m'a donné un peu la chair de poule.
Je n'accroche toujours pas des masses au dessin mais je suis curieuse de connaître le second cycle des ‘chasseurs d'écume'

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce tome qui est à nouveau centré sur les revendications et les grèves qui agitent Concarneau et tout le monde des pêcheurs de sardines, jusqu'à Saint Jean de Luz. Des grèves qui portent leurs fruits, mais pas sans difficultés, les répressions pouvant être violentes et perfides...
J'avoue que je n'ai pas vraiment réussi à m'intéresser à ce que les auteurs nous racontent et que j'ai survolé certaines pages assez rapidement...
L'intrigue s'étale sur plusieurs années, depuis la naissance du fils de Jos, le héros de la série, jusqu'à ce qu'il ait l'âge de partir à la pêche aussi. D'ailleurs la conclusion est touchante. Elle fait écho au début du premier tome, lorsque le patron pêcheur emmenait son fils en mer avec lui pour la première fois. Et là le fils, devenu patron à son tour, emmène lui aussi son fils à la pêche pour la première fois.

Ce Quatrième tome se termine comme le premier avait commencé : un père emmène pour la première fois son fils pêcher la sardine... Patron de pêche de père en fils.
Ce tome est encore une histoire de lutte sociale, rien que deux en si peu de pages. Et donc c'est un peu triste de ne pas savoir plus de chose sur les personnages. Je reconnais les principaux, mais il y a une foule en plus, que je confond allègrement. C'est dommage.
Une lecture en demi-teinte donc, peut-être ai-je lu ce tome trop rapidement après le précédent.