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EAN : 9782849215500
172 pages
Editions Thot (04/11/2020)
3.42/5   6 notes
Résumé :
Jean-Simon Balzac Coulibaly Dadis, dit Dadis, est un président mégalomane et loufoque d'un État africain qu'il dirige au gré de ses humeurs et de ses lubies. Il gère le pays avec violence et méprise tout le monde, sauf peut-être Grace Kelly, sa conseillère aux Affaires étrangères. Entouré de ministres et de conseillers comploteurs, il doit composer avec l'ancienne puissance coloniale qui le surveille et museler une opposition politique qui réclame la démocratie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une ingénieuse satyre que celle de ce Dadis à deux faces, qui nous fait bien rire, mais nous fait aussi bien pleurer.

La vie imaginaire d'un dictateur d'Afrique centrale, arrivé au pouvoir un peu par miracle, et qui n'a pas trop envie de le lâcher.
Çà sent le vécu néanmoins, ou pour le moins nous retrouvons là des mécanismes qui ne manquent pas d'être usités dans un tel schéma politique.

Découvert au travers une masse critique, j'ai eu l'occasion d'assouvir ma curiosité concernant ce modeste livre par sa taille, qui me semblait sortir du lot par son thème et sa couverture.

Curieux, mais vu cette originalité, pas convaincu que le contenu me convienne.
Et donc petite appréhension au moment de devoir donner un avis, est-ce que c'est bien… et petite victoire, c'est pas mal du tout.
Pour ceux qui aiment dénicher des trouvailles sympas, c'est le titre idéal.

Un opus où il y a fort à parier qu'il ne laissera pas grand monde indifférent dès lors que l'on aborde le thème de l'Afrique.
Entre ceux qui seront enthousiastes devant la légèreté de la narration, les mises en situation et dialogues insolites, ou les moments forts qui s'en dégagent, à l'image de ce dénouement percutant, surprenant, qui ne peut laisser insensible.
Merci à l'auteur, rien que pour cette mise en lumière dans la séquence finale.

Et ceux qui crieront au scandale donc, devant ces expressions faussement ingénies qui pourraient être allègrement dénigrées, et un thème de la dictature vieux comme le monde sur ce continent.
Oui mais, pour ma part, pourquoi n'est-il pas plus souvent dénoncé, à l'image de cet excellent exemple ?

A noter que c'est avant tout l'écriture qui surprend, dans ce style sarcastique bien trouvé, cette narration peu commune s'avère non rébarbative, comme on aurait tendance à le craindre en entrant dans cette histoire.

Et au final on ne s'ennuie pas, grâce à cet ouvrage bourré de pointes d'humour, pas prétentieux pour le coup, qui sous ses airs naïfs nous fait comprendre bien des choses sur la société Africaine.
Et met en lumière des faits odieux ou tragiques que l'on aurait trop tendance à oublier, ou du moins dont il est assez aisé de détourner notre regard…
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Que dire de ce court roman qui retrace le destin d'un dictateur comme il y en eu hélas beaucoup sur le continent Africain.
Bien sûr le personnage de Dadis est d'une bêtise pouvant prêter à sourire. Pourtant, cette histoire n'a rien de drôle : la mort ou la corruption sont présentes à chacune des pages.
Une dictature ordinaire en quelque sorte .
De mon côté, je retiendrais surtout le rôle de la France.
Les pays africains ont obtenu l'indépendance depuis des années, malgré cela l'influence de notre pays sur le continent africain est toujours très présente. La coopération a fait place à la colonisation, mais rien ne se fait sans l'aval des autorités françaises.
Dadis est un peu le symbole de cette Franceafrique, où la France s'accroche à un passé glorieux, faisant fi des grands principes démocratiques qui devraient être les siens.
Ce livre est une vraie bonne surprise pour moi et je remercie Babélio et Thot Editions pour cette belle découverte.
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Excellent livre sur la Françafrique, plein d'humour et de dérision. On suit les aventures d'un dictateur éphémère, choisi par la France et l'Afrique parce qu'il est stupide et vénal. C'est à peine un roman, les faits sont connus. Les valises, le pétrole, les palaces, les armes et la démocratie : tous ces sujets sont abordés, sans amertume, mais avec toute la drôlerie de ses acteurs. Un très bon moment de lecture et de réflexion.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Dadis et tous les chefs d'Etat africains ont des sorciers avec eux. Ils jettent des sorts tous les jours. Surtout pour éliminer des opposants. Mais ça ne marche pas toujours. Ou c'est trop long. Dans ces cas, les sorciers sont remplacés par des tueurs. Ils font comme les sorciers, mais en plus vite. Quand les chefs d'Etat africains sont réunis avec le président français, ils ne montrent pas leurs sorciers. Des fois, ils se demandent si le président français n'en a pas aussi. Il doit bien avoir besoin de tuer des gens, lui aussi ? Ceux qui ne sont pas d'accord avec lui.
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- La Cour Pénale Internationale, c'est du bidon ! Pourquoi il y a que des Africains qui sont poursuivis ?
Il a raison. La Cour Pénale Internationale ne poursuit jamais les Blancs.
Pourtant, les Blancs font aussi des crimes de guerre. Quand ils vendent des armes à ceux qui font les massacres, ils sont complices, non ?
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L'histoire de l'humanité est pleine d'histoires de présidents, d'empereurs, de rois loufoques et mégalomanes qui ont nourri la littérature, le théâtre mais également la chanson et le cinéma. Caligula, Neron, Ivan le terrible ou encore plus près de nous, Kim Il-Sung, Jair Bolsonaro, mais aussi Donald Trump représentent, à des degrés divers et dans des contextes différents, le pire de ce que l'ivresse du pouvoir peut produire. Ils illustrent chacun à leur façon le precepte de George Orwell qui, dans son roman 1984, se demandait comment un homme pouvait s'assurer de son pouvoir sur un autre ? En le faisant souffrir !
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- Je dis merde à la Banque mondiale !
Dadis est fâché. La Banque mondiale, c'est la banque qui s'occupe de l'argent de son pays. C'est donc son argent.
[...]
Il dit que le Père de la Nation et Dieu l'ont désigné pour être président. Il appelle çà "avoir du crédit".
Les responsables de la Banque mondiale ne comprennent pas cette expression quand c'est Dadis qui l'utilise.
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Jean Simon Balzac défend l'honneur de son pays.
- Nous sommes libres et indépendants. Les blancs ne sont plus là pour nous diriger. C'est grâce au Père de la Nation que nous progressons.

Jean Simon Balzac croit en ce qu'il dit. dans ces moment-là, sa mère Adrienne est fière de lui. Elle voudrait qu'il soit président du pays. Mais elle s'empêche de le penser trop longtemps.
Le Père de la Nation pourrait lire dans sa tête et la faire arrêter.
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